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15 septembre 2023
Deux championnes des terrains difficiles : Scholastique et Josephine percent les milieux religieux réfractaires aux vaccins et à la vaccination
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13 septembre 2023
Tanganyika : bâtir la paix dans le Secteur du Sud Lukuga à travers un système foncier communautaire inclusif
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Des infrastructures et des initiatives de participation communautaires pour une paix durable dans la province du Kasai
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Organismes de l'ONU en RD Congo
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en RD Congo.
Histoire
15 septembre 2023
Deux championnes des terrains difficiles : Scholastique et Josephine percent les milieux religieux réfractaires aux vaccins et à la vaccination
Les fidèles du culte religieux des 'Apôtres', communément appelés ‘Bapostolo‘ en langue locale, se rassemblent chaque samedi comme d’habitude pour leur séance de prière et de prédication, à Kamayangala, un des quartiers de la zone de santé de Kaniama (Province du Haut-Lomami), au sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). En tant qu’invitées exceptionnelles à ce culte, Scholastique Ngalula, consultante de l’OMS et son équipe de la vaccination avaient une tâche pas si facile : parler de la vaccination et du vaccin contre la poliomyélite et obtenir l’engagement de ces fidèles à faire immuniser leurs enfants de moins de cinq ans, peu avant le début d’une campagne nationale de masse programmée du 10 au 12 août 2023, et qui ciblait plus de 23 millions d’enfants dans tout le pays.
Depuis des années, les Bapostolo’ sont très connus comme réfractaires aux vaccins et à la vaccination. En termes simples, les membres de cette communauté religieuse, également très pratiquée dans les pays de l’Afrique australe, mettent souvent en avant une guérison divine par la prière, sans intervention de la médecine moderne.
« Ils rejettent totalement l’utilisation des médicaments et vaccins pour tous les membres de leurs familles même lorsqu’ils tombent malades », explique Ngalula, 35 ans.
Assis au sol, les Bapostolo animent leur culte, sous un rythme solennel et la modération de l’officiant du jour, Baba Obedayi Kuamba-Nzambi, 70 ans. « Notre culte religieux est d’inspiration judéo-chrétienne et qui s’est implanté en RDC depuis l’époque coloniale», explique-t-il. Il précise que cette communauté connaît une forte présence notamment dans les régions du centre et du sud-est du pays (ex-grand Kasaï, ex-grand Katanga, et même dans la capitale Kinshasa etc.).
En discutant avec Kuamba-Nzambi, Ngalula lui a montré combien était précieuse la vaccination des enfants pour lutter contre la polio afin de leur éviter une paralysie toute leur vie. Elle a aussi décrit cette opportunité d’échanger avec les fidèles comme ''hautement cruciale'' au travail du ‘grand rattrapage’ de tous les enfants zéro dose et sous-vaccinés, visant à garantir que ces derniers ''reçoivent leurs doses de vaccins recommandées et soient en bonne santé, résilients et capables de s'épanouir''.
Le plus grand défi, dit-elle, consistait avant tout à ''établir et renforcer un dialogue de confiance et d’avoir accès aux enfants de cette communauté pour les vacciner''.
L’itinéraire que prend Ngalula pour la supervision de la vaccination la conduit également au village Lubiji, dans cette vaste zone de santé rurale de Kaniama. Ngalula et son équipe de la vaccination doivent faire face à un obstacle de taille à l’aller comme au retour : traverser un pont de fortune, fabriqué avec du bois flotté, et qui rend chaque pas très incertain au-dessus de cette rivière abritant d’effrayants crocodiles.
Ses compétences en matière de la mobilisation sociale et d’engagement communautaire ont porté leurs fruits puisque Ngalula a réussi à faire vacciner plusieurs dizaines d’enfants zéro dose de ces fidèles. Elle dit que l’adhésion d’Obedayi et ses coreligionnaires à la vaccination lui
« a été des plus précieuses, une grande fierté et l’un des plus grands moments de ma carrière à l’OMS ». Pour elle, « surmonter les barrières religieuses par les causeries éducatives et le dialogue communautaire, c’est transformer tous ces obstacles en une vraie inspiration. C’est une opportunité pour gagner la bataille du renforcement de la vaccination de routine dans ces zones éloignées».
