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11 avril 2024
Visite du Groupe de Coordination des partenaires à Kalemie et Nyunzu
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Communiqué de presse
21 mars 2024
JOURNEE INTERNATIONALE DES FORETS : APPUI DES NATIONS UNIES A LA CONSERVATION DES FORETS ET A LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE DU BASSIN DU CONGO
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Communiqué de presse
08 mars 2024
2024 c'est l'année pour investir en faveur des femmes
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Organismes de l'ONU en RD Congo
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en RD Congo.
Histoire
06 mars 2024
Le Groupe de Coordination des Partenaires satisfait de la diversité d’actions en faveur des communautés vulnérables du Tanganyika
Des entités des Nations Unies telles que le Bureau intégré de la MONUSCO, PNUD, UNICEF, FAO, OCHA, OIM, UNFPA, HCR, UNDSS, PAM et le BCNUDH ont facilité cette visite, en accompagnant les délégations des Ambassade des Pays-Bas, des États-Unis, de la Suède, de la Belgique, de la Norvège, de l’Allemagne, du Japon, le Forum des ONG ainsi que Ce chef de division Provinciale du Plan, délégué du Gouvernement Provincial du Tanganyika. La mission a consisté à :Apporter au GCP une meilleure compréhension des enjeux et des perspectives des acteurs du développement, humanitaire, transition et de la sécurité, sur le terrain.Permettre une discussion ouverte pour aborder les points clés de l’engagement des différents acteurs, sur les aspects stratégiques, financiers et leurs implications opérationnelles.Faciliter la mise en œuvre de l’approche Nexus. Ces délégations ont eu des échanges avec les communautés locales dont elles ont salué le courage pour leur engagement quotidien dans des initiatives visant à améliorer leurs conditions de vie. Les communautés visitées se sont montrées très entreprenantes à travers des activités génératrices de revenus (AGR) ou des programmes de formation professionnelle, avec le soutien des agences des Nations Unies et des partenaires locaux grâce au financement des PTF. ''Il est très intéressant de constater qu'il y a des résultats très positifs dans différentes thématiques, malgré les défis tels que la coordination avec les partenaires, la coordination avec les autorités locales et provinciales, ainsi que la coordination entre nous bailleurs de fonds, et les Nations Unies,'' explique Evelien Boersma, co-présidente du GCP et Cheffe de mission adjointe du Royaume des Pays-Bas, ravie d’entendre le témoignage d’un bénéficiaire qui s’est acheté une moto grâce à des AGR. Les enfants se divertissent en regardant la télévision à l’école primaire Mangapi, située dans le village d'Eliya, à quelques kilomètres de Kalemie. Cette école, visitée par le GCP, bénéficie du soutien de l’UNICEF dans le cadre de l’approche Nexus, en mettant en place une stratégie éducation-protection pour faciliter la réintégration des enfants retournés et déplacés. Cette approche innovante vise à offrir aux enfants un environnement éducatif sûr et stimulant, tout en les protégeant des dangers, dans un milieu post conflit. Grâce cet appui de l’UNICEF, de nombreux enfants ont pu regagner le chemin de l'école et retrouver l’espoir d’un avenir meilleur.''Je suis très heureuse du soutien que nous recevons pour nous aider à prendre en charge et à subvenir aux besoins de la famille'', confie Sidonie Lupia, une mère de dix enfants et membre de l'Union des Organisations Paysannes (UOP) qui bénéficie du soutien de la FAO et du PAM à Nyunzu, une cité située à environ 300 kilomètres de Kalemie. Sidonie cultive le maïs, le manioc, et d’autres denrées à utilité quotidienne. où elle cultive le maïs, le manioc, etc. Elle vend ces produits et les bénéfices qu’elles réalise aident à nourrir et à scolariser ses enfants. Dans le cadre du même projet, un centre d'alphabétisation est également mis en place pour aider la communauté, en particulier les femmes, à apprendre à lire et à écrire. Ce projet a également facilité la cohabitation entre les communautés Twa et Bantou, qui autrefois ne vivaient pas ensemble, ce projet contribue à la cohésion sociale dans un environnement pacifique. Par ailleurs, grâce au financement du Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF), le HCR et la FAO, l'UNICEF contribuent au renforcement des compétences professionnelles des jeunes des communautés Twa et Bantou, leur offrant ainsi l'accès à des opportunités socio-économiques. ''Je suis content d'apprendre ce métier de maçonnerie. Je suis convaincu que cela m'aidera à devenir un homme responsable et à aider ma famille'', déclare Deward Mukalayi, un jeune de 17 ans, en ajustant une brique lors de la démonstration pratique en maçonnerie à l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) à Nyunzu. Des femmes ont accueilli les délégations avec des chants et des cris de joie lors de la visite de la maternité Tabac Congo en périphérie de Kalemie. Cette maternité bénéficie de l’appui de UNFPA dans le cadre de l'approche Nexus. ''Les femmes enceintes à terme devaient parcourir des kilomètres pour se rendre dans une structure sanitaire afin d'accoucher, s’exposant ainsi à de nombreux risques. Depuis la création de cette maternité, la situation s'est considérablement améliorée et les naissances sont désormais sécurisées et bien prises en charge'', déclare Maya Salanga, chef du sous-bureau de l'UNFPA à Kalemie, soulignant la nécessité de renforcer et diversifier l’appui à la maternité pour offrir de meilleurs services aux communautés.Tout au long de la mission, des échanges ont été organisés avec diverses parties prenantes aux projets appuyés par les coopérations membres du GCP, pour expliquer le contexte dans lequel les activités humanitaires se déroulent, les défis auxquels elles font face et surtout les résultats obtenus depuis le départ de la MONUSCO. ''Nous sommes bien conscients que le but principal est de déterminer les besoins de la communauté de Kalemie et de décider ensemble des meilleures priorités'', conclut Evelien Boersma, co-présidente du GCP et Cheffe de mission adjointe du Royaume des Pays-Bas.Dans cet esprit de collaboration et d'engagement envers la communauté de Kalemie, les efforts conjoints visent à répondre efficacement aux besoins essentiels et à garantir un avenir plus prometteur pour toutes les communautés. Ces interactions fructueuses témoignent de la volonté collective de travailler ensemble pour surmonter les défis et construire un avenir plus sûr et prospère dans la région.
