Dernières actualités
Histoire
07 novembre 2025
L'ONUDI et ses partenaires inaugurent le premier atelier de formation à la maintenance des engins lourds
Pour en savoir plus
Histoire
07 novembre 2025
Katanika, site des déplacés ou paradis ?
Pour en savoir plus
Histoire
29 septembre 2025
Prévenir plutôt que guérir : un tournant décisif pour la RDC face aux risques de catastrophe
Pour en savoir plus
Dernières actualités
Organismes de l'ONU en RD Congo
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en RD Congo.
Histoire
07 novembre 2025
Katanika, site des déplacés ou paradis ?
À cette question, Christian Turinabo, secrétaire du site de Katanika 2, n’hésite pas une seconde ; pour lui, c’est un paradis. Et il n’est pas seul à le penser. Les quelque 11 400 personnes venues des Kivus en février 2025 pour fuir la guerre partagent cette perception. Katanika 2, situé à environ 7 kilomètres à l’Ouest de la ville de Kalemie, dans la province du Tanganyika, est devenu bien plus qu’un simple site de déplacés : c’est un refuge, un lieu de renaissance et de solidarité pour ces personnes qui ont été très bien accueillies par les autorités et les communautés hôtes.Nous y avons rencontré Christian Turinabo, ingénieur agronome de formation, marié et père de huit enfants. Incapable d’exercer son métier dans les circonstances actuelles, il s’est reconverti avec passion en secrétaire du site. Lorsqu’il qualifie le site de Katanika 2 de « paradis », il n’est pas ironique, mais plutôt un adulte jouissant d’une conviction profonde.« Après tout ce que nous avons vécu, les longues marches vers l’inconnu, le fait de pouvoir enfin rassembler sa famille, dormir en paix, partager le peu que nous avons sans craindre de devoir fuir à nouveau… Oui, ici, nous vivons pratiquement au paradis. » affirme Christian Turinabo, avec sourire. Capitaliser l’appui reçu, s’appuyer sur sa résilienceC’est avec un sourire franc que la présidente du site, Madame Rebecca Masika MUKOSA a accueilli la délégation du Gouvernement et du Système des Nations Unies en visite dans le Tanganyika. Elle se souvient des débuts difficiles :« À notre arrivée, nous avons construit des abris en chaume, faute de mieux. Mais sans expérience, les incendies étaient fréquents. Grâce à l’intervention du HCR, nous avons maintenant des abris en bâches. » La communauté s’organise progressivement à travers des petits commerces, un mini-marché prend forme, les enfants s’adonnent paisiblement à des jeux, les femmes s’organisent en petits groupes pour échanger ou lancer des activités génératrices de revenus et la vie sociale reprend ses droits. L’assistance en cash du PAM, distribuée sur deux mois, a permis à de nombreuses familles de scolariser leurs enfants, de lancer de modestes activités commerciales et de se prendre en charge.« Grâce à cette aide, nous avons pu inscrire nos enfants à l’école et commencer à vendre des articles de première nécessité. », témoigne une femme exposant sa marchandise.La résilience est palpable, mais pour certains, ce n’est pas la première fois qu’ils fuient. Pour d’autres, c’est une première. Mais ils s’adaptent tous.‘’Nous sommes portés par un sentiment de sécurité. Les conditions de vie ne sont pas idéales, mais ici, nous vivons en paix. Et cela n’a pas de prix » nous racontent en chœur deux voisins bavardant devant un abri.Des déplacés de guerre, mais aussi des victimes du lac TanganyikaÀ quelques kilomètres de Katanika 2 se trouve Katanika 1, aussi appelé Kalendulua ou encore Kikongo. Ce site accueille quelques 3 875 ménages déplacés par les inondations causées par le débordement du lac Tanganyika ; ils sont arrivés le 8 décembre 2024. Ces familles, d’abord hébergées dans des églises et écoles, ont reçu des articles ménagers essentiels de l’UNICEF, bénéficié d’une clinique mobile pendant deux mois, et d’une assistance financière. Le site, mis à disposition par le Gouvernement, est désormais leur nouveau foyer. Ils y ont même construit des salles de classe pour leurs enfants, avec l’aide d’enseignants parmi eux. L’ONG internationale OXFAM, de son côté, installe des latrines pour améliorer les conditions sanitaires.« Nous ne pensons plus repartir. Nos maisons sont sous l’eau. Nous avons donc organisé l’encadrement scolaire avec les enseignants déplacés. » selon Benjamin Kalala Nkulu, 2ᵉ conseiller du site.À Katanika 1 tout comme à Katanika 2, les visages et les histoires diffèrent, mais la résilience est la même : les ménages, malgré la perte de tout, s’efforcent à reconstruire un avenir digne et sûr.Des besoins encore considérablesMalgré le climat de paix et les efforts d’organisation, les besoins restent immenses, tant à Katanika 2 qu’à Katanika 1(Kikongo). L’accès à l’eau potable, les soins médicaux, le soutien aux activités génératrices de revenus, des articles ménagers essentielles et l’aménagement de champs communautaires sont des priorités vitales. Ces déplacés étaient des personnes actives, avec des emplois ou des projets personnels. Aujourd’hui, ils aspirent à retrouver une forme d’autonomie comme leur vie d’avant. Sur le site de Katanika 1, l’école fonctionne, mais les enseignants doivent être rémunérés contrairement à celui de Katanika 2 où il faut tout construire, recommencer à zéro pour une école.Un engagement progressif pour répondre aux besoinsFace aux défis persistants, le Système des Nations Unies réaffirme son engagement à accompagner les déplacés dans leur quête de stabilité et de retrouver leur dignité. À Katanika 1, l’UNFPA prévoit l’implantation d’un centre de santé, la réalisation de forages pour l’accès à l’eau potable, ainsi que l’installation d’un système solaire pour assurer le fonctionnement durable de ces infrastructures. D’autres acteurs humanitaires, conscients des besoins prioritaires identifiés, envisagent également des solutions concrètes pour renforcer les services de base, soutenir les moyens de subsistance et améliorer les conditions de vie sur les deux sites. Ce soutien progressif, coordonné et adapté, vise à transformer ces lieux de refuge en véritables espaces de résilience et d’espoir.