Cap vers la zone de santé de Sandoa, dans la Province de Lualaba, plus au sud de la RDC
Sandoa est une zone de santé de la Province du Lualaba. La zone est située à plus de 440 km de Kolwezi, le chef-lieu provincial. C’est à Sandoa que Dr Josephine Kasangi Mbiya, 36 ans, a été déployée par l’OMS pour accélérer la récupération des enfants zéro dose, tout comme les enfants insuffisamment vaccinés.
Kasangi ne se contente pas seulement de fournir des vaccins contre la polio aux communautés mal desservies de la région, mais elle contribue également à l’amélioration de la qualité des données de la vaccination ainsi que la logistique de la chaine de froid et du vaccin au Bureau central de la zone de santé (BCZ) depuis 2018. Elle soutient aussi les campagnes de vaccination, notamment contre la rougeole et la COVID-19, ainsi que la fourniture de meilleurs services de santé à tous les enfants dans cette zone du nord-ouest provincial, forte de 272 946 habitants et partageant la frontière avec l’Angola.
"J’étais tellement heureuse que les chefs religieux et des communautés, ainsi que les tradipraticiens fassent un effort de comprendre que le poliovirus et les autres maladies évitables par la vaccination n’ont pas peur de qui que ce soit, et ne connaissent pas de frontière géographique", insiste Kasangi.
Tout comme dans le Haut-Lomami, le problème de refus de la vaccination et du vaccin reste particulièrement aigu également dans les milieux des adeptes Bapostolo dans la province voisine du Lualaba. Et la situation n’est pas non plus différente un peu partout dans les autres régions où est implanté ce groupe religieux en RDC.
Sandoa offre des couleurs verdoyantes, et ses nombreux villages sont parsemés des rivières, mais souvent dépourvues des ponts et rendant l’accessibilité très difficile pour la mise en œuvre des activités de la vaccination.
« Là où on ne peut pas arriver par la moto, on emprunte la pirogue, on navigue souvent sur des rivières au long cours et dangereuses. Mais cela ne nous empêche pas d’aller à la recherche des enfants non encore vaccinés, pour leur administrer le vaccin », ajoute-t-elle.
Ses plus gros efforts se concentrent souvent dans la communauté religieuse dite des ‘apôtres’ pour les sensibiliser et améliorer leurs connaissances vis-à-vis des vaccins contre la polio, la rougeole, la fièvre jaune ou la COVID-19.
« Je suis vraiment émue de voir que notre inlassable travail porte aujourd’hui les fruits, et redonne de l’espoir face aux difficultés à endurer, car maintenant les ‘Bapostolo’ croient et adhèrent à la vaccination pour sauver les vies de leurs enfants», se réjouit-elle.
Pour le Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC,
« ce qui distingue le travail de nos deux collègues, Scholastique Ngalula et Josephine Kasangi, c’est leur courage, leur persévérance à percer ces milieux et à bousculer les croyances opposées à la vaccination ». Dr Sambo loue un « travail qui promeut une approche profondément empathique et résiliente pour mieux atteindre les enfants non vaccinés ou insuffisamment immunisés. Il est remarquable de voir à quel point elles ont été sensibles à la culture et à la religion, en s’asseyant par terre pour montrer le respect à ces autorités religieuses pendant leur culte. Ça force notre admiration pour le travail qu’elles accomplissent chaque jour dans des conditions difficiles».
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Histoire
13 septembre 2023
Tanganyika : bâtir la paix dans le Secteur du Sud Lukuga à travers un système foncier communautaire inclusif
Plusieurs innovations sont enregistrées dans le cadre du projet ‘’Artisanes de paix’’, à travers l’axe visant l’accès équitable à la terre pour les femmes et autres groupes marginalisés du Secteur Sud Lukuga, dans le Territoire de Nyunzu, Province du Tanganyika. Des innovations et des changements motivés par le souci de contribuer à la stabilisation des zones affectées par le conflit Twa et Bantous. La mise en place d’un système foncier communautaire constitue l’élément clé des innovations et changements, avec pour but de contribuer à la prévention des conflits dans cette partie de la province du Tanganyika.
Récipiendaire du Fonds du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), l’ONG Tearfund et ses partenaires ont contribué à la mise en place des structures foncières communautaires conformes à la politique foncière nationale adoptée en conseil des ministres en septembre 2022. Ces innovations s’alignent également sur le projet de loi de révision de la loi 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime fonciers et immobiliers, et régimes de sûreté en cours d'examen au parlement.
