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29 mai 2023
Le conflit provoque une faim aiguë en République Démocratique du Congo – rapport IPC
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13 avril 2023
50 jeunes femmes outillées au digital avec le ‘Camp de Codage’
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05 avril 2023
9 000 ménages de petits exploitants agricoles accèdent à des opportunités de développement économique des producteurs agricoles au Kasai et au Kasai Central
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Organismes de l'ONU en RD Congo
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en RD Congo.
Histoire
31 mai 2023
Le conflit provoque une faim aiguë en République Démocratique du Congo – rapport IPC
Environ 6,7 millions de personnes connaissent des niveaux d'insécurité alimentaire de crise ou d'urgence dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri, ce qui représente une augmentation de 10 pour cent par rapport à l'année dernière.
Selon la dernière analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publiée par le Gouvernement plus de 25,8 millions de personnes continuent de faire face à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d'urgence déclenchés par de mauvaises récoltes, des déplacements causés par la violence, des épidémies, le chômage et l'effondrement des infrastructures.
Le rapport montre que les zones les plus touchées par l'insécurité alimentaire comprennent Djugu et Masisi en Ituri et Rutshuru, Nyiragongo, Goma, Beni et Mambassa dans le Nord-Kivu. La violence et l'insécurité ont coupé des communautés entières de leurs champs. Même lorsque la nourriture est disponible, des prix plus élevés signifient que les ménages pauvres ont besoin d'aide pour acheter des aliments nutritifs en quantité suffisante. Le conflit a également rendu difficile l'acheminement de l'aide humanitaire.
"La lutte contre l'insécurité alimentaire demeure le défi le plus important pour la République Démocratique du Congo. Les analyses IPC ont permis d'identifier sur l'étendue du territoire national le nombre de personnes en insécurité alimentaire ” a expliqué José Ilanga Lofonga, Secrétaire général du Ministère de l’agriculture. "Nous devons travailler sur la mobilisation des capacités et ressources de soutien, ainsi que la protection des moyens d'existence des ménages à travers des accompagnements pour une assistance alimentaire dans les territoires affectés par les conflits”.
"Le niveau d’insécurité alimentaire en RDC au cours des quatre dernières années reste parmi les plus élevés au monde et place les populations vulnérables dans une situation toujours plus précaire. Malgré les causes structurelles et conjoncturelles de cette situation, investir dans le développement agricole porte ses fruits avec des effets multiplicateurs ", a déclaré Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.
" La RDC a un besoin urgent de financements supplémentaires pour stimuler la production agricole et promouvoir la diversification de l’alimentation et des sources de revenus".
"Nous sommes préoccupés par le nombre de personnes déplacées par les conflits, laissant davantage de familles affamées. Le PAM intensifie ses programmes d'assistance pour améliorer les moyens de subsistance. Cependant, la RDC a besoin d’investissements plus importants en agriculture et en développement rural pour inverser la tendance contre la faim "a dit Peter Musoko, Représentant pays et directeur du PAM en RDC.
Les agences des Nations Unies intensifient leur action pour soutenir les plus vulnérables.
La FAO fournira une assistance multisectorielle pour renforcer la production alimentaire et générer des revenus pour les populations vulnérables dans les zones gravement touchées par une insécurité alimentaire aiguë élevée. La FAO a l'intention de mobiliser 106.4 millions de dollars pour apporter de l’assistance à environ 1.8 million de personnes dans les secteurs de la production végétale, animale et halieutique en 2023.
Au cours de la saison agricole 2022/2023 en cours, l'organisation a aidé plus d’un demi-million de personnes avec des semences et des outils agricoles pour renforcer leurs moyens de subsistance et augmenter la production alimentaire locale. Un vaste programme de production de semences améliorées de la FAO est en cours pour reconstituer le capital semencier national et accroître la disponibilité de semences améliorées adaptées au changement climatique et à haute valeur nutritionnelle.
Le PAM prévoit d'atteindre un record de 7,1 millions de personnes en RDC cette année. Alors que l'aide alimentaire d'urgence est essentielle pour endiguer la faim, le travail de renforcement de la résilience du PAM favorise l'autosuffisance alimentaire, des moyens de subsistance durables, un relèvement rapide après les chocs et une paix à long terme. Le programme de repas scolaires du PAM encourage la scolarisation des enfants, les aide à y rester et stimule les économies locales en offrant des marchés aux petits exploitants agricoles. Le PAM a besoin de 257.8 millions de dollars supplémentaires pour soutenir des programmes essentiels au cours des six prochains mois.