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Histoire
29 février 2024
L’imprimerie comme moyen de se reconstruire après les conflits armés au Nord-Kivu !
Lorsqu'un groupe de jeunes femmes déplacées à l'intérieur du pays en raison du conflit armé en cours dans la province du Nord-Kivu ont eu la chance de se remettre sur pied économiquement, et ont été interrogées par ONU Femmes et la Division provinciale du genre du gouvernement de la RDC sûr qu’est-ce qu’elles voulaient faire, elles n'ont pas hésité : « nous voulons ouvrir une imprimerie… ensemble ».15 jeunes femmes âgées de 18 à 25 ans, autre fois victimes et déplacés de guerre, se sont rassemblées pour démarrer une entreprise de production en vue d’assurer leur autonomie financière. Alors que de nombreuses autres femmes ciblées par ce projet d'ONU Femmes, Japan 1, financé par le gouvernement du Japon, ont choisi de créer individuellement des entreprises, demandant des semoirs, de la farine de manioc, etc. Joséphine et ses amies, désormais collègues, ont décidé de s’investir dans l’imprimerie. C’est dans la Division Provinciale du Genre du Nord-Kivu, située à Goma, qu’un espace a été dédié à cette tâche très particulière. C’est là que se trouve l’Imprimerie : Fourmilières, une ode au travail incessant des fondateurs. ‘’Lorsque nous avons été sélectionnées pour la première fois par la Division Genre pour ce projet, nous avons été invités à suivre plusieurs formations ; l'un d'eux était sur le graphisme, ils nous ont tout appris sur les TIC, mais aussi sur l'utilisation de Photoshop et d'autres outils. Après avoir terminé la formation, nous nous sommes réunis et avons reçu le matériel que vous voyez ici : des machines à pages, des machines à polo, des imprimantes, des ordinateurs et bien d'autres choses. C’est ainsi que nous avons créé ce que nous sommes aujourd’hui. Maintenant, notre prochain défi est de nous formaliser. Nous souhaitons avoir des partenaires institutionnels et voir notre imprimerie grandir, et pour cela, nous devons être formellement reconfigurés par l'Etat. On attend nos papiers officiels !’’Joséphine, manager élue et designer en chef des Fourmilières, est une fervente défenseure des entreprises dirigées par des femmes. ‘’Je pense que notre deuxième obstacle est le marché. Nous souhaitons encourager davantage de femmes et de filles à travailler dans l’imprimerie, mais il s’agit toujours d’un secteur dans lequel la plupart des imprimeries sont dirigées par des hommes. Quand les gens voient que nous sommes des femmes ambitieuses, ils essaient de nous mettre de côté, comme pour dire que nous ne réussirons jamais mieux que les hommes. Mais si vous croyez que vous en êtes capable et que vous n’abandonnez pas, vous finirez par vous retrouver ici. Et vous avez un niveau supérieur à celui des hommes qui font votre travail. ONU Femmes a également un rôle à jouer en aidant les femmes à dépasser les attentes de la société. Nous avons choisi de nous regrouper car nous avions tous des points forts spécifiques, mais aussi des points que nous souhaitions améliorer. Nous avons donc identifié chacune de nos capacités, et c'est ainsi que nous avons chacun obtenu notre rôle au sein de l'entreprise. J’ai été choisi pour être le manager.'' s'exprima Joséphine.Survivantes du conflit armé du Nord-Est, les jeunes femmes ont dû fuir leurs villes, la plupart perdant toute leur famille. Beaucoup d'entre elles sont des jeunes mères célibataires qui tentent de se remettre sur pied et de pouvoir emmener leurs enfants à l'école, mais elles n'oublient pas les milliers de jeunes femmes déplacées qui ont encore besoin de soutien et d'orientation.Malgré les défis, les jeunes femmes de Fourmilières sont prêtes à chercher leur avenir et motivées à continuer à développer leurs compétences et leur entreprise. Elles espèrent agrandir leur équipe une fois l'entreprise formalisée et ouvrir leurs portes à d'autres jeunes femmes qui, tout comme elles, ont besoin de s'autonomiser économiquement. Joséphine a partagé son message clair aux déplacés réveillés de la RDC :‘’ONU Femmes nous a donné une très grande opportunité. Avant du certificat nous ne pouvions ni travailler ni étudier. Et après on a reçu le matériel pour l’imprimerie. Maintenant, ce n'est peut-être pas beaucoup, mais je peux payer de petites choses, comme le bus. Je veux aider d’autres jeunes femmes comme nous. J'aimerais aussi aider d'autres femmes sans études ni travail, comme nous, pour qu'elles voient qu'elles valent mieux que ça. Je les encouragerai à suivre des formations, des ateliers, les accompagnerai pour devenir meilleurs.Mon message pour les jeunes femmes déplacées serait que ce qui les attend n’est pas une vie facile. Mais vous devez toujours faire de votre mieux ; il y a toujours des opportunités qui se présentent et il faut savoir les saisir. Restez fortes, restez courageuses et saisissez les opportunités de grandir.’’