1 / 5
Histoire
07 novembre 2025
L'ONUDI et ses partenaires inaugurent le premier atelier de formation à la maintenance des engins lourds
L’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) a inauguré ce mercredi à Lubumbashi le tout premier atelier national consacré à la formation en maintenance des engins lourds et des véhicules commerciaux. Cette initiative, mise en œuvre dans le cadre du Projet d’Appui à la Formation et à l’Emploi Qualifié (PAFEQ), constitue une avancée majeure dans la valorisation du capital humain et le renforcement des compétences techniques des jeunes Congolais. Un projet structurant pour l’avenir de la formation technique La cérémonie d’inauguration s’est tenue en présence du ministre national de l'emploi et du Travail, S.E. Ferdinand Massamba wa Massamba, du représentant de l'ONUDI pour l'Afrique centrale, M. Raymond Tavares, de l’ambassadeur de Suède en RDC, S.E. Joakim Vaverka, ainsi que de plusieurs représentants du gouvernement, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, et de la société civile. Fruit d’un partenariat public-privé entre la RDC, le gouvernement suédois, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et des entreprises partenaires telles que Volvo, Epiroc et SMT, ce centre vient répondre à un besoin croissant de formation technique qualifiée dans les domaines de la maintenance des engins lourds et des véhicules commerciaux. Le PAFEQ vise à élargir l’accès à des formations certifiantes pour les jeunes, femmes et groupes vulnérables, mais aussi pour les techniciens déjà en emploi, notamment dans les secteurs de la construction, du transport et de l’industrie minière, où la demande en main-d’œuvre qualifiée est en forte croissance, particulièrement dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. « Ces infrastructures traduisent la volonté de l’INPP de faire du capital humain congolais un moteur de notre émergence nationale », a déclaré Godefroy Tshimanga, Directeur général de l’INPP. Un centre d’excellence moderne et immersif Le nouvel atelier est équipé de matériels pédagogiques de pointe et d’un environnement immersif reproduisant les conditions réelles de travail des techniciens et mécaniciens. Les installations comprennent plusieurs salles spécialisées : moteur et transmission, hydraulique et pneumatique, électricité et électronique, ainsi que des laboratoires techniques et salles de cours théoriques. Cette approche intégrée vise à développer des compétences pratiques directement applicables sur le terrain, positionnant le centre comme un pôle d’excellence pour la formation et la certification technique. Chaque année, 100 apprenants bénéficieront des formations, dont 10 à 15 % de jeunes femmes et de personnes issues de milieux vulnérables. D’ici 2027, environ 300 jeunes auront été formés, renforçant leur employabilité dans des secteurs clés pour la croissance économique du pays. Des partenaires techniques engagés Le développement de ce centre a été rendu possible grâce à l’engagement du secteur privé. Les entreprises Epiroc, Volvo et SMT ont investi plus de 2,2 millions USD en équipements modernes et en formations destinées aux formateurs de l’INPP. Ces formateurs ont bénéficié de programmes d’apprentissage dans plusieurs pays, dont Dubaï, le Maroc, la Zambie et la RDC, garantissant ainsi un transfert de compétences durable conforme aux standards internationaux. « Investir dans la formation technique, c’est investir dans les personnes qui font avancer l’industrie », a souligné Veronic Mumba, responsable régionale du marketing et de la communication chez Epiroc. Pour sa part, Raymond Tavares, représentant résident de l’ONUDI pour l'Afrique Centrale, a rappelé l’importance de cette collaboration : « Cette initiative permettra aux entreprises de bénéficier de profils qualifiés, tout en donnant aux jeunes Congolais la possibilité d'accéder à des emplois décents et durables », a-t-il déclaré.Un modèle de coopération exemplaire Le PAFEQ illustre la pertinence d’une approche intégrée du développement, reposant sur la coopération entre bailleurs, gouvernement et secteur privé. Le projet que nous inaugurons aujourd’hui est un exemple concret de cette coopération fructueuse. Il illustre comment une vision partagée, un partenariat solide et un engagement commun peuvent produire des résultats tangibles.« Au-delà de la construction de ce bâtiment, c’est avant tout un investissement dans la jeunesse congolaise que nous célébrons aujourd’hui. Ce centre de formation n’est pas seulement un lieu d’apprentissage : il est un espace d’espoir, un levier d’employabilité et un moteur de développement économique pour la région et le pays tout entier. Je souhaite également encourager un dialogue constructif et permanent entre les acteurs publics, privés et institutionnels, afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle des jeunes formés et de garantir la pérennité des résultats obtenus. », a déclaré S.E. Joakim Vaverka, ambassadeur de Suède en RDC.Le diplomate a également salué le potentiel de réplication de cette expérience :“ La synergie des efforts, la coordination efficace et la mutualisation des ressources seront les clés pour transformer ce projet en un modèle de réussite durable, capable d’inspirer d’autres initiatives similaires à travers la RDC”Une priorité gouvernementale pour l’emploi des jeunes Le ministre du Travail et de l’Emploi, S.E. Ferdinand Massamba wa Massamba, a souligné le rôle stratégique de cette infrastructure dans la politique nationale de l’emploi : « Ces infrastructures replacent l’INPP au centre de la stratégie nationale pour l’amélioration de l’employabilité des jeunes. Elles contribueront à réduire la dépendance à la main-d’œuvre étrangère et à renforcer les compétences locales dans les secteurs stratégiques. » Le ministre a également salué le rôle catalyseur du gouvernement suédois, de l’ONUDI et des entreprises partenaires, tout en réaffirmant l’engagement de l’État congolais à soutenir la formation professionnelle comme levier du développement durable. Former aujourd’hui pour bâtir la prospérité de demain Au-delà des compétences techniques, le Directeur général de l’INPP a souligné la dimension sociale du PAFEQ, qui contribue à la stabilité économique et à la paix sociale dans les zones minières en offrant aux jeunes des perspectives d’emploi et d’autonomie. « Investir dans la formation professionnelle, c’est investir dans la paix sociale, la dignité humaine et la stabilité régionale », a conclu Godefroy Tshimanga. Rappelons que le PAFEQ est financé par le gouvernement suédois, que l’infrastructure a été réalisée sur fonds propres de l’INPP, équipée par Volvo, SMT et Epiroc, et mise en œuvre par l’ONUDI. Le centre de Lubumbashi se positionne désormais comme un symbole fort de la coopération internationale et de la transformation du système de formation professionnelle en RDC, illustrant la volonté collective de bâtir un Congo tourné vers l’excellence, l’innovation et la compétitivité.
