Mise en oeuvre du Nexus Humanitaire, Développement et Paix en RDC
En 2016, lors du Sommet Humanitaire Mondial tenu à Istanbul, le Secrétaire General des Nations Unies a appelé tous les acteurs à « transcender la division humanitaire-développement, en travaillant en direction de résultat collectifs basés sur des avantages comparatifs1 et des cadres pluriannuels ».2 La majorité des acteurs de ce Sommet avait identifié le renforcement du lien humanitaire-développement (« from delivering aid to ending need ») comme une priorité, y compris les Agences des Nations Unies, les bailleurs de fonds, les ONGI, les ONGN et les Etats en crise - et ce domaine avait fait l’objet du plus grand nombre d’engagements de la part des participants.
L’approche du triple Nexus, c’est-à-dire les liens entre les interventions humanitaires, de développement et paix s’inscrit dans cette vision et a pour objectif de réduire les besoins humanitaires, les vulnérabilités et les risques à long terme, tout en s’attaquant aux facteurs et causes sous-jacentes des crises.4 Elle vise à une meilleure implication et complémentarité entre les actions des différentes parties prenantes (Gouvernement, ONGN (incluant la société civile), ONGI, Agences des Nations Unies et bailleurs de fonds). Des actions simultanées dans les trois piliers du Nexus sont considérées comme plus efficaces, y compris dès le début d’une crise.
Dans un contexte de crises prolongées comme celui de la RDC, les acteurs du triple Nexus ont chacun un rôle à jouer : l’intervention humanitaire pour sauver des vies et protéger les personnes, l’aide au développement pour relever les défis structurels multidimensionnels, et les actions de paix pour permettre la transformation des relations, le renforcement des capacités pour la paix et la cohésion sociale.
En mars 2018, le Secrétaire General des Nations Unies a désigné la RDC comme l’un des pays prioritaires (avec la Corne de l’Afrique, le Sahel, le Bassin du Lac Tchad et l’Afghanistan) pour la mise en place du Nexus.