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Histoire
30 janvier 2024
Premières sanctions contre les auteurs des violences sexuelles en milieu scolaire à Kikwit
La province éducationnelle de Kikwit, dans le Kwilu a enregistré une dizaine des dénonciations liée aux harcèlements, exploitations et abus sexuels en milieu scolaire durant l’année 2023. Le Directeur de la province éducationnelle, (PROVED), Espérant Mukengeshayi se dit déterminer à suivre tous les dossiers afin que les auteurs soient sanctionnés conformément à la loi et que les victimes obtiennent réparation.
Parmi les cas rapportés, nous avons suivi 7 cas qui se sont avérés vrais. Certaines dénonciations ont été faites par les parents et d’autres par des élèves eux même à travers les mécanismes de gestion des plaintes que nous avons installés dans les écoles de Kikwit » fait savoir le PROVED.
Il s’agit des premières sanctions prises dans la province éducationnelle de Kikwit où est implémenté le Projet d’Équité et de Renforcement du Système Éducatif PERSE qui sensibilise en autre à la prévention des violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire.
A Kikwit, le projet est mis en œuvre par UNFPA avec différents partenaires d’implémentation sous financement de la Banque mondiale. Il appuie la mise en œuvre de la Stratégie sectorielle, la mise en place durable de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC, ainsi que le renforcement des systèmes fondamentaux d’éducation.
avec l’appui technique de UNFPA et l’accompagnement de son partenaire MAGNA, nous avons, ces dernières années, assuré que tous les enseignants signent le code22 qui est le code de bonne conduite à la prévention des VBG en milieu scolaire. On a aussi demandé aux écoles d’accorder du temps aux sensibilisateurs qui passent dans des écoles pour parler aux enfants.
Une sensibilisation de proximité...
Les écoles primaires Muzey et Ndangu sont côte à côte, dans la commune de Kazamba. Elles ont été informées quelques jours avant de l’arrivée de l’équipe UNFPA pour la sensibilisation des écoliers, ce à quoi les 2 directeurs ont répondu favorablement.
La sensibilisation commence dans la cour de l’école primaire Muzey où près de 500 enfants sont sagement rangés pour écouter le message. La sensibilisatrice du jour est Madame Euphrasie Mihala, point focal VBG à la province éducationnelle de Kikwit.
Il y a quelques mois, nous avons été formés par UNFPA sur les VBG, surtout sur les questions liées à l’exploitation, abus sexuel ainsi que le harcèlement sexuels (EAS/HS) en milieu scolaire. Grâce au PERSE, nous avons obtenu de la part du PROVED, l’autorisation de circuler dans différentes écoles afin de sensibiliser les jeunes filles et garçons, et au retour nous leur demandons d’en parler aux parents à la maison » explique le point focal.
A Muzey, la sensibilisatrice se place au milieu de la cour et prendra 15 rapides minutes pour expliquer aux enfants les concepts clé de l’EAS/HS et les voies de dénonciation dont le 495555, la ligne verte établie pour appeler gratuitement lorsqu’on est victime ou témoin d’EAS/HS. Après les enfants, Mme Mihala prend environ 10 minutes pour parler aux enseignants réunis, debout, autour d’elle. Avec eux, elle discute des mécanismes de gestion des plaintes (MGP) ainsi que des sanctions prévues contre les auteurs. A l’école primaire Ndangu, le point focal VBG va reprendre les mêmes messages devant les enfants, avant de réunir les enseignants juste après.
...il en faut encore plus
A la province éducationnelle de Kikwit, on est formel : les chiffres ne reflètent pas la réalité.
Le projet PERSE globalement nous a beaucoup aidé à former les inspecteurs et enseignants, et surtout nous a doté d’une approche pour le contrôle d’effectifs. Mais en matière VBG, il y a encore beaucoup à faire. On est sûr et certains que par peur des regards et jugements, certains enfants et parents ne veulent pas dénoncer. On les comprend car c’est un long processus de changement de mentalité et on espère que UNFPA continuera à nous accompagner sur ce long chemin » lance le proved Espérant Mukengeshayi.