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Histoire
13 avril 2023
50 jeunes femmes outillées au digital avec le ‘Camp de Codage’
À Kinshasa, le mois de mars a vu de nombreuses initiatives visant à promouvoir la participation et l'éducation des femmes et des filles dans les matières de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM). Le thème de la Journée Internationale des Femmes (JIF) 2023 a vu un large engagement des agences des Nations Unies, des organisations de la société civile et du gouvernement congolais. Notamment, le Village Digital – qui comptait avec des ateliers sur le numérique ouverts au public pendant 10 jours – qui a mis en lumière, non seulement l'engagement de l'ensemble de l'ONU envers le thème de la JIF 2023, mais aussi la volonté des jeunes femmes congolaises d'entrer dans le monde de la technologie. Également, dans le cadre de la JIF, à Ingenious City (Kinshasa – Gombe), 50 jeunes femmes prometteuses se sont réunies pour ce qui allait être 10 jours de renforcement intensif des compétences, de formation professionnelle et de construction d'amitiés avec des femmes partageant les mêmes idées.
Une étude de l’ONU estime que 1 000 milliards de dollars ont été perdus du PIB des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie, en raison de l'exclusion des femmes du monde numérique ; une perte qui atteindra 1 500 milliards de dollars d'ici 2025 si rien n'est fait. L'écart entre les sexes dans la technologie reste énorme ; seulement un professionnel sur trois dans l'industrie STEM est une femme, cependant, les femmes congolaises sont prêtes à occuper leurs postes de direction dans le domaine technologique, point encore prouvé par l'engagement et l'enthousiasme des 50 participantes du Camp de Codage.
« Si les femmes arrivent à emboiter les pas dans le domaine de STEM, cela va créer un équilibre » a affirmé l'une des participantes.
Cette première cohorte était une incarnation de la diversité des technologies : étudiants en médecine, architectes, journalistes, militantes, commerçantes… les jeunes femmes de divers horizons de la société congolaise avaient intérêt à acquérir des capacités de codage. Les raisons de l'inscription étaient aussi variées ; certaines femmes étaient simplement curieuses, tandis que d'autres avaient trouvé le besoin d'apprendre le codage pour leur travail. Néanmoins, à la fin, elles avaient toutes trouvées le lien avec leur profession. « Au départ ce n’était pas facile. Il fallait apprendre à coder avec certaines applications. On a su s'adapter et j’ai pu mettre en corrélation tout ce que je fais comme journaliste et également les méthodologies que j’ai apprises ici » a partagé une jeune journaliste. « Avec les autres filles, nous avons tissé des liens, l’ambiance était très chaleureuse et ça a facilité l’apprentissage ».
L'atelier s'est terminé par la remise de certificats, signalant l'engagement clair des femmes dans le matériel et l'acquisition de capacités technologiques. Emeraude BAKONGO TOLEKA, étudiante en médicine et représentante choisie par l’ensemble, a eu l'honneur de prononcer un discours lors de la cérémonie de clôture du Village Digital, l'activité phare de 10 jours organisée par ONE UN sur le genre et la numérisation, occasion où elle a exprimé que
« en choisissant de réunir ces jeunes filles, sans distinction de domaine de prédilection ou de filière d’études, autour d’un sujet aussi important que le codage et la programmation, vous avez réussi à briser, tant soit peu, le mythe et les stéréotypes qui existaient sur ce domaine jugé très technique et donc, très masculin. Vous avez allumé là une flamme et intérêt grandissant pour les nouvelles technologies dans nos cœurs, nous, jeunes filles, auparavant, novices du monde informatique pour la plupart. »
A la fin du Camp de Codage, les 50 filles avaient un message commun :
« On aimerait juste dire aux femmes de la RDC que la numérisation n’est pas un apanage pour les hommes. Il faut qu’on arrête de nous sous-estimer, nous sommes de femmes capables et fortes et nous pouvons devenir ce que nous souhaitons. Il faut éliminer les préjugés de genre et sensibiliser les filles sur le domaine du numérique. Avec un peu de volonté on peut achever la parité pour 2030.»
Nous espérons que cette initiative marquera le début de bien d'autres. La lutte pour la parité dans les matières STEM ne s'est pas terminée avec la Journée internationale de la femme 2023, mais est une poursuite permanente à laquelle tout le monde doit s'engager.