L’action appuyée par PBF s’est essentiellement penché sur l’étude de la tenure foncière, l’élaboration et la validation d’une charte foncière locale pour clarifier et réglementer la gestion des terres des communautés locales. Il a également été question de la mise en place d’un service foncier communautaire. Le projet a aussi aidé à définir la délimitation des villages et groupement ciblés. En vue de faciliter le traitement et le stockage des documents fonciers, le secteur de Sud Lukuga a bénéficié d’un bâtiment du service foncier communautaire, devant également servir d’espace de travail du comité foncier local. A la suite de l’enregistrement des occupants et la cartographie des propriétés foncières individuelles et collectives réalisés toujours dans le cadre de ce projet, le service foncier communautaire pourrait aussi produire des certificats fonciers.
Les conflits intercommunautaires entre Twa et Bantous, entre 2016 et 2018, se sont déportés aussi dans le secteur foncier, tant pour les espaces d’habitation que ceux des champs. Les activités menées par Tearfund ont contribué à la sécurisation des droits fonciers des communautés locales et l’amélioration de l'accès à la terre pour les femmes et les Twa grâce à la charte foncière locale validée au niveau du gouvernement provincial.
Le projet a favorisé l’inclusion et la transparence dans la gestion foncière qui relevait auparavant de la seule responsabilité du chef de Secteur, un homme et un Bantou ; désormais le foncier du Sud Lukuga est géré par deux comités locaux qui connaissent une participation de 52% de femmes et 50% de twa.
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Histoire
11 septembre 2023
Des infrastructures et des initiatives de participation communautaires pour une paix durable dans la province du Kasai
La ville de Tshikapa, est l’une de récentes villes capitales provinciales, à l’issue du découpage territorial intervenu en République démocratique du Congo en 2015.
A moins de trois ans de son statut de province autonome, le Kasai, dont Tshikapa est Chef-lieu, fut frappé par les conséquences de l’activisme du mouvement insurrectionnel Kamwina Nsapu, parti de la province voisine du Kasai Central vers fin août 2016, dont les effets s’étendront à plusieurs provinces voisines. Ce conflit a eu pour conséquence des graves violations des droits de l’homme, la fragilisation du tissu social, à travers la perte de la confiance de la population vis-à-vis des aux institutions extatiques. Des pillages et des destructions des infrastructures entrainant des déplacements massifs de populations ont été aussi rapportés.
La ville de Tshikapa avait donc, non seulement besoin de mettre en place un système de gouvernance plus inclusive et participative, mais aussi de se doter des infrastructures et des initiatives de participation communautaires pour une paix durable dans la province du Kasai infrastructures utiles pour renforcer la présence de l’Etat et asseoir son autorité.
C’est dans ce contexte que se déploie le Fonds pour la Consolidation de la Paix (Peacebuilding Fund PBF), dont les premières activités commencent en début 2020. Des agences, fonds et programmes du Système des Nations unies, des ONG Internationales, des organisations de la société civile se sont mis ensemble pour appuyer les institutions étatiques à travers des initiatives couvrant essentiellement la réconciliation et la cohésion sociale, la gouvernance locale, la réintégration communautaire et les solutions durables afin de consolider la paix dans la province.
Des initiatives pour la paix, la cohésion et la participation citoyenne
Le contexte social et culturel de la province du Kasaï est très marqué par l’exclusion des femmes et des jeunes du milieu politique et socio – économique. L’initiative sur le renforcement du leadership des femmes pour la paix, par exemple, a porté, entre autres, sur la sensibilisation des leaders communautaires (chefs traditionnels, religieux, politiques, etc.) identifiés et utilisés comme acteurs de changement pour la promotion des droits de la femme. Ceci a permis d’améliorer cette situation et conduit à l’intégration des femmes dans les actions décisives de paix. Désormais, trois femmes siègent dans le groupement Kalamba en territoire de Mweka ; trois autres femmes siègent au conseil de sécurité local de Kakenge, dans le même territoire.
A travers la province, les femmes sont désormais engagées dans les initiatives de la paix, notamment la conduite du processus de dialogue, de plaidoyer, de médiation, etc.
En outre, les jeunes, autrefois écartés de la gouvernance locale, car instrumentalisés durant le conflit, participent désormais aux réunions locales au travers le conseil urbain de la jeunesse, les clubs d’écoute, les associations des jeunes.
Ainsi, la sécurité locale est désormais une matière participative, engageant les gouvernants et les gouvernés avec la mise en place des différents cadres de concertation (conseil local pour la sécurité de proximité, le forum des quartiers, les clubs d’écoute, etc.)
