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28 décembre 2022
Miketo : quand les projets du PBF renforcent le vivre ensemble
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25 novembre 2022
Message du Secrétaire Général à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
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La jeunesse, une dynamique pour booster l’atteinte des ODD
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Organismes de l'ONU en RD Congo
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en RD Congo.
Histoire
28 décembre 2022
Miketo : quand les projets du PBF renforcent le vivre ensemble
Située à 35 km de la ville de Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, la localité de Miketo vit, depuis quelques mois au rythme d’actions et initiatives visant à renforcer la cohabitation pacifique et la cohésion sociale entre les communautés Twa et Bantous.
En effet, depuis le lancement du projet financé par le Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF, sigle anglais de Peace Building Fund).) intitulé Solutions durables pour la cohabitation pacifique entre les communautés Twa et Bantou, le vent de la paix souffle dans cette localité.
Les communautés Twa et Bantous de cette partie du territoire du Tanganyika ont vu les agences UNHCR, FAO et UNFPA s’engager conjointement dans des actions à travers la construction d’ infrastructures sociales de base ( école et maternité) et la création d’une chaine de valeur agricole (distribution de semences, construction d’un marché locale et d’un moulin) et la redynamisation de la mobilisation communautaire à travers les activités de sport et loisir ainsi que la mise en place d’un mécanisme communautaires de prévention et de règlements des conflits.
Projets à impacts directs
Au cours de la visite des membres du comité de pilotage du Fonds pour la consolidation de la Paix, les bénéficiaires ont démontré l’impact de ce projet dans leur quotidien à travers leurs témoignages.
La localité a accueilli de nombreux retournés ; il a été identifié, pour certains, comme un village de relocalisation parce que tous les mécanismes de la paix ont été regroupés ici. Le village Miketo a accueilli les populations de neuf villages attirés par la construction de ces infrastructures qui représente la matérialisation des solutions durables. L’école tout comme la maternité accueillent les populations des deux communautés,
explique Mme Cathie Monni, cheffe par intérim de la sous-délégation du HCR dans le Tanganyika.
Un bâtiment de huit salles de classe, un bloc administratif et des latrines, équipés, en matériaux durables et flambant neufs aux couleurs de la paix (bleu et blanc), c’est le nouveau visage de l’Ecole Primaire Mulongoy de Miketo, accueillant actuellement 845 élèves venant des deux communautés, dont environ 45% d‘enfants Twa.
D’une capacité de six lits, une salle d’accouchement, avec équipements appropriés, la maternité de Miketo, située à près d’un kilomètre de l’école, au milieu du village, accueille toutes les femmes enceintes, sans discrimination. Quatre nouveaux nés et leur maman s’y trouvent. C’est avec joie que la sage-femme indique que les nouveau-nés garçons et filles sont de deux communautés Twa et Bantou.
C’est une première dans notre village d’avoir de pareils ouvrages. Ils contribuent à la cohabitation pacifique entre les deux communautés étant donné que leur état attire les ménages autre fois en déplacement. Les enfants peuvent étudier dans des conditions acceptables, dans des salles de classe équipées en bancs, à l’abri des intempéries. Les femmes donnent naissance désormais dans un environnement approprié et sûre. Nous saluons ces réalisations,
témoigne M. Adama Bin Abasi, Secrétaire administratif du groupement de Miketo.
Les nouvelles mamans rencontrées à la maternité de Miketo ont reconnu qu’au-delà de la visée de cohabitation pacifique, la maternité leur donne désormais un cadre d’accouchement sécurisé et sain.
Au lieu d’accoucher à la maison, sans assistance de la sage-femme et souvent à même le sol, nous avons ici un lit d’accouchement et une assistance technique, mais aussi un lieu agréable où nous passons notre séjour après naissance avec nos bébés. On donnait naissance le plus souvent dans la brousse et avec les plus grands risques,
témoigne une des nouvelles mamans.
En plus de la construction de la maternité et de l’école, à travers La Ligue de la Zone Afrique pour la défense des Droits des Enfants et Elèves (LIZADEEL), une ONG nationale, le projet a mis en place un groupe d’animateurs communautaires.
Ces animateurs communautaires contribuent au maintien du climat de cohabitation pacifique en mettant sur pieds des initiatives intercommunautaires mais aussi en passant des messages de sensibilisation sur le ‘’vivre ensemble’. C’est aussi dans ce sens que nous avons constitué deux équipes de football. Pour chaque rencontre, les 22 acteurs ; des jeunes Twa et Bantous constituent les deux équipes mixtes;
précise M. Jacques Kichasa, Coordonnateur de la Lizadeel dans la zone Est, basé à Kalemie.
Défis de pérennisation
Les ‘’solutions durables’’ aux problèmes des personnes qui subissent le déplacement forcé doivent leur pérennisation à un ensemble de conditions minimales. Les bâtiments construits et équipés sont là et les animateurs communautaires aussi. Ça ne suffit pas ; il y a un personnel mais aussi des besoins à couvrir pour le déploiement sur terrain.