L'initiative African Girls Can Code (AGCCI) est un projet à l'échelle du continent créé par ONU Femmes, en partenariat avec la Commission de l'Union Africaine (CUA) et l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), qui a pour objectif de former et d'autonomiser des jeunes filles pour qu'elles deviennent des programmatrices, créatrices et conceptrices d'ordinateurs, ainsi que des étudiantes des TIC.
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Histoire
05 avril 2023
9 000 ménages de petits exploitants agricoles accèdent à des opportunités de développement économique des producteurs agricoles au Kasai et au Kasai Central
Le Kasaï et le Kasaï Central, dans le centre-sud de la République Démocratique du Congo (RDC), peuvent compter sur un sol fertile abondant, équivalent à près de 10 pour cent des terres arables du pays, ce qui fait de ces provinces une zone stratégique pour le développement de la chaîne de valeur agricole.
En 2016, les deux provinces sortaient d'une période de conflits violents qui ont fragilisé le tissu communautaire et le développement économique. Aujourd’hui, bien que la situation se soit stabilisée, la sécurité alimentaire et la cohésion sociale demeurent encore précaires. D’après le 20ème cycle de l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification) 46% de la population du Kasaï et 41% de la population du Kasaï Central sont dans un état de crise alimentaire aigüe (phase 3+)
Face à ces enjeux, le Royaume de Suède a octroyé un financement de 101,2 millions de couronne suédoises soit 12.2 millions de dollars pour soutenir le programme « Renforcement de la résilience et des systèmes de subsistance durables des petits exploitants agricoles dans les provinces du Kasaï et du Kasaï Central en République démocratique du Congo (RDC) » mis en œuvre conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Un total de 9 000 ménages de petits exploitants agricoles seront bénéficiaires de ce projet qui vise à créer des opportunités économiques dans le secteur agricole pour la population du Kasaï et du Kasaï Central. Le projet a des effets à court et à long terme. À court terme, il vise à améliorer la façon dont les récoltes sont cultivées et vendues, en réduisant les pertes, en améliorant la transformation et la commercialisation, et en créant plus d'emplois grâce à l'approche "Food Assistance for Assets" (assistance alimentaire pour les actifs). À long terme, le projet vise à créer davantage d'opportunités économiques et à donner aux femmes, aux hommes et aux jeunes les moyens de participer à leur propre développement. Pour y parvenir, le projet se concentrera sur la mobilisation des communautés, les initiatives de renforcement des capacités et la construction d'infrastructures. L'accent sera également mis sur l'amélioration de la nutrition au niveau communautaire.
Développer la chaîne de valeur agricole
« Dans le cadre du retrait de la MONUSCO au Grand Kasaï, la FAO et le PAM engagent leurs efforts en faveur de la consolidation de la paix » explique Anne-Klervi Cherrière, chargée de programme résilience au FAO en RDC.
Ce projet est basé sur le triple-nexus Humanitaire-Paix-Développement et intervient au niveau communautaire pour renforcer la résilience des producteurs agricoles.
« En investissant dans le capital humain et dans les actifs ruraux la FAO et le PAM vont soutenir la création d'opportunités génératrices de revenus et renforcer la capacité des communautés locales à supporter les chocs » a noté Edouard Kamou, chef du programme de la résilience du PAM en RDC.
A travers un soutien à la production, la diversification et la commercialisation alimentaires durables, les petits exploitants agricoles de la région vont améliorer leur accès aux marchés et diversifier leurs revenus.
Sur le long terme, l'impact attendu est de favoriser la création d'opportunités économiques et l'autonomisation des femmes, des hommes et des jeunes pour qu'ils participent à leur propre processus de développement. Des activités spécifiques seront déployées pour renforcer la résolution pacifique des conflits au niveau de communautés.
Un programme conjoint en faveur de la résilience des populations rurales
En RDC, la FAO, le PAM et l'UNICEF mettent en œuvre conjointement des programmes de résilience dans l'est (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika), le nord-ouest du pays (Nord-Ubangi et Sud-Ubangi) et le Kasaï et Kasaï Central. Ces activités ciblent un total de 100 000 ménages, bénéficiant à environ 600 000 personnes dans les cinq provinces, avec des fonds de l'Allemagne, de la Suède, du Canada, et de la Norvège .
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Histoire
08 mars 2023
Un ''camp de codage'' annoncé en faveur des femmes pour leur intégration dans le secteur technologique
À l'occasion de la Journée Internationale des Femmes, nous honorons la force, la résilience, l'ambition et le courage de toutes les femmes et les filles en RDC, ainsi que leur pouvoir d'apporter d'immenses changements et de mener les dialogues de paix.