Ces cadres mettent ensemble les acteurs publics, les services de sécurité, les représentants de la société civile et les délégués de la population. Les membres participent ensemble aux solutions globales et durables aux problèmes de sécurité et de salubrité publique.
Les femmes et les jeunes qui vivaient dans une situation désespérée à cause du manque ou des faibles revenus, bénéficient d’un renforcement en capacités de subsistance à travers des activités génératrices des revenus et des kits de réinsertion socioéconomique pour leur commerce privé ou à caractère communautaire ; cela, en plus d’un accompagnement psychosocial.
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Histoire
21 août 2023
Préparation du sommet des ODD : les Nations Unies appuient la participation de la RDC à ce grand rendez-vous
Les Nations Unies, sous le leadership du Coordonnateur Résident, apportent un soutien financier et technique au pays.
La RDC prépare activement sa participation au sommet des ODD en initiant des consultations/réflexions inclusives pour soutenir l'élaboration de la vision du pays quant à la politique d'accélération de la réalisation des ODD. Le chef de l’Etat congolais, Son Excellence Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui conduira la délégation du pays, a instruit le Ministère du Plan, à travers l’Observatoire Congolais du Développement Durable (OCDD), pour l’organisation d’une série d’activités préparatoires avec le soutien actif du système des Nations Unies.
Avec l’implication personnelle de la Ministre d’Etat, Ministre du Plan, les consultations vont se baser sur le Rapport Volontaire National sur les ODD (VNR) présenté en juillet au Forum politique de haut niveau, qui souligne les progrès accomplis, met en évidence les principaux défis auxquels le pays est confronté et les domaines nécessitant une attention particulière et des progrès plus rapides. Cet examen national volontaire a bénéficié tout au long de l’année en cours de l’accompagnement du système des Nations Unies, qui a également appuyé l'élaboration de politiques et d'études solides financées par les Fonds ODD qui soutiennent la transformation économique et accélèrent les progrès vers la réalisation des ODD en RDC et dans la sous-région.
L’atelier résidentiel qui réunit différentes parties prenantes du 13 au 19 aout à Zongo dans la province du Congo Centrale, est une des étapes d’une large mobilisation citoyenne dans la préparation du Sommet, avec pour objectif la définition des actions et réformes prioritaires susceptibles d’accélérer les progrès vers les ODD, qui seront par la suite soumis à la validation de délégués sectoriels puis a une plus large audience. Ils permettront l’élaboration de l’adresse du Chef l’Etat au Sommet.
Nous sommes à mi-parcours de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) dont l’atteinte est fixée par les Etats-Membres de l’ONU à la date cible de 2030 pour transformer notre monde. Même si la pandémie de COVID-19 et d'autres crises mondiales ont annihilé les énormes efforts consentis par le pays, le moment que nous vivons est une nouvelle chance pour la RDC et ses partenaires, au rang desquels les Nations Unies, de réaffirmer l’engagement pour l’identification et la mise en œuvre de réformes réellement transformatrices avec un impact réel et durable sur les populations, le pays et la planète », déclare Mme Bibata Dille, cheffe du Bureau du Coordonnateur résident.
Convoqué par le Président de l'Assemblée générale, le Sommet abordera les crises multiples et interdépendantes auxquelles le monde est confronté et ravivera, sans doute, un sentiment d'espoir, d'optimisme et d'enthousiasme pour l’Agenda 2030.
Les chefs d'État et de gouvernement mais aussi des leaders politiques et d'opinion des gouvernements, des organisations internationales, des partenaires financiers, des entreprises du secteur privé, de la société civile, des femmes et des jeunes et d'autres parties prenantes se réuniront au siège des Nations Unies. Ils examineront la mise en œuvre des ODD et fourniront des orientations politiques de haut niveau sur les actions transformatrices et accélérées menant à l'échéance de 2030 pour la réalisation des ODD.
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Histoire
31 mai 2023
Le conflit provoque une faim aiguë en République Démocratique du Congo – rapport IPC
Environ 6,7 millions de personnes connaissent des niveaux d'insécurité alimentaire de crise ou d'urgence dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri, ce qui représente une augmentation de 10 pour cent par rapport à l'année dernière.