Le personnel de l’école tout comme celui de la maternité qui sont des structures publiques ne dispose pas d’un salaire régulier. Lors de notre visite, il nous est rapporté que deux enseignants ont été dans l’obligation d’arrêter les cours depuis quelques jours faute de salaire. Ils ont été engagés pour répondre au problème de surpeuplement – conséquence de la qualité de l’ouvrage réalisé – des salles de classe, dans l’objectif de désengorger les classes du niveau élémentaire.
Nous avons pris bonne note de la situation du personnel et nous allons porter le plaidoyer au Gouvernement afin que le personnel de cette école et de la maternité soient inscrits sur les listes de paie de l’Etat;
promet le Ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba.
Par la voie du Coordonnateur Résident, Mr Bruno Lemarquis ; les Nations Unies ont rassuré de poursuivre le dialogue avec les autorités aux niveaux national et provincial, afin que ces plaintes ne se transforment pas en obstacles à la pérennisation des acquis.
Un des points dont nous avons discutés est d’assurer la pérennisation du projet pour éviter que les investissements tombent à l’eau. Quand on construit des ouvrages telles qu’une école, une maternité comme dans la localité de Miketo, il faut assurer un suivi et, que les salaires du personnel soient payés. Ce sont les discussions que nous allons avoir avec les autorités;
a déclaré le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Bruno Lemarquis.
Au cours de la réunion du Comité de pilotage conjoint du Fonds pour la consolidation de la paix, tenue le 5 décembre 2022 les membres ont reconnu l’apport des réalisations accomplies jusqu’à présent dans la recherche de la cohabitation pacifique entre les communautés dans la province du Tanganyika. Ils ont aussi convenu de la nécessité d’accorder une attention aux autres facteurs entourant les investissements faits afin de maintenir les acquis au-delà des périodes de mise en œuvre.
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Histoire
24 novembre 2022
Message du Secrétaire Général à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
La violence contre les femmes et les filles est la violation des droits humains la plus répandue au monde.
Toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par un partenaire intime ou un membre de sa famille. On le sait aussi, des facteurs de stress, tels que la pandémie de COVID-19 ou les turbulences de l’économie, conduisent inévitablement à encore plus de violences physiques et verbales.
Les femmes et les filles sont par ailleurs confrontées à un phénomène endémique de violence en ligne : des discours haineux misogynes au harcèlement sexuel, en passant par les abus d’images et le « grooming » auxquels se livrent les prédateurs.
Ces discriminations, violences et atteintes ciblant la moitié de l’humanité coûtent très cher. Elles limitent la participation des femmes et des filles dans toutes les sphères de la vie, elles les privent de leurs droits et libertés fondamentales et elles entravent la reprise économique équitable et la croissance durable dont notre monde a pourtant tant besoin.
L’heure est venue d’une action transformatrice qui mette fin à la violence contre les femmes et les filles.
Pour y arriver, il faut que les gouvernements conçoivent, financent et mettent en œuvre des plans d’action nationaux contre ce fléau.
Les groupes locaux et la société civile doivent participer à chaque étape de la prise de décision.
Les lois doivent être appliquées et respectées, pour que les survivantes puissent faire valoir leurs droits à la justice et à une aide.
Et il faut soutenir les campagnes publiques qui remettent en cause les normes patriarcales et rejettent de la misogynie et de la violence.
Par ailleurs, comme le rappelle le thème de cette année, « Tous Unis : Militons pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles », il faut se tenir aux côtés de celles et ceux qui militent dans le monde entier pour faire advenir le changement et aider les survivantes de la violence. J’appelle les gouvernements à augmenter de 50 % le financement des organisations et mouvements de défense des droits des femmes d’ici à 2026.
Nous devons agir et faire entendre nos voix pour défendre les droits des femmes.
Ensemble, déclarons avec fierté que nous sommes féministes.
Reléguons à jamais la violence contre les femmes et les filles à la place qui lui revient : dans les livres d’histoire.
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Histoire
02 novembre 2022
La jeunesse, une dynamique pour booster l’atteinte des ODD
La journée des Nations Unies a été commémorée cette année par une conférence avec les jeunes des milieux universitaires et des organisations sectorielles qui travaillent en partenariat avec les entités de l’ONU en République démocratique du Congo. Le 77èmè anniversaire a eu lieu sous une fine pluie qui a pratiquement dominé la journée. Ce qui n’a pas empêché plus de 200 jeunes des catégories ciblées à prendre d’assaut le Chapiteau du Centre Culturel Boboto, en plein cœur de la capitale Kinshasa.
Le thème de la journée est à la fois une redevabilité mais aussi un appel à la prise de conscience pour pousser à l’action alors que la dernière décennie de l’agenda 2030 est déjà entamée. Le groupe de communication a choisi d’organiser les échanges sur ‘’ONU et nous, partenariat pour l’attente des objectifs de développement durable (ODD)’’.