1 / 5
Histoire
29 septembre 2025
Prévenir plutôt que guérir : un tournant décisif pour la RDC face aux risques de catastrophe
Les travaux d’adoption de la Politique Nationale de Gestion des Risques de Catastrophe (2025–2050) pour la République Démocratique du Congo ont eu lieu du 23 au 25 septembre 2025, sous l’impulsion notamment du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, affirmant ainsi une volonté politique forte : celle de rompre avec une logique de réaction permanente pour instaurer une culture de prévention, de résilience et de développement durable. Ce choix, à la fois audacieux et lucide, témoigne d’une ambition nationale de transformation profonde. Elle définit quatre priorités stratégiques, adaptées du Cadre de Sendai et contextualisées pour la RDC : Compréhension des risques ; Renforcement de la gouvernance ; Investissement dans la réduction des risques pour la résilience ; Renforcement de la préparation, de la réponse et d’un relèvement résilient. La RDC est un pays d’une richesse exceptionnelle. Sa diversité humaine, ses ressources naturelles et son patrimoine culturel en font un territoire unique sur le continent africain. Pourtant, cette richesse est mise à l’épreuve par une série d’aléas récurrents — inondations, glissements de terrain, éruptions volcaniques, épidémies, conflits — qui ne relèvent pas de l’exceptionnel, mais d’une réalité structurelle. Ces chocs successifs affaiblissent les communautés, entravent le développement et la trajectoire du pays dans la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable, et exercent une pression considérable sur les finances publiques et les investissements privés. En tant que Coordonnateur humanitaire, je le répète souvent : la meilleure réponse humanitaire est celle qui réduit les besoins humanitaires. Et cette réduction passe nécessairement par une gestion proactive des risques. Trop souvent, nous parlons de ‘’catastrophes naturelles’’, comme si elles relevaient de l’inévitable. Or, les catastrophes ne sont pas naturelles. Elles sont les conséquences d’un manque de préparation, d’un déficit de gouvernance, d’une absence d’anticipation. Gouverner, c’est prévoir. Prévoir, c’est prévenir.La politique que la RDC s’apprête à adopter ne se limite pas à un cadre technique. Elle constitue un véritable instrument de transformation, un levier stratégique pour inscrire la résilience au cœur de l’action publique. Alignée sur les engagements régionaux et internationaux, elle vise à intégrer la gestion des risques dans chaque plan, chaque projet, chaque décision publique. Sa gouvernance, confiée à Madame la Première Ministre à travers le futur ‘Conseil Exécutif de Gestion des Risques de catastrophe’, incarne un leadership affirmé et une volonté d’action concertée et multisectorielle. Cette Politique va plus loin, en proposant une approche de gestion conforme à l’approche de décentralisation, plaçant les gouverneurs et les administrateurs de territoire à la tête de structures de gouvernance aux niveaux provincial et territorial. De plus, cette politique est également un vecteur de paix. Car prévenir les risques, c’est prévenir les conflits. C’est renforcer le lien de confiance entre l’État et ses citoyens. C’est affirmer que la protection des populations est une priorité nationale. C’est investir intelligemment les ressources publiques et l’aide internationale — non pas pour éteindre les incendies, mais pour les éviter et construire ainsi un avenir plus sûr.Aujourd’hui, une part importante des ressources est mobilisée pour répondre aux conséquences des crises. Pourtant, la prévention coûte souvent moins cher et produit des effets durables. Elle génère des habitudes, des réflexes communautaires, des mécanismes d’appropriation. À l’inverse, les réponses ponctuelles, souvent hors de portée des communautés, les rendent plus dépendantes, sans perspective d’autonomisation.La prévention n’est pas un luxe. C’est un investissement stratégique. Pour sauver des vies. Pour préserver les écoles, les hôpitaux, les routes, les récoltes. Pour permettre aux enfants d’apprendre, aux familles de rester unies, aux communautés de vivre dignement, même face aux aléas.C’est aussi une manière de réorienter les ressources budgétaires — nationales et internationales — vers des solutions durables. Trop souvent, l’aide publique au développement est absorbée par la réponse humanitaire. Cette politique ouvre la voie à des partenariats catalytiques et innovants, notamment avec l’approche d’assurance paramétrique, le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) du système des Nations Unies, les fonds verts climat, les fonds pertes et dommages, les mécanismes de résilience de la Banque mondiale et du FMI.Compte tenu de la position géographique de la RDC et de ses écosystèmes partagés, la coopération transfrontalière est également essentielle. Cette politique l’intègre pleinement, à travers des instruments et institutions régionales, pour une réponse coordonnée aux risques communs.Ce texte fondateur n’est pas une fin en soi car le chemin est long. Mais il marque le début d’un nouveau chapitre : celui où la prévention devient une culture, où la résilience devient un choix collectif, où chaque vie compte, chaque communauté est protégée. D’autres pays ont parcouru ce chemin, y compris dans la région, et la culture de prévention et de gestion des risques y est maintenant bien ancrée. La mise en œuvre de cette nouvelle Politique Nationale de Gestion des Risques de Catastrophe ne sera pas simple et nécessitera un leadership politique fort et constant, une coordination des multiples acteurs impliqués, et une mise en œuvre graduelle avec un pilotage rigoureux. Un projet de décret portant institutionnalisation de cette politique est attendu à la Primature pour approbation. Elle exigera un engagement collectif — des institutions nationales, des autorités provinciales, de la société civile, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers. Mais elle est essentielle. Car chaque catastrophe évitée est une victoire. Chaque vie sauvée est un pas vers un avenir plus équitable. Le Système des Nations Unies est pleinement mobilisé pour accompagner cette mise en œuvre, dans une approche intégrée liant urgence humanitaire, développement et consolidation de la paix. Le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNDRR) et les agences du Système des Nations Unies se tiennent aux cotés de la République Démocratique du Congo pour soutenir ces efforts. La RDC mérite mieux qu’une gestion de crise perpétuelle. Elle mérite une gouvernance préventive, un développement attentif aux risques, une société résiliente et confiante en son avenir, car gouverner c’est prévoir. Ensemble, transformons les risques en opportunités, les crises en leviers de transformation, et la vulnérabilité en force collective.