Pour Euphrasie Mihala, au délà de la peur, il y a aussi des barrières socio-culturelles. Elle précise que parler de tout ce qui a trait à la sexualité reste encore tabou dans plusieurs familles à Kikwit. L’autre défi, selon elle, est la zone de couverture car pour cette première étape seulement les écoles de Kikwit ont bénéficié d’une bonne sensibilisation alors que celles de l’intérieur où les besoins sont énormes, les sensibilisations y ont été très timides.
Du coté UNFPA on reconnait ces défis et inquiétudes évoqués. Pour la Spécialiste Programme Genre, Mireille Ikoli, Il s’agit d’un travail de longue haleine qu’il faut continuer à mener afin que les victimes arrivent à briser le silence :
Il faut davantage investir dans la sensibilisation et le renforcement de capacité du personnel pour que tout le monde ait une meilleure compréhension du contexte, explique -t-elle avant d’ajouter, de l’autre côté il faut s’assurer que les MGP fonctionnent efficacement et qu’on a une politique de protection contre les représailles pour pousser les membres du personnel éducatif à dénoncer », Conclue la spécialiste genre.
L’existence des MGP au niveau de l’EPST (Enseignement Primaire Secondaire et Technique) est un début de pérennisation car la prévention à l’EAS/HS en milieu scolaire ne doit pas être lié à un projet, fait remarquer Mme Ikoli, avant de plaider pour des actions en synergie dans la lutte contre les VBG afin de briser les barrières socio-culturelles.
Lire aussi https://drc.unfpa.org/fr/news/exploitation-et-abus-sexuel-premiers-r%C3%A9sultats-des-bo%C3%AEtes-%C3%A0-plaintes-dans-le-lualaba
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Histoire
26 décembre 2023
Comment Yvonne est passée de la vulnérable d’une catastrophe hier à une entrepreneuse inspiratrice pour les autres !
Yvonne Makendo est vendeuse d'unités mobiles et couturière de Bukavu, vivant actuellement à Goma. Mère célibataire de deux enfants, elle jongle entre deux emplois avec un objectif clair en tête : aider d’autres personnes handicapées à surmonter les stéréotypes et les préjugés de la société. En 2021, l’éruption du mont Nyiragongo à Goma a contraint la famille d’Yvonne à fuir, perdant sa maison dans la catastrophe.
ONU Femmes, dans le cadre du projet d'action humanitaire financé par le Japon, a fourni aux femmes vulnérables et handicapées touchées par l'éruption, des formations et des fonds pour relancer leurs activités économiques. Yvonne a, ainsi, pu relancer sa première entreprise et en démarrer une deuxième, et s’efforce désormais d’autonomiser d’autres femmes comme elle.
‘’Je suis originaire du Sud-Kivu, j'ai quitté Bukavu en 2011 pour étudier à l'université à Goma. J'ai étudié les sciences commerciales et financières. Lorsque j’ai terminé mes études en 2016, j’ai passé beaucoup de temps à chercher du travail, mais les gens se préoccupaient davantage de mon handicap que de mes connaissances et de mes études.’’
C’est en 2020 qu’elle décide de se lancer dans l’entreprenariat en créant une petite activité génératrice de revenus pour subvenir à ses besoins : vendre des unités mobiles.
‘’Néanmoins, en mai 2021, tout a changé. C'était une soirée normale comme celle-ci et un de mes frères était sorti depuis le matin. Vers 18 heures il est revenu et a commencé à nous demander pourquoi nous étions toujours à la maison, apparemment le volcan à côté de notre quartier venait d'entrer en éruption et tout le monde commençait à fuir. Il y avait tellement de mouvement, tout le monde fuyait, en voiture, à vélo…’’
Tout recommencer à zéro
L’éruption étant passée, les familles déplacées, y compris celle de Yvonne, devrait regagner leurs adresses. ‘’Lorsque nous avons finalement pu retourner dans notre quartier, il ne restait plus rien de notre maison.’’ C’est dans cette situation qu’un jour, une dame de la maison des femmes de la division provinciale du ministère du Genre, est passée, enregistrant les femmes handicapées victimes de l'éruption volcanique en prélude d’une formation. Elle nous a dit que nous allions suivre une formation au centre des femmes, car ONU Femmes aidait les femmes vulnérables et les femmes handicapées à se remettre sur pied.
Yvonne peut se relancer grâce au financement reçu à l’issue de la formation.
‘’Ayant suivi la formation, j'ai reçu 220 USD qui m’ont aidé à relancer ma petite entreprise. Je devais installer ma cabine avec l’aide d’ONU Femmes. Avec les recettes réalisées, peu de temps après, j’ai décidé de me former à la coupe et couture, et de créer mon propre atelier. Pendant 6 mois, après avoir travaillé en cabine, je recevais une formation en coupe et couture, puis j'effectuais un stage de trois mois. Lorsque la cabine a produit suffisamment d’argent, j'ai ouvert un atelier de couture, mon objectif était d'aider les personnes handicapées à apprendre, à travailler et à prendre soin d'elles-mêmes.’’