‘’C’est un thème révélateur du rôle commun que nous sommes appelés à jouer, chacun à son niveau et exploitant ses capacités, pour améliorer le score par rapport à l’atteinte des objectifs de développement durable. Les jeunes, population majoritaire du pays, sont une force sur laquelle on devra s’appuyer et compter pour pouvoir avancer sur ces objectifs,’’ a dit Mme Carine Kanku, de la Dynamique des femmes candidates, intervenante à la conférence.
Le message du Secrétaire Général des Nations Unies rappelle la nécessité de renforcer l’action conjointe.
‘’ […] Redisons notre espoir ainsi que notre conviction que l’humanité peut accomplir de grandes choses lorsqu’elle travaille dans un esprit de collaboration et de solidarité mondiale.’’
Sensibilisation aux ODD
Les exposés du jour portent sur la contribution des Nations Unies en appui aux efforts du Gouvernement et des organisations de la société civile pour parvenir à atteindre ces objectifs. Partant des actions menées, passant par des secteurs ciblés pour la circonstance : le climat et l’environnement, la santé, l’éducation, le genre et la protection, les intervenants du jour ont expliqué comment le Système des Nations Unies contribue, au jour le jour, aux progrès de la République démocratique du Congo vers l’atteinte des ODD.
‘’93% des conflits communautaires, dans les zones cibles ont été résolus par des communautés elles-mêmes à travers des mécanismes communautaires ; environ 61% de ménages dans les communautés cibles ont accès à l’eau potable; plus d’un million d’enfants de moins de 5 ans enregistrés à l’état-civil et plusieurs politiques gouvernementales mises en œuvre grâce à l’appui des Nations Unies…nous pouvons nous dire que nous sommes dans la bonne direction, mais nous n’y arriverons pas sans vous, les jeunes,’’ a souligné M. Aboubakri Diaw, intervenant au nom des Nations Unies sur l’appui à l’atteinte des objectifs de développement durable au pays.
Les efforts des Nations Unies dans le domaine de la santé sont aussi perceptibles avec comme pour la polio sauvage qui n’a pas été détectée durant les quatre dernières. Un résultat obtenu grâce au soutien du plan Mashako, initiative visant à cibler les zones où les taux de couverture vaccinale de routine sont les plus faibles.
‘’En 2021, 71 % des zones de santé du pays ont atteint une couverture de 80 % de la troisième dose du vaccin DTC-HepB-Hib, protégeant les enfants contre la diphtérie, le tétanos, coqueluche, l'hépatite B et la grippe. Les campagnes de vaccination contre la polio ont permis de toucher plus de 10 millions d'enfants (0-59 mois) dans 12 provinces.,’’ a expliqué Monsieur Fidèle Mbadu, directeur au programme national de santé de l’adolescent.
Les Nations Unies ont porté le plaidoyer sur l’amélioration de la représentation de la femme aux élections ; plaidoyer qui a débouché sur plusieurs amendements contenus dans la nouvelle loi électorale en faveur de la femme, dont la réduction des frais de caution pour les listes des candidats ayant respecté l’équilibre des sexes.
‘’Nous avons rencontré à plusieurs reprises la Représentante spéciale du Secrétaire Général pour partager nos avis en rapport avec le processus électoral du pays et Mme Bintou s’est approprié le plaidoyer. Elle a rencontré les responsables du parlement pour faire passer le message et la nouvelle loi électorale est conséquente’’, a témoigné Madame Carine Kanku.
Autant d’exemples et témoignages partagés pour, à la fois, mettre les jeunes à jour sur l’action que mène les Nations Unies et aussi pour les amener à identifier les leviers sur lesquels ils peuvent s’appuyer pour jouer un rôle catalyseur dans l’atteinte des ODD.
‘’Je pense qu’en plus de se poser la question sur ce que le SNU fait, les jeunes doivent aussi comprendre la responsabilité qu’ils ont et se mettre conséquemment au travail pour passer à des actions concrètes. Educations civiques, plaidoyer, sensibilisation… autant d’options à exploiter pour influer et faire partie des décisions ’’ a souligné Aboubakri Diaw.
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Histoire
03 octobre 2022
Désarmement, démobilisation et réintégration communautaire : une vie après les combats
Moussa Abdula avait 20 ans lorsqu’il a rejoint un groupe d’autodéfense Maï-Maï, avant d’être recruté par le groupe rebelle M23 en échange de promesses financières faramineuses. Après 4 ans d’une vie de violences, il s’est rendu à la MONUSCO et a intégré le programme de désarmement, démobilisation et réintégration communautaire de la Mission (DDR). Le 15 septembre 2022, Moussa a été rendu à sa famille dans le territoire de Kalemie, province du Tanganyika.