Néanmoins, c'est aussi l'occasion de reconnaître le chemin escarpé qu'il nous reste à parcourir pour parvenir à l'égalité des sexes. Les femmes, à travers la RDC, continuent d'être victimes de marginalisation, de violence, d'injustice structurelle, de violations de l'autonomie corporelle et sont les premières touchées en temps de crise et de conflit.
Les secteurs technologiques et scientifiques n'échappent pas à cette tendance. Les femmes continuent de représenter moins du tiers des personnes travaillant dans les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques au niveau mondial. Elles ont également beaucoup moins accès à l’Internet que les hommes et sont souvent victimes de violence en ligne.
Les femmes et les filles sont des actrices du changement. Elles méritent un espace sûr et équitable dans la technologie et la science. Le numérique peut être un moyen pour elles de connaître leurs droits, d'accéder à l'éducation et de devenir autonomes pour réaliser leurs aspirations.
Comme l'a dit Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU, lors de son discours du 8 mars : « Investir en faveur des femmes bénéficie à l'ensemble des personnes, des communautés et des pays ». Il en résulte des économies plus fortes, des solutions plus innovantes aux problèmes de la société et des réponses plus inclusives qui tiennent compte des besoins des minorités.
L'ONU en RDC s'engage ainsi à aider à faire avancer la position des femmes congolaises dans le secteur des sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM). De nombreuses initiatives ont été entreprises par les agences onusiennes pour renforcer le rôle et les compétences des femmes dans le monde numérique. A titre d’exemple l’ONU appuie un projet de développement des micros, petites et moyennes entreprises sur la digitalisation de la diffusion des lois favorables à l’entrepreneuriat féminin. L’objectif étant d’assurer une divulgation plus rapide et plus large des droits des femmes. C’est dans cette perspective que, du 13 au 24 mars, nous organiserons un « Village numérique », dont l'activité phare sera un « camp de codage » pour les jeunes femmes âgées de 18 à 25 ans. Il va s’agir d’un atelier pour doter les participantes d’outils nécessaires du secteur technologique.
En plus des nombreux efforts fournis dans le domaine de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, nous saluons les efforts entrepris par le Gouvernement de la RDC à travers notamment la promulgation le 29 décembre 2022 de la loi N° 22/065 du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection, à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.
L’engagement du Système des Nations Unies à parvenir à l'égalité des sexes est inébranlable, et faire progresser l'accès des femmes aux STEM est un pilier essentiel pour atteindre l'ODD 5.
Le Système des Nations Unies en République démocratique du Congo vous souhaite une bonne Journée internationale de la femme.
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Histoire
22 février 2023
Programme conjoint d’appui à la réforme de la justice : des avancées significatives enregistrées dans l’amélioration de l’accès à la justice
Sous la coprésidence de la ministre de la Justice et du Coordonnateur résident, cette réunion a aussi connu la participation des représentants du Conseil supérieur de la magistrature, des hautes institutions de la justice civile et militaire, de la Police nationale congolaise et du corps diplomatique. Ce programme de quatre ans (2020-2024) soutient la mise en œuvre de la Politique nationale de réforme de la Justice (2017-2026) au niveau national et provincial.
Les travaux du comité de pilotage ont porté sur la présentation des résultats atteints en 2022 dans les domaines de la police, de la justice et des prisons, ainsi que du plan de travail pour 2023 et sa validation.
Les résultats atteints, au cours de l’année 2022, deuxième année de mise en œuvre du programme, démontrent beaucoup d’avancées vers l’amélioration des services judiciaires et de l’accès à la justice, conformément aux objectifs du programme.
Dans le domaine de la promotion de l’auto-suffisance alimentaire des établissements pénitentiaires et réinsertion socio - économique et professionnelle des personnes détenues, le programme a soutenu le développement de fermes agricoles, l’acquisition d’engins et d’outils agricoles, des équipements de boulangerie, pâtisserie, savonnerie et menuiserie dans trois établissements pénitentiaires à Kananga, Goma et Luzumu. Ces projets ont été mis en œuvre dans le but d’apporter une réponse aux défis liés à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition des détenus. Des filières de formation dans les trois établissements pénitentiaires précités ont également été créées en vue d’offrir aux personnes détenues une perspective de réinsertion socioéconomique et professionnelle durable.