1 / 5
Histoire
10 septembre 2025
Le Système des Nations Unies réaffirme son engagement à renforcer l’inclusion des personnes handicapées en RDC
À l’occasion de la clôture d’un projet consortium financé par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, en faveur des organisations des personnes handicapées, le Coordonnateur Résident a réaffirmé l’engagement du Système des Nations Unies à collaborer étroitement avec les associations locales afin de garantir que personne ne soit laissée de côté.Monsieur Bruno Lemarquis a rappelé que les personnes handicapées (PH) sont souvent les plus touchées par les crises humanitaires, les conflits et les inégalités structurelles, et que leur exclusion dans des programmes d’aide et des processus de décision est inacceptable. C’était à l’occasion d’une journée de plaidoyer organisée par la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Congo (FENAPHACO). Cette activité visait à amplifier les voix des personnes handicapées en rapport avec les interventions humanitaires, de la sécurité alimentaire et de la promotion des droits humains.Le Coordonnateur Résident a assuré qu’un plan d’action pour l’inclusion des PH est en cours de finalisation en RDC, en alignement avec les Objectifsde Développement Durable (ODD).La rencontre a rassemblé des agences du système des Nations Unies, des ONG internationales, des bailleurs de fonds et des partenaires techniques. Elle se voulait un échange sur la pérénisation des acquis du projet et à appel à la mobilisation pour la continuité du soutien en faveur des personnes handicapées. Mis en œuvre dans les territoires de Kalehe et Idjwi (Sud-Kivu), le projet a permis de mobiliser les PH, de renforcer leurs capacités organisationnelles et de structurer leurs associations en réseaux, assurant ainsi leur meilleure reconnaissance par les autorités locales.Le système des Nations Unies, en partenariat avec la FENAPHACO et les autres acteurs nationaux, s’engagent à poursuivre le soutien aux PH afin de garantir leurs droits, leur inclusion et leur participation active, conformément au principe “Leave No One Behind” et aux engagements internationaux sur les droits des personnes handicapées.
1 / 5
Histoire
09 septembre 2025
Nouvelle phase pour le projet PAFEQ : réfection et équipement du centre d’excellence.
Le projet phare de la République démocratique du Congo (RDC) en faveur de la formation et de l'emploi qualifié (PAFEQ) entre dans une phase décisive de mise en œuvre, avec lancement imminent de centres d'excellence à la pointe de la technologie dans le domaine de la maintenance des équipements lourds et des véhicules commerciaux, et le lancement de programmes de formation à destination de demandeurs d’emploi. Lancé en 2022 à la demande du gouvernement de la RDC, le PAFEQ est financé par la Suède, mis en œuvre par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et réalisé en partenariat avec l'Institut national de préparation professionnelle (INPP) et l'Institut technique industriel Manika (ITIMA).Cette initiative pilote vise directement à remédier à la pénurie aiguë de professionnels qualifiés dans les provinces minières du Haut-Katanga et du Lualaba, où plus de 3 800 postes qualifiés, notamment des mécaniciens, des opérateurs, des chauffeurs et des électriciens etc… restent vacants chaque année.Une infrastructure prête à offrir l'excellenceLa réhabilitation de l'atelier de l'INPP à Lubumbashi, qui servira bientôt de centre d'excellence dans le Haut-Katanga, est en phase finale, et les équipements de formation spécialisés sont prêts à être installés. Parallèlement, depuis avril, des formations continues ciblées sont dispensées directement sur place dans des entreprises partenaires telles que SEP-CONGO et MULYKAP, deux entreprises du secteur de véhicules commerciaux, ce qui permet de répondre rapidement aux besoins cruciaux et urgents de ces entreprises du secteur en matière de compétences dans la maintenance.''Notre vision initiale est en train de se concrétiser. Certaines entreprises forment déjà leurs équipes, les premiers modules sont déjà disponible, et notre réseau de partenaires continue de s'étendre'', a déclaré Raef Melayeh, coordinateur du PAFEQ.Des ressources de formation complètes et modernesLe PAFEQ a développé trois programmes de formation complets pour la maintenance des équipements lourds et des véhicules commerciaux, soutenus par 17 guides de formation généraux, trois manuels pour les formateurs, trois cadres de formation et un cadre de certification. Vingt-cinq modules illustrés, couvrant la maintenance des machines de construction routière et de chantier, sont désormais disponibles en version papier et numérique, permettant un apprentissage flexible et de haute qualité.Promouvoir l'égalité des sexes dans les métiers techniquesAvec un objectif de 5 à 10 % de participation féminine à la formation technique, le PAFEQ engage activement les entreprises et les communautés à relever les défis socioculturels et à ouvrir la voie aux femmes vers des professions qualifiées. ''La formation crée de la valeur, y compris pour les jeunes femmes, et contribue à rendre le secteur plus équitable et plus compétitif'', a ajouté M. Melayeh.Renforcement des partenariats et de la sensibilisationLe PAFEQ a accru sa visibilité en participant activement à des événements majeurs du secteur et de l'emploi, notamment le Forum Nkelo Bantu, Expo Beton, la Rencontre d'affaires du Katanga et la Semaine minière de la RDC. Ces plateformes ont renforcé les alliances stratégiques et attiré de nouveaux acteurs des secteurs public et privé.Perspectives d'avenirAvec l'ouverture prochaine du Centre d'excellence de Lubumbashi et le renforcement des capacités de formation à l'ITIMA et au CDR Kolwezi, la PAFEQ est prête à développer ses programmes dans les mois à venir. L'objectif : former à la fois les jeunes diplômés et les travailleurs expérimentés qui souhaitent améliorer leurs compétences, répondre à la demande croissante du secteur minier et du transport et créer des opportunités d'emploi durables et de haute qualité pour les femmes et les hommes à travers la RDC.