Comme lui, 164 autres ex-combattants congolais et 27 étrangers ont été renvoyés dans leurs communautés ou rapatriés dans leurs pays d'origine depuis le début de l’année 2022, grâce aux efforts de la section DDR de la MONUSCO.
A travers plusieurs séances de sensibilisation, de mobilisation pour la paix et la cohésion sociale organisées par la MONUSCO, de nombreux ex-combattants ont accepté de participer au programme DDR de la MONUSCO, organisé en soutien au programme nationale de DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et réintégration).
Après avoir déposé volontairement leurs armes, ces anciens combattants bénéficient d’un accompagnement dans les camps de démobilisés de la MONUSCO, où ils reçoivent une prise en charge psychologique, sanitaire et nutritionnelle.
Décourager l’attrait pour les groupes armés
J’ai été motivé à quitter les Maï-Maï pour rejoindre le M23 après avoir perçu une somme de 100 000 FCFA [150 USD] de mon recruteur, avec la promesse d’en recevoir un peu plus chaque mois. Ce qui était largement supérieur à ce que je gagnais au sein du groupe d’autodéfense Maï-Maï avec lequel nous luttions pour le contrôle des richesses et de zones avec les autres petits groupes armés dans la localité de Lemera, territoire d’Uvira, témoigne Moussa.
Comme lui, la plupart des ex-combattants affirment au cours des entretiens que leur adhésion aux groupes armés est essentiellement motivée par la pauvreté, le chômage ainsi que par l’appât du gain. Ils sont attirés par les fausses promesses financières souvent utilisées par les chefs des groupes armés pour les attirer au sein de leur rang.
C’est ainsi qu’au-delà de la démobilisation proprement dite, les programmes de DDR/RR mettent aussi en place des projets visant la réduction de la violence communautaire (CVR) au profit de milliers d’ex-combattants non éligibles au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS).
A Butembo, un ancien membre du groupe armé UPCPC-LPC a bénéficié du projet CVR de formation professionnelle en menuiserie et a reçu des kits d’accompagnement. Il affirme désormais être propriétaire d’un atelier de menuiserie qui lui permet de vivre et d'avoir des employés sous sa direction.
J'ai décidé de me rendre car j'ai remarqué qu'il n'y avait rien qui pouvait m'aider dans ma vie au lieu de souffrir dans la brousse. Je n'ai rien payé pour participer au projet CVR, où j'ai appris la menuiserie et je vois avec satisfaction que ce métier va m'aider dans mon avenir et me permettre d'être indépendant économiquement , déclare-t-il.
Entre 2021 et 2022, 3.757 personnes, dont des ex-combattants, des jeunes à risque et des femmes vulnérables ont bénéficié de 41 projets CVR mis en œuvre au sein de leurs communautés. Il y a eu dix projets à Bunia, quatre à Beni, sept à Goma, neuf à Bukavu, sept à Uvira et quatre à Kalemie, soit dans les quatre zones prioritaires de l'Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika.
Pour l’essentiel, ces projets tournent autour d’activités génératrices de revenus, mais aussi de formations socio-professionnelles et techniques dans les domaines de la menuiserie, maçonnerie, saponification, agriculture ainsi que la réhabilitation et la construction d’infrastructures publiques.
De cette manière, la mise en œuvre du programme CVR contribue à la stabilisation des communautés en créant un environnement favorable, avant et pendant la mise en œuvre du PDDRCS.
D’une vie difficile à une vie paisible
Avant de participer aux combats, Moussa dit avoir subi, pendant une année, une formation militaire normale et un processus de « désocialisation », à l’issue desquels il a reçu armes et tenue de combat. « Après ma formation militaire, j’ai participé aux opérations de Bunagana, Rwaguba, Bugusa, Shangi, Kavumu, Chengerero », explique-t-il.
Cependant, l’environnement du conflit terriblement hostile et les exactions, dont des meurtres, viols, enlèvements, taxation illicite, etc. produisent un choc psychologique qui finit par pousser beaucoup de jeunes à quitter la brousse, fatigués et traumatisés par leurs actions envers leur propre population.
Aujourd’hui, après des mois passés au camp de transit de la section DDRRR de la MONUSCO de Munigi, dans le territoire de Nyiragongo, Moussa s’est dit content d’avoir fait le choix d’abandonner son ancienne vie de combattant.
Je me suis rendu au contingent de la MONUSCO car je me sentais fatigué de la vie en forêt, après de longues années d'enlèvements et de tueries envers ma propre population pour de l’argent , raconte Moussa, les larmes aux yeux.
J’espère que ma communauté m’acceptera et me donnera la chance de mieux me réintégrer .
Son retour, facilité par la MONUSCO, a en effet ravi sa famille qui était contente de l’accueillir.
C’est un miracle qu’il soit encore en vie. Nous l’avons longuement cherché depuis son départ en 2015. Dieu est vivant, s’est exclamé ce 15 septembre un parent de Moussa, en le serrant dans ses bras et le couvrant de baisers, reconnaissant du travail effectué par la MONUSCO pour ramener leur fils en vie.