L’appui à la digitalisation des structures de la chaîne pénale a contribué à la mise en place d’un système de gestion des effectifs au niveau du Conseil Supérieur de la Magistrature de même qu’un système de gestion des activités judiciaires dans 19 juridictions et 19 offices. A ce jour, 10.247 dossiers de personnes détenues ont été encodés à la prison Centrale de Makala et 10.089 dossiers à la Prison Militaire de Ndolo grâce à la mise en place d’un système de gestion des détentions dans les établissements pénitentiaires avec une application mobile pour la transmission des rapports statistiques au niveau national dans quatre établissements pénitentiaires à Lubumbashi, Matadi et Kinshasa (Ndolo et Makala). Le système de gestion du casier judiciaire de la direction de l’identité judiciaire et du fichier central de la police nationale congolaise nouvellement mis en place a permis de recodifier et d’encoder 7 559 fiches manuelles de personnes condamnées.
Le programme appuie aussi l’amélioration de l’offre de justice à travers la mise à disposition de nouveaux bâtiments, équipements et outils numériques innovants dans les sites d’exécution, notamment dans le Tanganyika, le Kasai Central, le Nord-Kivu et à Kinshasa. Dans le cadre de l’amélioration de l’accès à la justice des groupes vulnérables, des audiences foraines organisées à Kongolo, Manono, Kabalo et Moba ont permis le traitement de 111 dossiers impliquant 156 prévenus, dont 4 femmes. Il y a eu également 138 prévenus condamnés dont 3 femmes, 11 prévenus acquittés dont 1 femme et 7 dossiers renvoyés au Tribunal pour enfants. Huit avocats ont assuré l’assistance judiciaire gratuite des prévenus ainsi que des parties civiles durant ces audiences.
En outre, 500 acteurs de la chaîne pénale dont 60 femmes ont été bénéficié d’un renforcement des capacités et 15 projets de construction d’infrastructures judiciaires ont été initiés au Tanganyika, au Kasaï central et au Nord Kivu. Dans le cadre de l’appui à la lutte contre l’impunité, 34 cas de crimes graves ont été priorisés au Nord et au Sud Kivu.
Le programme a aussi apporté un appui institutionnel par l’enrichissement du fonds documentaire de la Cour Constitutionnel, du Conseil Supérieur de la Magistrature et de l'Institut nation de formation judiciaire (INAFORJ) par le don de plusieurs ouvrages ainsi que de 43 kits informatiques.
Pour 2023, à une année de sa fin, le programme va se poursuivre sur ses quatre axes visant à améliorer le pilotage de la réforme, la redevabilité, l’offre et la demande de justice pour renforcer les acquis et surtout favoriser un meilleur accès à la justice à travers le soutien à la mise en place d’un système judiciaire efficace et efficient.
Le Coordonnateur résident, Bruno Lemarquis, a suggéré que le programme se concentre davantage sur l'impact de ses activités, assure la durabilité des efforts et soit ambitieux sur le plan programmatique, compte tenu de la transition de la MONUSCO. La Ministre de la Justice, Rose Mutombo, a souligné l'importance d'une bonne communication entre les partenaires pour la réussite du programme en 2023.
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Communiqué de presse
30 septembre 2022
Le Coordonnateur humanitaire appelle à la prise de mesures urgentes pour enrayer l’escalade de la violence dans le Maï-Ndombe et le Kwilu.
Des violences communautaires ont éclaté depuis fin juillet à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe. Elles se sont étendues à la province voisine du Kwilu. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provines voisines de Kwango et Kinshasa. Plus de 1 400 personnes ont également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo. Ces violences ont causé plusieurs dizaines de morts et des centaines de maisons ont été incendiées.
« La communauté humanitaire est préoccupée par la poursuite de ces violences qui affectent aussi à présent d’autres provinces. Un nombre important de personnes a été contraint de se déplacer et a maintenant besoin d’assistance humanitaire. J’appelle à la mobilisation des autorités et des acteurs humanitaires, de paix et de développement afin de prendre des mesures qui permettent d’apaiser les tensions et de soulager les souffrances des personnes affectées par les violences » a dit Bruno Lemarquis. « Une meilleure compréhension des causes profondes du conflit facilitera également la recherche d’une solution durable et la mise en place ou le soutien à des mécanismes formels et informels de résolution des différends » a-t-il ajouté.
A ce jour, la République démocratique du Congo compte 5,53 millions de personnes déplacées. Les conflits fonciers et intercommunautaires font partie des causes principales de ces déplacements.