Selon la dernière analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publiée par le Gouvernement plus de 25,8 millions de personnes continuent de faire face à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d'urgence déclenchés par de mauvaises récoltes, des déplacements causés par la violence, des épidémies, le chômage et l'effondrement des infrastructures.
Le rapport montre que les zones les plus touchées par l'insécurité alimentaire comprennent Djugu et Masisi en Ituri et Rutshuru, Nyiragongo, Goma, Beni et Mambassa dans le Nord-Kivu. La violence et l'insécurité ont coupé des communautés entières de leurs champs. Même lorsque la nourriture est disponible, des prix plus élevés signifient que les ménages pauvres ont besoin d'aide pour acheter des aliments nutritifs en quantité suffisante. Le conflit a également rendu difficile l'acheminement de l'aide humanitaire.
"La lutte contre l'insécurité alimentaire demeure le défi le plus important pour la République Démocratique du Congo. Les analyses IPC ont permis d'identifier sur l'étendue du territoire national le nombre de personnes en insécurité alimentaire ” a expliqué José Ilanga Lofonga, Secrétaire général du Ministère de l’agriculture. "Nous devons travailler sur la mobilisation des capacités et ressources de soutien, ainsi que la protection des moyens d'existence des ménages à travers des accompagnements pour une assistance alimentaire dans les territoires affectés par les conflits”.
"Le niveau d’insécurité alimentaire en RDC au cours des quatre dernières années reste parmi les plus élevés au monde et place les populations vulnérables dans une situation toujours plus précaire. Malgré les causes structurelles et conjoncturelles de cette situation, investir dans le développement agricole porte ses fruits avec des effets multiplicateurs ", a déclaré Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.
" La RDC a un besoin urgent de financements supplémentaires pour stimuler la production agricole et promouvoir la diversification de l’alimentation et des sources de revenus".
"Nous sommes préoccupés par le nombre de personnes déplacées par les conflits, laissant davantage de familles affamées. Le PAM intensifie ses programmes d'assistance pour améliorer les moyens de subsistance. Cependant, la RDC a besoin d’investissements plus importants en agriculture et en développement rural pour inverser la tendance contre la faim "a dit Peter Musoko, Représentant pays et directeur du PAM en RDC.
Les agences des Nations Unies intensifient leur action pour soutenir les plus vulnérables.
La FAO fournira une assistance multisectorielle pour renforcer la production alimentaire et générer des revenus pour les populations vulnérables dans les zones gravement touchées par une insécurité alimentaire aiguë élevée. La FAO a l'intention de mobiliser 106.4 millions de dollars pour apporter de l’assistance à environ 1.8 million de personnes dans les secteurs de la production végétale, animale et halieutique en 2023.
Au cours de la saison agricole 2022/2023 en cours, l'organisation a aidé plus d’un demi-million de personnes avec des semences et des outils agricoles pour renforcer leurs moyens de subsistance et augmenter la production alimentaire locale. Un vaste programme de production de semences améliorées de la FAO est en cours pour reconstituer le capital semencier national et accroître la disponibilité de semences améliorées adaptées au changement climatique et à haute valeur nutritionnelle.
Le PAM prévoit d'atteindre un record de 7,1 millions de personnes en RDC cette année. Alors que l'aide alimentaire d'urgence est essentielle pour endiguer la faim, le travail de renforcement de la résilience du PAM favorise l'autosuffisance alimentaire, des moyens de subsistance durables, un relèvement rapide après les chocs et une paix à long terme. Le programme de repas scolaires du PAM encourage la scolarisation des enfants, les aide à y rester et stimule les économies locales en offrant des marchés aux petits exploitants agricoles. Le PAM a besoin de 257.8 millions de dollars supplémentaires pour soutenir des programmes essentiels au cours des six prochains mois.
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Communiqué de presse
19 juin 2023
Les Nations Unies tirent l'alarme face à la violence galopante et aux besoins humanitaires croissants dans l'Est de la RDC
Cette augmentation des opérations devra mettre l'accent sur la pénurie de nourriture, la protection des personnes vulnérables et la propagation de maladies dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
La semaine dernière lors du dernier épisode de violence, près de cinquante personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été massacrés dans le site de personnes déplacées de Lala, en Ituri. Des milliers d'autres ont depuis fui le site.
La brutalité exercée par les groupes armés envers les communautés locales et l'ampleur des besoins humanitaires de la population sont sans précédent", a déclaré Bruno Lemarquis, Coordonnateur humanitaire en RDC. "La souffrance est immense. Des millions de personnes ont désespérément besoin d'une aide humanitaire. Nous sommes pleinement engagés dans l'intensification de notre réponse.