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Histoire
04 juillet 2022
Clôture de la formation de 245 agents des unités de police des mines
Grâce au financement du Gouvernement des Etats-Unis dans le cadre du Partenariat Privilégié pour la Paix, la Prospérité et la Protection de l’environnement avec le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, à travers le Bureau de l’International Narcotics and Law Enforcement affairs (INL) du Département d’Etat américain, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a procédé ce lundi 27 juin 2022 à la clôture de la formation de 123 agents de la police à Bukavu destinés à la sécurisation des sites miniers et à la lutte contre le trafic illicite de minerais dans la province du SUD-KIVU. Une cérémonie similaire a été organisée à Goma le 29 juin 2022, où la formation de 122 autres policiers est en cours d’achèvement. Au total, 245 policiers auront bénéficié de ces sessions de formation dans le cadre de la deuxième phase du projet de Police des Mines au Nord Kivu et Sud Kivu.
Au terme de cette deuxième phase, 493 policiers au total (248 à la phase 1 et 245 à la phase 2) auront bénéficié de ces sessions de renforcement des capacités afin d'assurer la gestion de la sécurité dans et autour des sites des miniers.
Ces formations, d’une durée de trois mois, ont été axés sur la législation minière, le commerce et l'exploitation responsables des minerais, les infractions minières et le trafic illicite de minerais, le processus d'enquête pour les infractions minières, les principes de la police de proximité, la police administrative et judiciaire, les opérations de contrôle des foules, les droits de l'homme et la déontologie policière, la lutte contre le travail illicite des enfants, les violences sexuelles basées sur le genre. Les policiers ont également suivi un module de formation sur le protocole relatif à l’organisation et à la mission des escadrons de la police des mines en insistant sur le rôle de la police dans la lutte contre le travail des enfants dans la chaine d’approvisionnement en minière.
Durant son allocution lors de la cérémonie de clôture, le directeur de l’Ecole de police Jules Moke, réfectionnée et équipée à l’occasion de la formation, s’est réjoui de l’appui dont son établissement a bénéficié dans le cadre du projet : « La réfection totale de l’école Jules Moke donne une bonne visibilité à cet établissement. L’Ecole est devenue propre et présentable. L’établissement vit maintenant. Même les autorités provinciales nous envient. En ce qui concerne la formation, je suis heureux de savoir que les policiers formés dans mon école ont acquis des connaissances sur le respect des droits de l’homme et l’encadrement des enfants dans les mines ainsi que la coopération avec d’autres services miniers », a relevé le colonel Temetu Elali-Jean.
Un des policiers formés à l’école de Police Jules Moke (Jalo Kiza Charles), a affirmé « Je suis fier de faire partie de cette formation car j’avais réellement des lacunes sur les notions des polices des mines et hydrocarbures. Grâce à cette formation, j’ai compris que les femmes enceintes et les enfants ne doivent pas travailler dans les sites miniers. Aujourd’hui, je sais aussi comment s’effectue la chaine d’approvisionnement des minerais. Cela me permettra de mieux effectuer la traçabilité des minerais », Mis à part la formation des policiers, quatre nouveaux commissariats dédiés aux escadrons des mines sont en cours de construction à Butembo, Lubero, Numbi et Katogota. Ces ouvrages seront équipés et mis à la disposition des unités nouvellement formées et déployées. En 2021, quatre bâtiments neufs avaient déjà été mis en service lors de la première phase du projet au Nord et au Sud Kivu.
A côté de ces infrastructures, des systèmes d’approvisionnement en eau seront mis en place pour faciliter accès à l’eau potable à la population locale et aux services de la Police des Mines. Ces effets multiplicateurs du projet contribuent également au rapprochement entre la population et la police.
Par ailleurs, ce projet contribue à renforcer les mécanismes de gouvernance sécuritaire à travers la mise en place de trois nouveaux Conseils Locaux pour la Sécurité de Proximité (CLSP) qui sont des structures permettant de résoudre les problématiques sécuritaires de façon inclusive et participative tout en attenuant les tensions entre les communautés et les acteurs miniers et en travaillant sur la mise en place de plans locaux de sécurité élaborés et validés notamment dans les zones de Butembo, Lubero et Buhavu. La phase I ayant déjà permis d’installer des CLSP à Rubaya et Walikale au Nord-Kivu ainsi qu'à Misisi et Kamituga au Sud-Kivu.
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Communiqué de presse
30 septembre 2022
Le Coordonnateur humanitaire appelle à la prise de mesures urgentes pour enrayer l’escalade de la violence dans le Maï-Ndombe et le Kwilu.