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Communiqué de presse
05 novembre 2021
Une délégation de haut niveau, du Groupe de coordination des partenaires s’imprègne de l’opérationnalisation de l’approche Nexus au Kasaï et Kasaï Central
Un des objectifs était d’apprécier, six mois après le départ de la MONUSCO, la mise en œuvre de l’approche Nexus – qui consiste à conjuguer l’action humanitaire, le développement et la consolidation de la paix – par les acteurs de terrain (les autorités provinciales, les ONG et la société civile).
Le Kasaï (Tshikapa, Kamonia, Mweka) et le Kasaï-Central (Dibaya et Luiza) ont été retenus pour le Nexus car ces deux provinces post-conflit, sont particulièrement touchées par l’insécurité alimentaire, les violences sexuelles et basées sur le genre, et présentent une fragilité nécessitant de capitaliser sur les acquis de consolidation de la paix pour maintenir la stabilité. Travers leurs visites aux centres de santé – y compris en santé maternelle et reproductive –, d’écoles, de points d’eau, d’activités agricoles, et d’une pharmacie vétérinaire, la délégation a pu découvrir directement comment la convergence entre les acteurs des autorités, des Nations Unies, des ONGs, de la société civile et permet de créer les complémentarités nécessaires pour atteindre les objectifs énoncés dans les plans provinciaux de développement. Le but est de réduire les besoins humanitaires en maintenant la stabilité dans ces provinces.
La délégation a eu des échanges constructifs avec les autorités provinciales, sur l’importance d’avoir un leadership et des financements gouvernementaux pour le développement de leur province, y compris un système de gestion des recettes publiques transparentes. La délégation a également rencontré les partenaires du développement, les ONGs internationales et nationales et la société civile des deux provinces.
Parmi les points saillants des discussions, on retrouve la question des moyens engagés et de l’impact des projets sur les populations, celle de la mobilisation de nouveaux financements (internationaux, nationaux et provinciaux) pour la République démocratique du Congo, qui connait une crise humanitaire majeure depuis des décennies, sans avoir pu créer les leviers de développement nécessaire pour être plus autonome et ainsi se passer à terme, de l’aide extérieure et les rôles possibles des partenaires privés pour favoriser l’entreprenariat et l’autonomie économique.
L’Ambassadeur de l’Union européenne, S.E.M Jean-Marc Châtaigner, a souligné : « les partenaires aspirent à voir les bénéficiaires, la société civile et les autorités provinciales s’approprier pleinement les projets, condition indispensable pour garantir leur durabilité dans le temps. Si la communauté internationale peut appuyer, le développement durable de la RDC et des Kasaï viendra de la population elle-même. »
D’autres sujets majeurs ont été abordés lors de ces entretiens notamment, les violences sexuelles et basées sur le genre, l’importance de la scolarisation des filles, les conditions de la gratuité scolaire, le poids des règles administratives imposées aux ONG internationales et ONG nationales qui freinent leur action, la prévention des conflits intercommunautaires, le besoin pour les autorités provinciales de recevoir la rétribution de l’Etat central pour assurer leur fonctionnement, et leur rôle essentiel dans la coordination de l’approche Nexus.
« Si la MONUSCO a quitté les Kasaï, l’ensemble des agences des Nations Unies, les ONGs et les bailleurs internationaux restent bien présents auprès de la population. L’approche Nexus intégrée, et sa mise en œuvre entre gouvernement provincial, acteurs de terrain et partenaires, est la seule réponse pouvant offrir une perspective de développement durable. Il ne faut pas pour autant oublier les besoins humanitaires réels des populations et continuer à maintenir les efforts de consolidation de la paix pour assurer la stabilité des provinces. », a indiqué David McLachlan-Karr, Coordinateur résident des Nations-Unies.
En conclusion, la délégation a exprimé le besoin pour la RDC comme pour ces deux provinces de faire évoluer leur trajectoire et de réfléchir à une nouvelle façon d’agir ensemble et de penser le développement du pays pour et avec la population.
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Communiqué de presse
15 janvier 2021
Le nombre de réfugiés centrafricains augmente alors que la violence s’intensifie
La plupart d’entre elles ont fui vers la République démocratique du Congo (RDC), en traversant le fleuve Ubangui, où le nombre d’arrivants a dépassé les 50 000 après l’arrivée de 10 000 réfugiés centrafricains en une seule journée le 13 janvier.
Quelque 58 000 personnes sont toujours déplacées à l’intérieur des régions touchées en RCA, selon les Commissions mouvement de population, et près de 9000 réfugiés sont déjà arrivés ce mois dernier au Cameroun, au Tchad et au Congo, des pays voisins.