Yvonne a lancé son atelier avec deux machines de seconde main. Elle y entraîne une jeune femme handicapée à couper et coudre. Celle-là même qui continue à tenir l’atelier pendant que Yvonne est occupée à sa cabine d’unités mobiles.
‘’Mon ambition est d'enseigner le métier à mes camarades handicapés, afin qu'ils puissent travailler et être indépendants. Maintenant, peut-être que je n'ai pas assez de moyens pour produire suffisamment, mais j'ai pour mission de vouloir aider les autres. J'espère que cette jeune femme est la première d'une longue série’’ ; rassure Yvonne.
Mère célibataire de deux garçons, Yvonne dit travailler assidument pour réunir aussi les moyens conséquents afin de scolariser ses enfants, une fois à l’âge de l’école.
‘’Le message que je voudrais transmettre aux autres filles vivant avec un handicap est que la vie est dure, surtout si on part de zéro, mais je les appelle à travailler et à approcher d'autres femmes plus âgées vivant avec un handicap. On va les former, on commence tous avec très peu de moyens, mais avec un peu de travail on peut avancer ensemble. Nous sommes forts."
L’histoire d’autonomisation et de résilience d’Yvonne et son désir de transmettre ce qu’elle a appris reflètent l’impact à grande échelle du soutien aux activités des femmes. Des histoires comme celle d’Yvonne montrent l’importance de l’Objectif de développement durable n°5, qui vise à parvenir à l’égalité des sexes et à autonomiser toutes les femmes et les filles.
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Histoire
07 décembre 2023
Sourde et survivante de VBG, Ngoma désormais informée sur la Santé sexuelle et reproductive
Cette année, nous bénéficions des cours d’éducation à la vie qui abordent également des notions sur la santé sexuelle et reproductive, l’hygiène corporelle et les questions de violences basées sur le Genre (VBG). Si j’avais bénéficié de ces enseignements, il y a quelques années, j’aurais su que je devrais vite me présenter à l’hôpital après le viol dont j’ai été victime à l’âge de 15 ans », déclare
Ngoma (Nom d’emprunt), élève dans une des écoles appuyées par le Fonds des Nations Unies pour la Population à Matadi.
Dans cette école spécialisée pour sourds et muets au Kongo Central, les élèves bénéficient des enseignements intégrés d’éducation sexuelle complète ; un programme mis en place par le ministère national de l’enseignement primaire et professionnel, grâce à l’appui de UNFPA, avec les Fonds de la Norvège. Ces enseignements portent notamment sur la santé sexuelle et reproductive, les soins corporels, l’hygiène en période menstruelle ; associés aux questions de Violences basées sur le genre et la prise en charge holistique des victimes et survivants de viol, etc.
J’ai été victime d’un viol par un groupe de garçons qui m’ont prise en embuscade sur la route. Ils m’ont trainée dans un coin isolé et ont abusé de moi. Ces derniers ont profité de mon handicap (surdité) pour commettre leur forfait, jusqu’à me rendre mère alors que je n’étais pas du tout préparée à le devenir aussi tôt. Mon enfant est avec mes parents dans une autre ville. Moi, j’habite chez une parente. Je suis revenue après l’accouchement, pour poursuivre et terminer mon cursus scolaire, malgré ce que j’ai connu. »,
raconte Ngoma en langage de signes, pendant qu’un APS (assistant psychosocial) interprète juste à côté.
Grâce aux connaissances acquises sur le circuit de dénonciation et la prise en charge de cas de VBG, cette adolescente a pris l’engagement de ne plus se taire et de partager les connaissances acquises avec ses pairs; en particulier celles qui ne sont pas inscrites à son école. D’où son plaidoyer pour que les sensibilisations s’étendent au niveau des quartiers les plus reculés de Matadi, pour faire connaitre le numéro vert, le 49 55 55 ais aussi les mécanismes de gestion de plaintes.
Renforcement des capacités du corps enseignant et dotation des matériels didactiques
Les enseignants du complexe scolaire Espérance pour sourds font partie de ceux qui ont été formés sur l’éducation sexuelle complète, pour le compte de la province du Kongo Central. Ces sessions des formations organisées par l’EPST avec l’appui de UNFPA grâce au financement de la Norvège, ont ciblé 30 encadreurs de Kinshasa et Kongo Central ; dans le but de ne laisser personne derrière.
Certaines personnes malintentionnées profitent de leur état pour les maltraiter, les exploiter et abuser d’eux », indique l’abbé Jean-Jacques Diafuka, préfet de l’école Espérance pour Sourds qui salue l’appui de UNFPA et du gouvernement norvégien pour outiller en connaissance et équiper en matériels suffisants les enseignants ; de sorte que ces derniers, à leur tour, transmettent ces notions qui redonnent l’espoir et la considération aux adolescents et jeunes sourds. Ceci vient contribuer à renforcer leur dignité et bien-être.
Nous sommes très émus par cet appui combien considérable. A ce jour, non seulement nos enseignants ont été formés, mais nous avons également reçu de UNFPA et de la Norvège, une centaine de manuels sur la santé sexuelle et reproductive ; des guides pour enseignants ; des livrets sur l’hygiène corporelle et des kits de gestion de menstruation », a ajouté le préfet.