Des violences communautaires ont éclaté depuis fin juillet à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe. Elles se sont étendues à la province voisine du Kwilu. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provines voisines de Kwango et Kinshasa. Plus de 1 400 personnes ont également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo. Ces violences ont causé plusieurs dizaines de morts et des centaines de maisons ont été incendiées.
« La communauté humanitaire est préoccupée par la poursuite de ces violences qui affectent aussi à présent d’autres provinces. Un nombre important de personnes a été contraint de se déplacer et a maintenant besoin d’assistance humanitaire. J’appelle à la mobilisation des autorités et des acteurs humanitaires, de paix et de développement afin de prendre des mesures qui permettent d’apaiser les tensions et de soulager les souffrances des personnes affectées par les violences » a dit Bruno Lemarquis. « Une meilleure compréhension des causes profondes du conflit facilitera également la recherche d’une solution durable et la mise en place ou le soutien à des mécanismes formels et informels de résolution des différends » a-t-il ajouté.
A ce jour, la République démocratique du Congo compte 5,53 millions de personnes déplacées. Les conflits fonciers et intercommunautaires font partie des causes principales de ces déplacements.
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Communiqué de presse
05 novembre 2021
Une délégation de haut niveau, du Groupe de coordination des partenaires s’imprègne de l’opérationnalisation de l’approche Nexus au Kasaï et Kasaï Central
Un des objectifs était d’apprécier, six mois après le départ de la MONUSCO, la mise en œuvre de l’approche Nexus – qui consiste à conjuguer l’action humanitaire, le développement et la consolidation de la paix – par les acteurs de terrain (les autorités provinciales, les ONG et la société civile).
Le Kasaï (Tshikapa, Kamonia, Mweka) et le Kasaï-Central (Dibaya et Luiza) ont été retenus pour le Nexus car ces deux provinces post-conflit, sont particulièrement touchées par l’insécurité alimentaire, les violences sexuelles et basées sur le genre, et présentent une fragilité nécessitant de capitaliser sur les acquis de consolidation de la paix pour maintenir la stabilité. Travers leurs visites aux centres de santé – y compris en santé maternelle et reproductive –, d’écoles, de points d’eau, d’activités agricoles, et d’une pharmacie vétérinaire, la délégation a pu découvrir directement comment la convergence entre les acteurs des autorités, des Nations Unies, des ONGs, de la société civile et permet de créer les complémentarités nécessaires pour atteindre les objectifs énoncés dans les plans provinciaux de développement. Le but est de réduire les besoins humanitaires en maintenant la stabilité dans ces provinces.
La délégation a eu des échanges constructifs avec les autorités provinciales, sur l’importance d’avoir un leadership et des financements gouvernementaux pour le développement de leur province, y compris un système de gestion des recettes publiques transparentes. La délégation a également rencontré les partenaires du développement, les ONGs internationales et nationales et la société civile des deux provinces.
Parmi les points saillants des discussions, on retrouve la question des moyens engagés et de l’impact des projets sur les populations, celle de la mobilisation de nouveaux financements (internationaux, nationaux et provinciaux) pour la République démocratique du Congo, qui connait une crise humanitaire majeure depuis des décennies, sans avoir pu créer les leviers de développement nécessaire pour être plus autonome et ainsi se passer à terme, de l’aide extérieure et les rôles possibles des partenaires privés pour favoriser l’entreprenariat et l’autonomie économique.
L’Ambassadeur de l’Union européenne, S.E.M Jean-Marc Châtaigner, a souligné : « les partenaires aspirent à voir les bénéficiaires, la société civile et les autorités provinciales s’approprier pleinement les projets, condition indispensable pour garantir leur durabilité dans le temps. Si la communauté internationale peut appuyer, le développement durable de la RDC et des Kasaï viendra de la population elle-même. »
D’autres sujets majeurs ont été abordés lors de ces entretiens notamment, les violences sexuelles et basées sur le genre, l’importance de la scolarisation des filles, les conditions de la gratuité scolaire, le poids des règles administratives imposées aux ONG internationales et ONG nationales qui freinent leur action, la prévention des conflits intercommunautaires, le besoin pour les autorités provinciales de recevoir la rétribution de l’Etat central pour assurer leur fonctionnement, et leur rôle essentiel dans la coordination de l’approche Nexus.
« Si la MONUSCO a quitté les Kasaï, l’ensemble des agences des Nations Unies, les ONGs et les bailleurs internationaux restent bien présents auprès de la population. L’approche Nexus intégrée, et sa mise en œuvre entre gouvernement provincial, acteurs de terrain et partenaires, est la seule réponse pouvant offrir une perspective de développement durable. Il ne faut pas pour autant oublier les besoins humanitaires réels des populations et continuer à maintenir les efforts de consolidation de la paix pour assurer la stabilité des provinces. », a indiqué David McLachlan-Karr, Coordinateur résident des Nations-Unies.
En conclusion, la délégation a exprimé le besoin pour la RDC comme pour ces deux provinces de faire évoluer leur trajectoire et de réfléchir à une nouvelle façon d’agir ensemble et de penser le développement du pays pour et avec la population.