Le HCR félicite les gouvernements voisins d’avoir continué à accorder aux réfugiés centrafricains l’accès au territoire et aux procédures d’asile, et ce malgré les restrictions frontalières imposées par la pandémie de Covid-19.
Le HCR et ses partenaires en RCA recueillent des informations sur les abus commis par les groupes armés, y compris des violences sexuelles, des attaques contre les électeurs et des pillages.
Le HCR appelle au retour immédiat de toutes les parties à un dialogue significatif et à des progrès vers la paix.
Les événements du mois dernier - depuis le début des signalements de violences liées aux élections - inversent la tendance des dernières années sur le retour de réfugiés centrafricains dans leur pays.
Le HCR et ses partenaires intensifient l’assistance aux nouveaux arrivants, malgré le manque d’infrastructures qui entrave la réponse humanitaire.
Le HCR recherchait déjà 151,5 millions de dollars cette année pour répondre à la situation en RCA. Les besoins des Centrafricains récemment déracinés s’accroissent et nous serons bientôt confrontés à un déficit de financement important.
Nous appelons la communauté internationale à intensifier d’urgence le soutien à la réponse humanitaire en RCA, afin de pouvoir venir davantage en aide aux personnes dans le besoin qui se trouvent dans des régions reculées.
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Communiqué de presse
08 décembre 2020
Journée internationale des Volontaires en RD Congo
Chaque année, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) en RDC participe à la Journée internationale des Volontaires (JIV) célébrée le 5 décembre à travers le monde. La JIV représente une opportunité unique pour les volontaires et les organisations de volontaires de présenter leurs contributions à la paix et au développement durable par la réalisation d’activités visant à servir les communautés sur leur lieu d’affectation. Cette année, la JIV est célébrée dans un contexte particulier due à la pandémie de la COVID-19, pandémie au cours de laquelle, les volontaires ont joué un rôle prépondérant aussi bien au sein de la MONUSCO que dans les AGENCES, FONDS ET PROGRAMMES des Nations Unies en RDC.
Le thème pour la JIV 2020 est : “Ensemble, c’est possible grâce au volontariat ». Nous souhaitons que cette journée soit l’occasion de reconnaître les efforts des volontaires à travers le monde et en particulier leurs contributions dans les moments d'instabilité et les crises humanitaires. Cette année, le thème s'aligne sur la participation effective des volontaires dans la lutte contre la COVID-19.
« Cette année, la pandémie de la COVID-19 nous a mis face à des défis d’une complexité inédite. Dans ce combat, les Volontaires des Nations Unies, dans les sections médicales, dans l’administration, l’aviation, le contrôle des mouvements du personnel et autres, ont joué un rôle particulièrement important et ont permis à la Mission et au système des Nations Unies en général de continuer à soutenir les populations de la RDC. C’est pourquoi je tiens à rendre hommage aujourd’hui à leur engagement, à leur esprit d’innovation et à leur attachement aux valeurs des Nations Unies », a déclaré Mme Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo.
Le volontariat associe les citoyens au processus de gouvernance et crée un espace au sein duquel chaque homme et chaque femme peuvent contribuer et faire entendre leur voix.
Les Volontaires des Nations Unies travaillent dans tous les segments de la MONUSCO, soit dans les sections thématiques que dans l’appui logistique et opérationnel à la mission, ainsi qu’au sein des principales Agences, Fonds et Programmes des Nations Unies (AFPs) ; ils représentent une importante partie du personnel civil des Nations Unies en RDC.
Au sein du HCR, du PNUD, à l’OMS et de plusieurs autres agences spécialisées des Nations Unies, les Volontaires participent aux activités qui concourent à l’atteinte des ODD et jouent un rôle important dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19, l’appui aux personnes déplacées internes et les réfugiés sur le territoire de la RDC.
En 2019, ils ont appuyé les agences des Nations Unies impliquées dans la réponse à l’urgence Ebola dans la partie Est du pays, ainsi que le Mécanisme de Coordination pour la Riposte à l’Urgence Ebola (EERC) avec environ 30 Volontaires des Nations Unies qui ont travaillé dans l’épicentre de la zone touchée par le virus Ebola, notamment à Beni et Butembo.
En 2020, vingt et un (21) volontaires de la MONUSCO et de l’OMS ont directement travaillé dans la lutte contre la pandémie de la COVID-19, dans les services médicaux et les travaux de sensibilisations sur le respect des mesures barrières afin de se protéger contre la maladie.