Les protocoles d’urgence appellent toutes les agences humanitaires des Nations Unies et les partenaires ONG internationales actives en RDC à déployer les capacités et les ressources supplémentaires nécessaires pour accroître l’ampleur des opérations d’aide dans la région, en appui aux efforts du Gouvernement de la République démocratique du Congo et en étroite collaboration avec les partenaires et les organisations locales. Les Nations Unies appellent également tous les acteurs armés opérant dans ces provinces, à cesser les attaques contre les civils et les infrastructures civiles. L’ONU appelle également le Gouvernement congolais, qui a la responsabilité première de protéger les civils, à accroître ses efforts pour assurer la protection des civils.
La faim et la malnutrition augmentent dans l'est du pays en raison d'une combinaison mortelle de violence, de catastrophes naturelles, de pauvreté généralisée et de manque de services de base. De nombreuses communautés rurales n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs champs par crainte des attaques. En Ituri, la production alimentaire a chuté de 25% au cours de la seule année dernière. Les épidémies d'Ebola, de rougeole, de choléra et d'autres maladies ont également contribué à la crise humanitaire dans la région.
Depuis mars 2022, 2,8 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri. La RDC compte désormais 6,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, soit le nombre le plus élevé de tous les pays africains.
La violence basée sur le genre est endémique : plus de 31 000 cas ont été enregistrés au cours du seul premier trimestre de l'année 2023. Le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé, car les violences sexuelles ne sont souvent pas signalées.
Les violations graves à l'encontre des enfants sont également en augmentation, particulièrement le recrutement d'enfants, les enlèvements et les violences sexuelles.
Malgré l'ampleur des besoins, le financement de la réponse humanitaire reste faible. Les agences humanitaires ont besoin de 2,25 milliards de dollars pour venir en aide à dix millions de personnes cette année. Au 19 juin, le plan de réponse humanitaire n'était financé qu'à hauteur de 28%.
Nous appelons les donateurs à nous soutenir davantage, bien que l'aide humanitaire ne soit pas une solution à long terme", a déclaré Bruno Lemarquis. "Parallèlement à l'aide humanitaire, nous avons également besoin de beaucoup plus d'efforts et d'investissements dans les programmes de relèvement précoce et de développement d'urgence afin d'aider les communautés à se remettre sur pied. Mais avant tout, il faut que la violence cesse.
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Communiqué de presse
30 septembre 2022
Le Coordonnateur humanitaire appelle à la prise de mesures urgentes pour enrayer l’escalade de la violence dans le Maï-Ndombe et le Kwilu.
Des violences communautaires ont éclaté depuis fin juillet à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe. Elles se sont étendues à la province voisine du Kwilu. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provines voisines de Kwango et Kinshasa. Plus de 1 400 personnes ont également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo. Ces violences ont causé plusieurs dizaines de morts et des centaines de maisons ont été incendiées.
« La communauté humanitaire est préoccupée par la poursuite de ces violences qui affectent aussi à présent d’autres provinces. Un nombre important de personnes a été contraint de se déplacer et a maintenant besoin d’assistance humanitaire. J’appelle à la mobilisation des autorités et des acteurs humanitaires, de paix et de développement afin de prendre des mesures qui permettent d’apaiser les tensions et de soulager les souffrances des personnes affectées par les violences » a dit Bruno Lemarquis. « Une meilleure compréhension des causes profondes du conflit facilitera également la recherche d’une solution durable et la mise en place ou le soutien à des mécanismes formels et informels de résolution des différends » a-t-il ajouté.
A ce jour, la République démocratique du Congo compte 5,53 millions de personnes déplacées. Les conflits fonciers et intercommunautaires font partie des causes principales de ces déplacements.
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Communiqué de presse
05 novembre 2021
Une délégation de haut niveau, du Groupe de coordination des partenaires s’imprègne de l’opérationnalisation de l’approche Nexus au Kasaï et Kasaï Central
Un des objectifs était d’apprécier, six mois après le départ de la MONUSCO, la mise en œuvre de l’approche Nexus – qui consiste à conjuguer l’action humanitaire, le développement et la consolidation de la paix – par les acteurs de terrain (les autorités provinciales, les ONG et la société civile).