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Communiqué de presse
15 janvier 2021
Le nombre de réfugiés centrafricains augmente alors que la violence s’intensifie
La plupart d’entre elles ont fui vers la République démocratique du Congo (RDC), en traversant le fleuve Ubangui, où le nombre d’arrivants a dépassé les 50 000 après l’arrivée de 10 000 réfugiés centrafricains en une seule journée le 13 janvier.
Quelque 58 000 personnes sont toujours déplacées à l’intérieur des régions touchées en RCA, selon les Commissions mouvement de population, et près de 9000 réfugiés sont déjà arrivés ce mois dernier au Cameroun, au Tchad et au Congo, des pays voisins.
Le HCR félicite les gouvernements voisins d’avoir continué à accorder aux réfugiés centrafricains l’accès au territoire et aux procédures d’asile, et ce malgré les restrictions frontalières imposées par la pandémie de Covid-19.
Le HCR et ses partenaires en RCA recueillent des informations sur les abus commis par les groupes armés, y compris des violences sexuelles, des attaques contre les électeurs et des pillages.
Le HCR appelle au retour immédiat de toutes les parties à un dialogue significatif et à des progrès vers la paix.
Les événements du mois dernier - depuis le début des signalements de violences liées aux élections - inversent la tendance des dernières années sur le retour de réfugiés centrafricains dans leur pays.
Le HCR et ses partenaires intensifient l’assistance aux nouveaux arrivants, malgré le manque d’infrastructures qui entrave la réponse humanitaire.
Le HCR recherchait déjà 151,5 millions de dollars cette année pour répondre à la situation en RCA. Les besoins des Centrafricains récemment déracinés s’accroissent et nous serons bientôt confrontés à un déficit de financement important.
Nous appelons la communauté internationale à intensifier d’urgence le soutien à la réponse humanitaire en RCA, afin de pouvoir venir davantage en aide aux personnes dans le besoin qui se trouvent dans des régions reculées.
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Communiqué de presse
08 décembre 2020
Journée internationale des Volontaires en RD Congo
Chaque année, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) en RDC participe à la Journée internationale des Volontaires (JIV) célébrée le 5 décembre à travers le monde. La JIV représente une opportunité unique pour les volontaires et les organisations de volontaires de présenter leurs contributions à la paix et au développement durable par la réalisation d’activités visant à servir les communautés sur leur lieu d’affectation. Cette année, la JIV est célébrée dans un contexte particulier due à la pandémie de la COVID-19, pandémie au cours de laquelle, les volontaires ont joué un rôle prépondérant aussi bien au sein de la MONUSCO que dans les AGENCES, FONDS ET PROGRAMMES des Nations Unies en RDC.
Le thème pour la JIV 2020 est : “Ensemble, c’est possible grâce au volontariat ». Nous souhaitons que cette journée soit l’occasion de reconnaître les efforts des volontaires à travers le monde et en particulier leurs contributions dans les moments d'instabilité et les crises humanitaires. Cette année, le thème s'aligne sur la participation effective des volontaires dans la lutte contre la COVID-19.
« Cette année, la pandémie de la COVID-19 nous a mis face à des défis d’une complexité inédite. Dans ce combat, les Volontaires des Nations Unies, dans les sections médicales, dans l’administration, l’aviation, le contrôle des mouvements du personnel et autres, ont joué un rôle particulièrement important et ont permis à la Mission et au système des Nations Unies en général de continuer à soutenir les populations de la RDC. C’est pourquoi je tiens à rendre hommage aujourd’hui à leur engagement, à leur esprit d’innovation et à leur attachement aux valeurs des Nations Unies », a déclaré Mme Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo.
Le volontariat associe les citoyens au processus de gouvernance et crée un espace au sein duquel chaque homme et chaque femme peuvent contribuer et faire entendre leur voix.
Les Volontaires des Nations Unies travaillent dans tous les segments de la MONUSCO, soit dans les sections thématiques que dans l’appui logistique et opérationnel à la mission, ainsi qu’au sein des principales Agences, Fonds et Programmes des Nations Unies (AFPs) ; ils représentent une importante partie du personnel civil des Nations Unies en RDC.
Au sein du HCR, du PNUD, à l’OMS et de plusieurs autres agences spécialisées des Nations Unies, les Volontaires participent aux activités qui concourent à l’atteinte des ODD et jouent un rôle important dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19, l’appui aux personnes déplacées internes et les réfugiés sur le territoire de la RDC.
En 2019, ils ont appuyé les agences des Nations Unies impliquées dans la réponse à l’urgence Ebola dans la partie Est du pays, ainsi que le Mécanisme de Coordination pour la Riposte à l’Urgence Ebola (EERC) avec environ 30 Volontaires des Nations Unies qui ont travaillé dans l’épicentre de la zone touchée par le virus Ebola, notamment à Beni et Butembo.