Par ailleurs, l’Abbé préfet plaide pour la formation du personnel judiciaire et de la police, pour accompagner la prise en charge des sourds-muets qui sont parfois victimes de viols et des VBG. Il a également plaidé pour que les interventions soient étendues aux garçons sourds muets qui sont aussi vulnérables.
Appui du projet auprès des adolescents et jeunes vulnérables
Grâce aux fonds norvégiens, UNFPA a contribué à l’intégration du programme national de l’éducation sexuelle complète dans l’enseignement spécialisé (sourds muets, aveugles, …). C’est le cas de l’école Espérance pour Sourds à Matadi. Il convient également de mentionner les sensibilisations et offres des services sur la santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescents et jeunes ; les sensibilisations sur les notions liées aux VBG et l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans la formation professionnelle de courte durée (9 mois max) et la promotion de l’entreprenariat féminin.
Selon le rapport annuel sur l’état de la population mondiale 2021 publié par l’UNFPA, en RDC, le taux de fécondité total moyen est élevé. Il est de 6,2 enfants par femme à l’échelle nationale, et, dans de nombreuses provinces, il atteint 10 enfants par femme. Ce taux est plus important chez les adolescentes soit, 109 naissances pour 1 000 jeunes filles. La fécondité des adolescentes contribue significativement à la morbidité et à la mortalité maternelles, aux cas de fistules obstétricales et à d’autres affections gynécologiques durables. C’est ainsi que UNFPA et ses partenaires multiplient les interventions pour promouvoir et faciliter l’accès des adolescents et jeunes aux services et informations sur la santé sexuelle et reproductive.
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Communiqué de presse
21 mars 2024
JOURNEE INTERNATIONALE DES FORETS : APPUI DES NATIONS UNIES A LA CONSERVATION DES FORETS ET A LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE DU BASSIN DU CONGO
Le Programme d’impact FEM pour le Bassin du Congo est conçu pour lever et éliminer les obstacles au dialogue régional et à la collaboration visant à promouvoir la gestion durable des forêts dans les pays forestiers de la région. S’étendant sur plusieurs phases entre 2022-2030, ce programme comprend six projets nationaux et un projet régional de coordination.Réunissant près de 60 participants représentant six pays du Bassin du Congo impliqués dans le projet (République Démocratique du Congo, Angola, Cameroun, République Centrafricaine, Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe), les partenaires techniques, bailleurs de fonds et société civile venus de la sous-région, d’Afrique et d’autres régions du monde, les ateliers en cours à Kinshasa incluent la validation du Projet de Coordination Régionale du PNUE pour le Programme Intégré FEM-8 du Bassin du Congo, ainsi que l'Atelier annuel de coordination et d’apprentissage du Programme d’Impact FEM-7 pour le Bassin du Congo. La République démocratique du Congo joue un rôle central dans ce programme, notamment à travers son projet "Gestion durable des paysages forestiers tropicaux du Mayombe, de l'Oubangui et du Maï Ndombe pour faciliter la conservation des ressources naturelles, le développement local, la sécurité alimentaire et l'atténuation du changement climatique en RDC". "Les participants à l’atelier doivent s'assurer que les projets nationaux coordonnent leurs efforts pour fournir des solutions intégrées" a souligné M. Benjamin Toirambe le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable de la RD Congo. Lors de l’atelier, Dr. Honoré Tabuna, Commissaire à l'Environnement, aux Ressources Naturelles, à l'Agriculture et au Développement Rural de la CEEAC a exprimé qu’il s’attend à ce que le FEM-8 contribue à l'accélération de l'opérationnalisation du système de l'économie verte en Afrique centrale (SEVAC) en lien avec les attentes et besoins des parties prenantes. Tandis que M. Chouaibou Nchoutpouen, Secrétaire Exécutif Adjoint et Coordonnateur Technique de la Commission des Forêts d'Afrique centrale (COMIFAC) a précisé que le Programme intégré du bassin du Congo est une grande opportunité pour poursuivre les efforts coordonnés des pays membres de la COMIFAC pour la conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale afin d’éviter les doublons et d’assurer la complémentarité."La gestion durable de l'environnement et de ses ressources naturelles immenses et multiples constitue un pilier central de la construction d'une stabilité et paix durable, pour le peuple congolais et pour la région entière" a quant à lui souligné M. Bruno Lemarquis, coordonnateur résident du Système des Nations Unies en RDC. Il a également réaffirmé l'engagement du Système des Nations Unies à soutenir les efforts du gouvernement de la RDC et des autres gouvernements concernés dans la région en faveur de la mise en œuvre des politiques environnementales transformationnelles et pour accélérer l'action de lutte contre les changements climatiques.En cette journée internationale des forêts, ces événements marquent une étape importante dans les efforts concertés pour la préservation des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, soulignant l'engagement collectif en faveur d'un avenir vert et durable.