Le Kasaï (Tshikapa, Kamonia, Mweka) et le Kasaï-Central (Dibaya et Luiza) ont été retenus pour le Nexus car ces deux provinces post-conflit, sont particulièrement touchées par l’insécurité alimentaire, les violences sexuelles et basées sur le genre, et présentent une fragilité nécessitant de capitaliser sur les acquis de consolidation de la paix pour maintenir la stabilité. Travers leurs visites aux centres de santé – y compris en santé maternelle et reproductive –, d’écoles, de points d’eau, d’activités agricoles, et d’une pharmacie vétérinaire, la délégation a pu découvrir directement comment la convergence entre les acteurs des autorités, des Nations Unies, des ONGs, de la société civile et permet de créer les complémentarités nécessaires pour atteindre les objectifs énoncés dans les plans provinciaux de développement. Le but est de réduire les besoins humanitaires en maintenant la stabilité dans ces provinces.
La délégation a eu des échanges constructifs avec les autorités provinciales, sur l’importance d’avoir un leadership et des financements gouvernementaux pour le développement de leur province, y compris un système de gestion des recettes publiques transparentes. La délégation a également rencontré les partenaires du développement, les ONGs internationales et nationales et la société civile des deux provinces.
Parmi les points saillants des discussions, on retrouve la question des moyens engagés et de l’impact des projets sur les populations, celle de la mobilisation de nouveaux financements (internationaux, nationaux et provinciaux) pour la République démocratique du Congo, qui connait une crise humanitaire majeure depuis des décennies, sans avoir pu créer les leviers de développement nécessaire pour être plus autonome et ainsi se passer à terme, de l’aide extérieure et les rôles possibles des partenaires privés pour favoriser l’entreprenariat et l’autonomie économique.
L’Ambassadeur de l’Union européenne, S.E.M Jean-Marc Châtaigner, a souligné : « les partenaires aspirent à voir les bénéficiaires, la société civile et les autorités provinciales s’approprier pleinement les projets, condition indispensable pour garantir leur durabilité dans le temps. Si la communauté internationale peut appuyer, le développement durable de la RDC et des Kasaï viendra de la population elle-même. »
D’autres sujets majeurs ont été abordés lors de ces entretiens notamment, les violences sexuelles et basées sur le genre, l’importance de la scolarisation des filles, les conditions de la gratuité scolaire, le poids des règles administratives imposées aux ONG internationales et ONG nationales qui freinent leur action, la prévention des conflits intercommunautaires, le besoin pour les autorités provinciales de recevoir la rétribution de l’Etat central pour assurer leur fonctionnement, et leur rôle essentiel dans la coordination de l’approche Nexus.
« Si la MONUSCO a quitté les Kasaï, l’ensemble des agences des Nations Unies, les ONGs et les bailleurs internationaux restent bien présents auprès de la population. L’approche Nexus intégrée, et sa mise en œuvre entre gouvernement provincial, acteurs de terrain et partenaires, est la seule réponse pouvant offrir une perspective de développement durable. Il ne faut pas pour autant oublier les besoins humanitaires réels des populations et continuer à maintenir les efforts de consolidation de la paix pour assurer la stabilité des provinces. », a indiqué David McLachlan-Karr, Coordinateur résident des Nations-Unies.
En conclusion, la délégation a exprimé le besoin pour la RDC comme pour ces deux provinces de faire évoluer leur trajectoire et de réfléchir à une nouvelle façon d’agir ensemble et de penser le développement du pays pour et avec la population.
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Communiqué de presse
15 janvier 2021
Le nombre de réfugiés centrafricains augmente alors que la violence s’intensifie
La plupart d’entre elles ont fui vers la République démocratique du Congo (RDC), en traversant le fleuve Ubangui, où le nombre d’arrivants a dépassé les 50 000 après l’arrivée de 10 000 réfugiés centrafricains en une seule journée le 13 janvier.
Quelque 58 000 personnes sont toujours déplacées à l’intérieur des régions touchées en RCA, selon les Commissions mouvement de population, et près de 9000 réfugiés sont déjà arrivés ce mois dernier au Cameroun, au Tchad et au Congo, des pays voisins.
Le HCR félicite les gouvernements voisins d’avoir continué à accorder aux réfugiés centrafricains l’accès au territoire et aux procédures d’asile, et ce malgré les restrictions frontalières imposées par la pandémie de Covid-19.
Le HCR et ses partenaires en RCA recueillent des informations sur les abus commis par les groupes armés, y compris des violences sexuelles, des attaques contre les électeurs et des pillages.