En 2020, vingt et un (21) volontaires de la MONUSCO et de l’OMS ont directement travaillé dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19, dans les services médicaux et les travaux de sensibilisations sur le respect des mesures barrières afin de se protéger contre la maladie.
Le volontariat est un élément-clé de la pérennité du développement et de l’appropriation nationale. Les organisations de volontaires sont des vecteurs de l’engagement civique et elles servent d’intermédiaire entre les initiatives institutionnelles et les communautés au niveau local. Ainsi, quand les institutions achèvent leur mandat, les volontaires restent.
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Communiqué de presse
18 novembre 2020
La 11ème épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo est officiellement finie
L’OMS félicite les intervenants et tous ceux qui ont inlassablement suivi les cas et fourni un traitement, en impliquant les communautés et en vaccinant plus de 40 000 personnes à haut risque, et remercie un large éventail de partenaires pour leur support. Les vaccinateurs ont eu recours à une chaîne du froid innovante afin de conserver les vaccins contre Ebola à des températures de – 80° Celsius. Les glacières ARKTEK ont permis de garder les vaccins à de très basses températures en mission pendant plus d’une semaine et les intervenants ont pu ainsi vacciner les gens dans des communautés privées d’électricité.
« Venir à bout de l’un des pathogènes les plus dangereux au monde au sein de communautés isolées et difficiles d’accès prouve ce qu’il est possible de réaliser lorsque la science et la solidarité convergent », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La technologie utilisée pour conserver le vaccin contre Ebola à des températures extrêmement basses sera utile lorsqu’il s’agira d’acheminer le vaccin anti COVID-19 en Afrique. Combattre Ebola en parallèle de la COVID-19 n’a pas été aisé, mais l’essentiel de l’expérience acquise pour une maladie peut être transféré à une autre et souligne l’importance d’investir dans la préparation aux urgences et de renforcer les capacités locales. »
L’épidémie, déclarée le 1er juin 2020 dans l’ouest de la RDC, a eu lieu alors qu’une autre flambée d’Ebola ralentissait dans l’est du pays, avant d’être officiellement déclarée finie le 25 juin 2020. Les deux épidémies étaient géographiquement très éloignées l’une de l’autre et le séquençage génétique a montré qu’elles n’étaient pas liées. A la fin de l’actuelle 11ème épidémie d’Ebola dans la province de l’Équateur, on comptait 119 cas confirmés, 11 probables, 75 personnes guéries et 55 décès.
La province de l’Équateur a aussi été le théâtre de la 9ème épidémie d’Ebola, qui a été surmontée en un peu plus de trois mois en 2018 et s’est soldée par moitié moins de cas. Néanmoins, la réponse à cette 11ème épidémie d’Ebola a dû composer avec l’actuelle pandémie de COVID-19, ce qui a diminué les ressources disponibles et créé des difficultés de mouvement pour les experts et le matériel. Il a aussi fallu faire face à des défis liés au nombre élevé de cas dans des communautés éloignées et souvent accessibles uniquement par bateau ou hélicoptère, et parfois la résistance communautaire a ralenti les efforts de riposte.
Sous le leadership du gouvernement de la RDC, la plupart des intervenants ont été mobilisés localement et se sont rapidement mis en mouvement, malgré d’importantes difficultés logistiques et d’accès. Les démarches de vaccination ont débuté tout juste quatre jours après que la flambée a été déclarée. Environ 90 % des vaccinateurs étaient issus de communautés locales. La riposte a aussi puisé dans l’expertise de personnels de la santé locaux qui ont été formés lors des deux récentes épidémies en RDC. Les intervenants ont travaillé étroitement avec les membres des communautés afin de favoriser la compréhension du virus en rendant visite à plus de 574 000 foyers et en fournissant à plus de 3 millions de personnes des informations sanitaires pertinentes et sûres.
Au pire de la flambée, plus de 100 experts de l’OMS étaient sur le terrain, en soutien de la riposte mise en place par le gouvernement de la RDC. Maintenant que la 11ème épidémie est finie, il nous revient de maintenir la vigilance et une surveillance soutenue car de nouvelles flambées sont toujours possibles dans les mois à venir. A cet égard, l’OMS et d’autres partenaires procèdent actuellement à d’importantes actions pour améliorer les capacités opérationnelles critiques de la province de l’Équateur, dont la formation de personnels se trouvant en première ligne.
La fin de cette épidémie nous rappelle que les gouvernements et leurs partenaires doivent continuer de concentrer leur attention sur d’autres urgences, alors que le combat contre la COVID-19 se poursuit. Il est nécessaire d’investir davantage dans le renforcement des capacités de base des pays à mettre en œuvre le Règlement sanitaire international. Améliorer l’état de préparation résultera en une meilleure riposte aux menaces découlant de maladies à propension épidémique et en atténuera l’impact social et économique.
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