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Communiqué de presse
08 mars 2024
2024 c'est l'année pour investir en faveur des femmes
Le thème de cette année, « Investir en faveur des femmes. Accélérer le rythme », revêt une importance cruciale à un moment clé pour l'égalité des sexes. Les conflits, le changement climatique et la polarisation des sociétés rendent notre engagement pour les droits des femmes plus crucial que jamais. Le thème national, « Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et filles dans la paix pour un Congo paritaire », souligne notamment l'importance de soutenir les femmes et les filles touchées par le conflit dans l’Est de la RDC. « Il est temps que les femmes soient libérées de la peur, de la discrimination et de la violence, et qu’elles bénéficient d’un accès complet aux opportunités, au travail et aux sphères de décision. Mais aujourd’hui, nous sommes aussi solidaires des millions de femmes et de filles victimes des conflits dans l’Est du pays, déplacées, vivant dans des conditions précaires et qui sont par ailleurs trop souvent la cible de violence basées sur le genre. Les Nations Unies se tiennent aux côtés de la population et du gouvernement congolais en faveur des femmes et des filles pour un Congo paritaire» déclare Bruno Lemarquis, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en RDC. Investir dans l'égalité des sexes est non seulement une question de justice, mais aussi un impératif économique. Les femmes jouent un rôle essentiel dans l'économie, que ce soit en tant que travailleuses, entrepreneuses ou consommatrices. En garantissant l'égalité des chances, nous stimulons la croissance économique et créons des sociétés plus prospères et durables.Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, souligne : « La moitié de l’humanité ne peut attendre des siècles pour exercer ses droits. L’égalité, c’est pour maintenant. Il faut donc accélérer la progression dans ce sens. Une progression qui passe par une ambition politique et par des investissements – le thème choisi, cette année, pour la Journée internationale des femmes. »En cette Journée internationale des droits des femmes, engageons-nous à investir en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles. Les femmes congolaises et du monde entier méritent un avenir où leurs droits sont respectés, où elles ont des opportunités égales, et où elles peuvent réaliser leur plein potentiel.
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Communiqué de presse
19 juin 2023
Les Nations Unies tirent l'alarme face à la violence galopante et aux besoins humanitaires croissants dans l'Est de la RDC
Cette augmentation des opérations devra mettre l'accent sur la pénurie de nourriture, la protection des personnes vulnérables et la propagation de maladies dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
La semaine dernière lors du dernier épisode de violence, près de cinquante personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été massacrés dans le site de personnes déplacées de Lala, en Ituri. Des milliers d'autres ont depuis fui le site.
La brutalité exercée par les groupes armés envers les communautés locales et l'ampleur des besoins humanitaires de la population sont sans précédent", a déclaré Bruno Lemarquis, Coordonnateur humanitaire en RDC. "La souffrance est immense. Des millions de personnes ont désespérément besoin d'une aide humanitaire. Nous sommes pleinement engagés dans l'intensification de notre réponse.
Les protocoles d’urgence appellent toutes les agences humanitaires des Nations Unies et les partenaires ONG internationales actives en RDC à déployer les capacités et les ressources supplémentaires nécessaires pour accroître l’ampleur des opérations d’aide dans la région, en appui aux efforts du Gouvernement de la République démocratique du Congo et en étroite collaboration avec les partenaires et les organisations locales. Les Nations Unies appellent également tous les acteurs armés opérant dans ces provinces, à cesser les attaques contre les civils et les infrastructures civiles. L’ONU appelle également le Gouvernement congolais, qui a la responsabilité première de protéger les civils, à accroître ses efforts pour assurer la protection des civils.
La faim et la malnutrition augmentent dans l'est du pays en raison d'une combinaison mortelle de violence, de catastrophes naturelles, de pauvreté généralisée et de manque de services de base. De nombreuses communautés rurales n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs champs par crainte des attaques. En Ituri, la production alimentaire a chuté de 25% au cours de la seule année dernière. Les épidémies d'Ebola, de rougeole, de choléra et d'autres maladies ont également contribué à la crise humanitaire dans la région.
Depuis mars 2022, 2,8 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri. La RDC compte désormais 6,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, soit le nombre le plus élevé de tous les pays africains.
La violence basée sur le genre est endémique : plus de 31 000 cas ont été enregistrés au cours du seul premier trimestre de l'année 2023. Le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé, car les violences sexuelles ne sont souvent pas signalées.
Les violations graves à l'encontre des enfants sont également en augmentation, particulièrement le recrutement d'enfants, les enlèvements et les violences sexuelles.
Malgré l'ampleur des besoins, le financement de la réponse humanitaire reste faible. Les agences humanitaires ont besoin de 2,25 milliards de dollars pour venir en aide à dix millions de personnes cette année. Au 19 juin, le plan de réponse humanitaire n'était financé qu'à hauteur de 28%.
Nous appelons les donateurs à nous soutenir davantage, bien que l'aide humanitaire ne soit pas une solution à long terme", a déclaré Bruno Lemarquis. "Parallèlement à l'aide humanitaire, nous avons également besoin de beaucoup plus d'efforts et d'investissements dans les programmes de relèvement précoce et de développement d'urgence afin d'aider les communautés à se remettre sur pied. Mais avant tout, il faut que la violence cesse.
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Communiqué de presse
30 septembre 2022
Le Coordonnateur humanitaire appelle à la prise de mesures urgentes pour enrayer l’escalade de la violence dans le Maï-Ndombe et le Kwilu.