Le HCR appelle au retour immédiat de toutes les parties à un dialogue significatif et à des progrès vers la paix.
Les événements du mois dernier - depuis le début des signalements de violences liées aux élections - inversent la tendance des dernières années sur le retour de réfugiés centrafricains dans leur pays.
Le HCR et ses partenaires intensifient l’assistance aux nouveaux arrivants, malgré le manque d’infrastructures qui entrave la réponse humanitaire.
Le HCR recherchait déjà 151,5 millions de dollars cette année pour répondre à la situation en RCA. Les besoins des Centrafricains récemment déracinés s’accroissent et nous serons bientôt confrontés à un déficit de financement important.
Nous appelons la communauté internationale à intensifier d’urgence le soutien à la réponse humanitaire en RCA, afin de pouvoir venir davantage en aide aux personnes dans le besoin qui se trouvent dans des régions reculées.
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Communiqué de presse
08 décembre 2020
Journée internationale des Volontaires en RD Congo
Chaque année, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) en RDC participe à la Journée internationale des Volontaires (JIV) célébrée le 5 décembre à travers le monde. La JIV représente une opportunité unique pour les volontaires et les organisations de volontaires de présenter leurs contributions à la paix et au développement durable par la réalisation d’activités visant à servir les communautés sur leur lieu d’affectation. Cette année, la JIV est célébrée dans un contexte particulier due à la pandémie de la COVID-19, pandémie au cours de laquelle, les volontaires ont joué un rôle prépondérant aussi bien au sein de la MONUSCO que dans les AGENCES, FONDS ET PROGRAMMES des Nations Unies en RDC.
Le thème pour la JIV 2020 est : “Ensemble, c’est possible grâce au volontariat ». Nous souhaitons que cette journée soit l’occasion de reconnaître les efforts des volontaires à travers le monde et en particulier leurs contributions dans les moments d'instabilité et les crises humanitaires. Cette année, le thème s'aligne sur la participation effective des volontaires dans la lutte contre la COVID-19.
« Cette année, la pandémie de la COVID-19 nous a mis face à des défis d’une complexité inédite. Dans ce combat, les Volontaires des Nations Unies, dans les sections médicales, dans l’administration, l’aviation, le contrôle des mouvements du personnel et autres, ont joué un rôle particulièrement important et ont permis à la Mission et au système des Nations Unies en général de continuer à soutenir les populations de la RDC. C’est pourquoi je tiens à rendre hommage aujourd’hui à leur engagement, à leur esprit d’innovation et à leur attachement aux valeurs des Nations Unies », a déclaré Mme Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo.
Le volontariat associe les citoyens au processus de gouvernance et crée un espace au sein duquel chaque homme et chaque femme peuvent contribuer et faire entendre leur voix.
Les Volontaires des Nations Unies travaillent dans tous les segments de la MONUSCO, soit dans les sections thématiques que dans l’appui logistique et opérationnel à la mission, ainsi qu’au sein des principales Agences, Fonds et Programmes des Nations Unies (AFPs) ; ils représentent une importante partie du personnel civil des Nations Unies en RDC.
Au sein du HCR, du PNUD, à l’OMS et de plusieurs autres agences spécialisées des Nations Unies, les Volontaires participent aux activités qui concourent à l’atteinte des ODD et jouent un rôle important dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19, l’appui aux personnes déplacées internes et les réfugiés sur le territoire de la RDC.
En 2019, ils ont appuyé les agences des Nations Unies impliquées dans la réponse à l’urgence Ebola dans la partie Est du pays, ainsi que le Mécanisme de Coordination pour la Riposte à l’Urgence Ebola (EERC) avec environ 30 Volontaires des Nations Unies qui ont travaillé dans l’épicentre de la zone touchée par le virus Ebola, notamment à Beni et Butembo.
En 2020, vingt et un (21) volontaires de la MONUSCO et de l’OMS ont directement travaillé dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19, dans les services médicaux et les travaux de sensibilisations sur le respect des mesures barrières afin de se protéger contre la maladie.
Le volontariat est un élément-clé de la pérennité du développement et de l’appropriation nationale. Les organisations de volontaires sont des vecteurs de l’engagement civique et elles servent d’intermédiaire entre les initiatives institutionnelles et les communautés au niveau local. Ainsi, quand les institutions achèvent leur mandat, les volontaires restent.
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