Le volontariat est un élément-clé de la pérennité du développement et de l’appropriation nationale. Les organisations de volontaires sont des vecteurs de l’engagement civique et elles servent d’intermédiaire entre les initiatives institutionnelles et les communautés au niveau local. Ainsi, quand les institutions achèvent leur mandat, les volontaires restent.
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Communiqué de presse
18 novembre 2020
La 11ème épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo est officiellement finie
L’OMS félicite les intervenants et tous ceux qui ont inlassablement suivi les cas et fourni un traitement, en impliquant les communautés et en vaccinant plus de 40 000 personnes à haut risque, et remercie un large éventail de partenaires pour leur support. Les vaccinateurs ont eu recours à une chaîne du froid innovante afin de conserver les vaccins contre Ebola à des températures de – 80° Celsius. Les glacières ARKTEK ont permis de garder les vaccins à de très basses températures en mission pendant plus d’une semaine et les intervenants ont pu ainsi vacciner les gens dans des communautés privées d’électricité.
« Venir à bout de l’un des pathogènes les plus dangereux au monde au sein de communautés isolées et difficiles d’accès prouve ce qu’il est possible de réaliser lorsque la science et la solidarité convergent », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « La technologie utilisée pour conserver le vaccin contre Ebola à des températures extrêmement basses sera utile lorsqu’il s’agira d’acheminer le vaccin anti COVID-19 en Afrique. Combattre Ebola en parallèle de la COVID-19 n’a pas été aisé, mais l’essentiel de l’expérience acquise pour une maladie peut être transféré à une autre et souligne l’importance d’investir dans la préparation aux urgences et de renforcer les capacités locales. »
L’épidémie, déclarée le 1er juin 2020 dans l’ouest de la RDC, a eu lieu alors qu’une autre flambée d’Ebola ralentissait dans l’est du pays, avant d’être officiellement déclarée finie le 25 juin 2020. Les deux épidémies étaient géographiquement très éloignées l’une de l’autre et le séquençage génétique a montré qu’elles n’étaient pas liées. A la fin de l’actuelle 11ème épidémie d’Ebola dans la province de l’Équateur, on comptait 119 cas confirmés, 11 probables, 75 personnes guéries et 55 décès.
La province de l’Équateur a aussi été le théâtre de la 9ème épidémie d’Ebola, qui a été surmontée en un peu plus de trois mois en 2018 et s’est soldée par moitié moins de cas. Néanmoins, la réponse à cette 11ème épidémie d’Ebola a dû composer avec l’actuelle pandémie de COVID-19, ce qui a diminué les ressources disponibles et créé des difficultés de mouvement pour les experts et le matériel. Il a aussi fallu faire face à des défis liés au nombre élevé de cas dans des communautés éloignées et souvent accessibles uniquement par bateau ou hélicoptère, et parfois la résistance communautaire a ralenti les efforts de riposte.
Sous le leadership du gouvernement de la RDC, la plupart des intervenants ont été mobilisés localement et se sont rapidement mis en mouvement, malgré d’importantes difficultés logistiques et d’accès. Les démarches de vaccination ont débuté tout juste quatre jours après que la flambée a été déclarée. Environ 90 % des vaccinateurs étaient issus de communautés locales. La riposte a aussi puisé dans l’expertise de personnels de la santé locaux qui ont été formés lors des deux récentes épidémies en RDC. Les intervenants ont travaillé étroitement avec les membres des communautés afin de favoriser la compréhension du virus en rendant visite à plus de 574 000 foyers et en fournissant à plus de 3 millions de personnes des informations sanitaires pertinentes et sûres.
Au pire de la flambée, plus de 100 experts de l’OMS étaient sur le terrain, en soutien de la riposte mise en place par le gouvernement de la RDC. Maintenant que la 11ème épidémie est finie, il nous revient de maintenir la vigilance et une surveillance soutenue car de nouvelles flambées sont toujours possibles dans les mois à venir. A cet égard, l’OMS et d’autres partenaires procèdent actuellement à d’importantes actions pour améliorer les capacités opérationnelles critiques de la province de l’Équateur, dont la formation de personnels se trouvant en première ligne.
La fin de cette épidémie nous rappelle que les gouvernements et leurs partenaires doivent continuer de concentrer leur attention sur d’autres urgences, alors que le combat contre la COVID-19 se poursuit. Il est nécessaire d’investir davantage dans le renforcement des capacités de base des pays à mettre en œuvre le Règlement sanitaire international. Améliorer l’état de préparation résultera en une meilleure riposte aux menaces découlant de maladies à propension épidémique et en atténuera l’impact social et économique.
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