Des violences communautaires ont éclaté depuis fin juillet à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe. Elles se sont étendues à la province voisine du Kwilu. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provines voisines de Kwango et Kinshasa. Plus de 1 400 personnes ont également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo. Ces violences ont causé plusieurs dizaines de morts et des centaines de maisons ont été incendiées.
« La communauté humanitaire est préoccupée par la poursuite de ces violences qui affectent aussi à présent d’autres provinces. Un nombre important de personnes a été contraint de se déplacer et a maintenant besoin d’assistance humanitaire. J’appelle à la mobilisation des autorités et des acteurs humanitaires, de paix et de développement afin de prendre des mesures qui permettent d’apaiser les tensions et de soulager les souffrances des personnes affectées par les violences » a dit Bruno Lemarquis. « Une meilleure compréhension des causes profondes du conflit facilitera également la recherche d’une solution durable et la mise en place ou le soutien à des mécanismes formels et informels de résolution des différends » a-t-il ajouté.
A ce jour, la République démocratique du Congo compte 5,53 millions de personnes déplacées. Les conflits fonciers et intercommunautaires font partie des causes principales de ces déplacements.
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Communiqué de presse
05 novembre 2021
Une délégation de haut niveau, du Groupe de coordination des partenaires s’imprègne de l’opérationnalisation de l’approche Nexus au Kasaï et Kasaï Central
Un des objectifs était d’apprécier, six mois après le départ de la MONUSCO, la mise en œuvre de l’approche Nexus – qui consiste à conjuguer l’action humanitaire, le développement et la consolidation de la paix – par les acteurs de terrain (les autorités provinciales, les ONG et la société civile).
Le Kasaï (Tshikapa, Kamonia, Mweka) et le Kasaï-Central (Dibaya et Luiza) ont été retenus pour le Nexus car ces deux provinces post-conflit, sont particulièrement touchées par l’insécurité alimentaire, les violences sexuelles et basées sur le genre, et présentent une fragilité nécessitant de capitaliser sur les acquis de consolidation de la paix pour maintenir la stabilité. Travers leurs visites aux centres de santé – y compris en santé maternelle et reproductive –, d’écoles, de points d’eau, d’activités agricoles, et d’une pharmacie vétérinaire, la délégation a pu découvrir directement comment la convergence entre les acteurs des autorités, des Nations Unies, des ONGs, de la société civile et permet de créer les complémentarités nécessaires pour atteindre les objectifs énoncés dans les plans provinciaux de développement. Le but est de réduire les besoins humanitaires en maintenant la stabilité dans ces provinces.
La délégation a eu des échanges constructifs avec les autorités provinciales, sur l’importance d’avoir un leadership et des financements gouvernementaux pour le développement de leur province, y compris un système de gestion des recettes publiques transparentes. La délégation a également rencontré les partenaires du développement, les ONGs internationales et nationales et la société civile des deux provinces.
Parmi les points saillants des discussions, on retrouve la question des moyens engagés et de l’impact des projets sur les populations, celle de la mobilisation de nouveaux financements (internationaux, nationaux et provinciaux) pour la République démocratique du Congo, qui connait une crise humanitaire majeure depuis des décennies, sans avoir pu créer les leviers de développement nécessaire pour être plus autonome et ainsi se passer à terme, de l’aide extérieure et les rôles possibles des partenaires privés pour favoriser l’entreprenariat et l’autonomie économique.
L’Ambassadeur de l’Union européenne, S.E.M Jean-Marc Châtaigner, a souligné : « les partenaires aspirent à voir les bénéficiaires, la société civile et les autorités provinciales s’approprier pleinement les projets, condition indispensable pour garantir leur durabilité dans le temps. Si la communauté internationale peut appuyer, le développement durable de la RDC et des Kasaï viendra de la population elle-même. »
D’autres sujets majeurs ont été abordés lors de ces entretiens notamment, les violences sexuelles et basées sur le genre, l’importance de la scolarisation des filles, les conditions de la gratuité scolaire, le poids des règles administratives imposées aux ONG internationales et ONG nationales qui freinent leur action, la prévention des conflits intercommunautaires, le besoin pour les autorités provinciales de recevoir la rétribution de l’Etat central pour assurer leur fonctionnement, et leur rôle essentiel dans la coordination de l’approche Nexus.
« Si la MONUSCO a quitté les Kasaï, l’ensemble des agences des Nations Unies, les ONGs et les bailleurs internationaux restent bien présents auprès de la population. L’approche Nexus intégrée, et sa mise en œuvre entre gouvernement provincial, acteurs de terrain et partenaires, est la seule réponse pouvant offrir une perspective de développement durable. Il ne faut pas pour autant oublier les besoins humanitaires réels des populations et continuer à maintenir les efforts de consolidation de la paix pour assurer la stabilité des provinces. », a indiqué David McLachlan-Karr, Coordinateur résident des Nations-Unies.
En conclusion, la délégation a exprimé le besoin pour la RDC comme pour ces deux provinces de faire évoluer leur trajectoire et de réfléchir à une nouvelle façon d’agir ensemble et de penser le développement du pays pour et avec la population.
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