1 / 5
Communiqué de presse
09 septembre 2025
Le gouvernement de la RDC et la coopération allemande renforcent leur collaboration afin de promouvoir la paix, la cohésion sociale et le développement durable
Le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) et la KfW Banque de Développement (coopération financière allemande) ont annoncé aujourd'hui la signature d'un accord de financement de 54,3 millions d'euros pour le projet "Fonds de Consolidation pour la Paix III". Cette initiative de cinq ans vise à promouvoir une paix durable, la cohésion sociale et le développement durable dans les provinces de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) touchées par les conflits, et à prévenir la violence juvénile à Kinshasa. Ce projet a pour ambition de bénéficier directement à plus de 650 000 personnes dans les provinces de l'est et à Kinshasa.''Nous saluons la signature de cet accord, qui consolide notre partenariat de longue date avec l'Allemagne et le système des Nations unies », a déclaré S.E.M. Guylian Nyembo, Ministre d'Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement. ''Ce projet est un jalon majeur qui s'aligne stratégiquement sur les priorités du Programme de Développement Local des 145 Territoires, en se concentrant sur le développement des infrastructures socio-économiques de base et la redynamisation des économies locales. En ciblant les zones post-conflits dans l'est et la prévention de la violence juvénile à Kinshasa, cette initiative répond directement aux axes stratégiques de notre Cadre de coopération pour le développement durable 2025-2029. Le gouvernement de la RDC réitère son engagement à jouer un rôle central dans la coordination de ces efforts pour garantir que les investissements internationaux se traduisent par des résultats palpables et durables pour nos communautés''.Pour la première fois en Afrique, la KfW finance directement un projet mis en œuvre par l’UNOPS. L'UNOPS, en tant que principal agent de mise en œuvre, sera responsable de la coordination globale, des composantes d'infrastructure et de la gestion financière. L’UNOPS collaborera dans le cadre de cet accord avec Interpeace, en tant qu'expert en matière de paix, qui sera chargé de veiller à ce que la consolidation de la paix, la cohésion sociale et l'inclusion des genres soient intégrées à toutes les phases du projet.
''Nous sommes fiers de soutenir cette initiative vitale en RDC », a déclaré Jonas Blume, Chef de Division, KfW. « Le projet Fonds de la paix est un excellent exemple de la manière dont des investissements ciblés peuvent contribuer à la fois à la réduction de la pauvreté et à la résolution des conflits locaux. L'accent mis sur la proactivité pour la paix et les solutions communautaires s'aligne parfaitement sur notre engagement à parvenir au développement durable dans des contextes fragiles. Cette initiative visant à soutenir le processus de stabilisation en RDC s'inscrit dans l'un des trois principaux axes de collaboration de la coopération bilatérale RDC-Allemagne: Paix et cohésion sociale''.Le projet Fonds de la paix est structuré en deux composantes principales:Fonds de Consolidation pour la Paix III (FCP III) : axé sur l'est de la RDC, ce volet vise à construire des infrastructures sociales et économiques (écoles, marchés, cliniques) et à renforcer les capacités de résolution des conflits. Il créera des emplois et des revenus pour les populations vulnérables.Prévention de la violence juvénile (PVJ) : à Kinshasa, ce volet cible les jeunes des communes de Ngaliema et Masina. Il prévoit de construire des infrastructures sociales comme des terrains de sport, et de proposer des formations professionnelles et un soutien à l'entrepreneuriat.''C'est plus qu'un projet; c'est un investissement dans la population de la RDC », a déclaré Nathalie Angibeau, Directrice de l'UNOPS pour l'Afrique centrale. « En donnant aux communautés les moyens de mener leurs propres eff orts de consolidation de la paix, nous les aidons à créer l'avenir stable et prospère qu'elles méritent. Notre partenariat avec la KfW et Interpeace nous permet de lier les besoins urgents en infrastructures à une vision à long terme de la paix et de la résilience''.“Interpeace se réjouit profondément de l’opportunité de collaborer avec le gouvernement de la RDC, et de l‘Allemagne au travers de la KfW et UNOPS dans le cadre de ce projet stratégique visant à renforcer la cohésion sociale entre les communautés dans les zones d’intervention” a declaré Mr Itonde Kakoma, Président et CEO de Interpeace. “Cette collaboration reflète notre engagement commun à promouvoir la paix durable à travers des approches inclusives et participatives”.La stratégie du projet est conçue pour rapprocher les communautés, en favorisant le dialogue et des interactions pacifiques de part et d’autre des lignes de conflit. Elle utilisera un processus participatif pour sélectionner des sous-projets basés sur des intérêts collectifs et impliquera activement les femmes et les jeunes à toutes les phases de la mise en œuvre pour assurer leur autonomisation et leur leadership. Le projet s'engagera également avec les autorités gouvernementales et la société civile pour assurer la durabilité et l'alignement avec les stratégies nationales de paix.
''Nous sommes fiers de soutenir cette initiative vitale en RDC », a déclaré Jonas Blume, Chef de Division, KfW. « Le projet Fonds de la paix est un excellent exemple de la manière dont des investissements ciblés peuvent contribuer à la fois à la réduction de la pauvreté et à la résolution des conflits locaux. L'accent mis sur la proactivité pour la paix et les solutions communautaires s'aligne parfaitement sur notre engagement à parvenir au développement durable dans des contextes fragiles. Cette initiative visant à soutenir le processus de stabilisation en RDC s'inscrit dans l'un des trois principaux axes de collaboration de la coopération bilatérale RDC-Allemagne: Paix et cohésion sociale''.Le projet Fonds de la paix est structuré en deux composantes principales:Fonds de Consolidation pour la Paix III (FCP III) : axé sur l'est de la RDC, ce volet vise à construire des infrastructures sociales et économiques (écoles, marchés, cliniques) et à renforcer les capacités de résolution des conflits. Il créera des emplois et des revenus pour les populations vulnérables.Prévention de la violence juvénile (PVJ) : à Kinshasa, ce volet cible les jeunes des communes de Ngaliema et Masina. Il prévoit de construire des infrastructures sociales comme des terrains de sport, et de proposer des formations professionnelles et un soutien à l'entrepreneuriat.''C'est plus qu'un projet; c'est un investissement dans la population de la RDC », a déclaré Nathalie Angibeau, Directrice de l'UNOPS pour l'Afrique centrale. « En donnant aux communautés les moyens de mener leurs propres eff orts de consolidation de la paix, nous les aidons à créer l'avenir stable et prospère qu'elles méritent. Notre partenariat avec la KfW et Interpeace nous permet de lier les besoins urgents en infrastructures à une vision à long terme de la paix et de la résilience''.“Interpeace se réjouit profondément de l’opportunité de collaborer avec le gouvernement de la RDC, et de l‘Allemagne au travers de la KfW et UNOPS dans le cadre de ce projet stratégique visant à renforcer la cohésion sociale entre les communautés dans les zones d’intervention” a declaré Mr Itonde Kakoma, Président et CEO de Interpeace. “Cette collaboration reflète notre engagement commun à promouvoir la paix durable à travers des approches inclusives et participatives”.La stratégie du projet est conçue pour rapprocher les communautés, en favorisant le dialogue et des interactions pacifiques de part et d’autre des lignes de conflit. Elle utilisera un processus participatif pour sélectionner des sous-projets basés sur des intérêts collectifs et impliquera activement les femmes et les jeunes à toutes les phases de la mise en œuvre pour assurer leur autonomisation et leur leadership. Le projet s'engagera également avec les autorités gouvernementales et la société civile pour assurer la durabilité et l'alignement avec les stratégies nationales de paix.
1 / 5
Communiqué de presse
01 août 2025
Les Nations Unies appellent à l’engagement de tous à s’attaquer aux normes sociales limitant l’égalité des sexes et à défendre le droit fondamental à une éducation de qualité pour tous et toutes.
‘’Garantir le droit inaliénable à l'éducation pour toutes les filles, y compris celles confrontées à une grossesse, constitue une pierre angulaire de l'égalité des sexes et le développement durable. Trop longtemps, des normes sociales restrictives et des violences ont compromis l’avenir éducatif de nombreuses jeunes filles, les empêchant de réaliser pleinement leur potentiel. Ces nouvelles mesures marquent une avancée décisive vers plus de justice et d’autonomisation.’’ a déclaré le Coordinateur résident ai, Monsieur John Agbor.Cette directive vise à garantir l’accès équitable à l’éducation pour toutes les élèves et ne laisser pour compte, principe fondamental pour lutter contre les discriminations. Elle répond à une problématique persistante dans laquelle des filles se voyaient exclues du système scolaire en raison d’une grossesse. Il s’agit d’un progrès majeur, d’autant plus que ces grossesses sont souvent liées à un manque d’autonomie corporelle, à une information insuffisante, ainsi qu’à des actes de violence et d’agression sexuelle dont elles sont victimes.Permettre à chaque adolescente de développer pleinement son potentiel est un levier essentiel pour le développement durable. L'égalité des sexes est un catalyseur clé de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), et beaucoup reste à faire. Les ODD 1 (pauvreté), 3 (santé et bien-être), 4 (éducation de qualité), 5 (égalité entre les sexes), 8 (travail décent et croissance économique), 10 (réduction des inégalités), et 16 (paix, justice et institutions efficaces) sont étroitement liés à l’autonomisation des femmes et des filles. Le Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD) 2025-2029 des Nations Unies en RDC met l'accent sur l'amélioration de l'accès aux services sociaux de base de qualité, une protection sociale inclusive et au renforcement des capacités pour tous et toutes, en particulier les plus vulnérables. L'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes sont parmi les principes directeurs de la mise en œuvre du CCDD, qui reconnait que les femmes sont victimes d'inégalités juridiques, politiques, économiques et sociales, ainsi que de violences basées sur le genre (VBG). L'amélioration du faible niveau d'éducation et de formation des filles est explicitement prise en compte dans les résultats stratégiques du CCDD.Les Nations Unies, en collaboration avec les partenaires, appuient le gouvernement de la RDC à œuvrer activement pour le maintien des filles à l'école et leur autonomisation. Cela passe par des programmes de renforcement des capacités, la promotion du leadership féminin, l’accès à une éducation inclusive et à l’information et les services sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi que par l'amélioration de la collecte et de l’utilisation des données démographiques grâce à l’Enquête Démographique et de Santé (EDS-III), au renforcement des capacités de l’Institut National de la Statistique (INS), au système d’information et de gestion (SIGE) du secteur de l’éducation, et au Système d'Information Sanitaire (SIS-DHIS2). Les Nations Unies appellent également la société civile à jouer un rôle actif dans cette dynamique de changement, en s’attaquant aux normes sociales limitant l’égalité des sexes et en défendant le droit fondamental à une éducation de qualité pour toutes et tous. **** Fin****
1 / 5
Communiqué de presse
20 mai 2025
Communiqué Conjoint sur la mise en œuvre du nexus humanitaire, développent et paix (HDP) dans la province du Kasaï
La province du Kasaï a tenu son ‘’Dialogue stratégique pour le renforcement de l’approche Nexus avec l’Etat au centre’’, à Tshikapa, du 14 au 15 mai 2025. Faisant suite à la relance de l’approche nexus HDP par le Gouverneur de province, les présents travaux ont connu la participation du Vice-Gouverneur et Gouverneur intérimaire, du Vice-Président et Président intérimaire de l’Assemblée Provinciale, des Députés provinciaux, des ministres provinciaux, de la délégation conjointe du Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, conduite par le Secrétaire Général, des représentants du groupe de bailleurs du Nexus, notamment les Ambassades d’Allemagne, de Belgique, de Suède, et du Bureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies. Ces assises ont été une opportunité d’échanger avec les acteurs du terrain, à savoir les représentants du système de Nations Unies, de la société civile, du secteur privé, des ONGs nationales et internationales, ainsi que les experts et chefs de division de l’administration publique, sur les résultats concrets de l’approche Nexus HDP et les approches de travail pour aligner les efforts autour du plan de développement provincial du Kasaï, comme cadre stratégique fédérateur.La composition de la délégation conjointe et la participation au niveau de la province se révèlent une occasion historique, réunissant le gouvernement central, les partenaires techniques et financiers, le gouvernement provincial, le système des Nations Unies et la société civile, dans une province pilote, où l’approche Nexus est mise en œuvre depuis 2022. Cette approche intégrée a déjà permis d’enregistrer des résultats concrets, notamment une réduction mesurable de l’insécurité alimentaire, une augmentation de l’accès aux services sociaux de base et une baisse des cas de violences basées sur le genre.Afin d’avoir un aperçu de ces résultats, la délégation a également visité une intervention qui s’inscrit dans les efforts engagés par le gouvernement dans le cadre du projet de justice transitionnelle ‘’PROJUST’’. Ce projet soutenu par le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF), lancé récemment, capitalise sur des interventions antérieures visant la réconciliation communautaire et la formation des réseaux des femmes championnes dans la promotion de la cohésion sociale ; il illustre de manière concrète l’opérationnalisation du Nexus dans le contexte local. La délégation a également eu l’opportunité de visiter le pôle de convergence de Shamusanda, afin de découvrir une autre initiative concrète mise en œuvre à travers l’approche Nexus. Cette initiative, menée conjointement par le HCR, la FAO et le PAM, intègre des mécanismes alternatifs de résolution des conflits au sein des communautés bénéficiaires.Il faut rappeler que, dans une perspective de renforcement de la coordination entre les gouvernements central et provincial et leurs partenaires, le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a récemment acté la mise en place d’un Groupe Consultatif Nexus (GCN) pour appuyer l’opérationnalisation de l’approche nexus en lien avec le Plan national stratégique de développement (PNSD) 2024-2028.La dynamique du Kasaï présente des opportunités stratégiques pour continuer la réflexion conjointe sur le renforcement de la collaboration entre les différents acteurs des 3 piliers Humanitaire, Développement et Paix, pour plus de coordination, plus de synergie et plus de complémentarité, afin de générer un impact durable sur le terrain et améliorer les conditions de vie des populations locales à travers une approche intégrée et coordonnée.
1 / 5
Communiqué de presse
12 avril 2025
La République Démocratique du Congo à nouveau éligible au Fonds pour la consolidation de la paix
‘’À travers ce soutien, le Fonds poursuivra son engagement aux côtés du Gouvernement congolais pour renforcer les capacités nationales de consolidation de la paix, en veillant à pérenniser les acquis. L’appui sera mis en œuvre à travers des initiatives portées par l’équipe de pays des Nations Unies et ses partenaires, en alignement avec le Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable pour la période 2025–2029.’’ Ecrit Antonio Guterres.Le PBF est un mécanisme de financement du Secrétaire Général des Nations Unies visant à contribuer au relèvement en faveur de la consolidation de la paix, à travers le monde. Pour ce qui est de la RDC, les interventions dans le cadre de ce Fonds appuient depuis 2009 le renforcement de la gouvernance, la cohérence des mécanismes de consolidation de la paix et la prévention des conflits.Pour le Système des Nations Unies en RDC, ‘’la rééligibilité de la République Démocratique du Congo au Fonds pour la Consolidation de la Paix constitue un signal fort, soulignant l'importance de maintenir une attention particulière au domaine de la consolidation de la paix dans un contexte financier global complexe. Cette reconnaissance offre un nouvel élan aux efforts que nous déployons, en collaboration avec nos partenaires et aux côtés du Gouvernement, pour soutenir les communautés, notamment les personnes les plus vulnérables. En s’appuyant sur leurs potentiels, ces communautés peuvent mieux aborder les causes profondes des conflits et progresser, grâce aux actions appuyées par le PBF, sur la voie de la paix, condition indispensable à la réalisation des Objectifs de Développement Durable.’’, a dit Monsieur Adama Moussa, Coordonnateur Résident par intérim des Nations Unies en RDC.‘’Je me réjouis de l’aboutissement de ce processus qui donne lieu à un nouveau cycle qui se veut une mise à l’échelle des acquis des cycles précédents avec un engagement structurel plus fort et holistique. Il aura la particularité d’accompagner le gouvernement dans ses efforts en matière de prévention de la violence ainsi que des conflits en mettant l’accent sur la rationalisation des programmes et autres mécanismes existants pour plus d’efficacité’’ a déclaré le Vice-Premier Ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, en sa qualité de Co-Président du Comité de Pilotage du PBF.Au cours du cycle passé, de 2019 à 2024, avec 22 projets évalués à 49 millions de dollars américains, le PBF a appuyé des activités dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central, Sud-Kivu et Tanganyika, en faveur de la cohésion sociale, la gouvernance locale inclusive, la réintégration communautaire, la prévention des conflits, la transition liée au désengagement de la MONUSCO, ainsi qu‘au programme du gouvernement pour le désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).Pour ce nouveau cycle, trois axes prioritaires ont été validés par le Comité de Pilotage du PBF, notamment : Le renforcement de la gouvernance et la cohérence des mécanismes de consolidation de la paix et de prévention des conflits ;Le soutien à la résilience des communautés et populations les plus vulnérables aux conflits en promouvant des solutions durables et en abordant les causes profondes, en particulier celles liées aux ressources naturelles, minières et foncières ;Le renforcement de la protection des civils, la sécurité, les droits humains et la justice, y compris transitionnelle, dans la perspective de la transition liée au désengagement progressif et responsable de la MONUSCO.Selon la procédure habituelle du Fonds, de nouvelles initiatives seront identifiées au fur et à mesure, sur la base des allocations annuelles communiquées par le Bureau d’appui à la consolidation de la paix (PBSO) à New York, sous l’égide des co-présidents du Comité de Pilotage National du PBF en RDC et avec l’appui du Secrétariat Conjoint du PBF basé à Kinshasa.
1 / 5
Communiqué de presse
27 février 2025
Lancement du plan de réponse humanitaire 2025
Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la communauté humanitaire lancent ce jour le Plan de réponse aux besoins humanitaires 2025, afin de mobiliser 2,54 milliards de dollars. Cette enveloppe est cruciale pour fournir une aide vitale à 11 millions de personnes – dont 7,8 millions de déplacés internes, l’un des niveaux les plus élevés au monde – parmi les 21,2 millions de Congolais affectés par des crises multiples : conflits armés, catastrophes naturelles et épidémies.Le lancement du Plan de réponse aux besoins humanitaires pour la RDC intervient dans un contexte particulier de polycrise multidimensionnelle d’une ampleur inédite, qui combine trois éléments déstabilisateurs majeurs : d’une part une spirale de violence qui s’étend de l’Ituri au Tanganyika ; d’autre part la présence d’une autorité de facto dans des zones clés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu – deux provinces où les besoins humanitaires sont très importants ; et enfin une crise majeure du financement de la réponse humanitaire. « Tous les signaux d’alerte sont au rouge. Mais même face à ces défis énormes, l’action humanitaire démontre chaque jour son efficacité pour sauver des vies. Notre seule mission est de porter assistance aux populations les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent. Nous devons nous adapter pour continuer à fournir cette aide vitale, sans jamais compromettre les principes fondamentaux qui guident l’action humanitaire : neutralité, impartialité, indépendance et humanité », déclare Bruno Lemarquis, Coordonnateur humanitaire en RDC. En 2025, la réponse humanitaire vise à satisfaire les besoins les plus urgents et à alléger les souffrances des personnes affectées en apportant une assistance rapide, efficace et adaptée aux contextes les plus critiques. Le plan prévoit, par exemple, de prendre en charge 1,5 million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë, de garantir l’accès à l’eau potable pour cinq millions de personnes, et de lutter contre des épidémies telles que le choléra, la rougeole et le Mpox. Parallèlement, le plan soutiendra le retour des familles déplacées, la relance des moyens de subsistance, et la préparation aux chocs climatiques. Dans un contexte marqué par des violences extrêmes, la protection des civils et des plus vulnérables, tels que les femmes et les enfants, restera une priorité absolue dans toutes les interventions. Cependant, la forte diminution des contributions met en péril l’aide humanitaire. En 2024, grâce à un financement record de 1,3 milliard de dollars, 7,1 millions de personnes ont pu bénéficier d’une assistance humanitaire. En 2024, la contribution des États-Unis d’Amérique, l’un des principaux bailleurs de l’aide humanitaire, a couvert 70 % du financement du plan de réponse humanitaire en RDC. "Nous sommes à un moment charnière. Sans une mobilisation internationale accrue, les besoins humanitaires exploseront, la stabilité régionale sera davantage menacée, et notre capacité d’intervention sera gravement compromise », souligne M. Lemarquis.La communauté humanitaire appelle le Gouvernement congolais, la communauté internationale, et les partenaires humanitaires nationaux et internationaux à un sursaut collectif pour, ensemble, mettre en œuvre ce plan de réponse avec les moyens, les accès et les soutiens nécessaires. « L’assistance humanitaire est essentielle pour sauver des vies. Toutefois, elle n’est pas la solution. Les véritables solutions sont avant tout politiques et résident dans des actions ciblées et durables pour s’attaquer aux causes profondes des conflits », rappelle M. Lemarquis.
1 / 5
Dernières ressources publiées
1 / 11
Ressources
10 juillet 2025
Ressources
02 août 2024
1 / 11