Alors qu’il n’avait que 7 ans, Joseph a contracté la poliomyélite et a perdu l’usage de ses jambes; mais la maladie n’a pas entamé sa détermination.
Lorsque Joseph se déplace dans son fauteuil roulant à Dikungu, une zone de santé au centre de la province du Sankuru en République Démocratique du Congo (RDC), les gens lui sourient et lui adressent des signes de la main. Du haut de ses 15 ans, Joseph est l’une des personnes les plus célèbres du village depuis qu’il est devenu la mascotte de la lutte contre la poliomyélite.
A Dikungu, de nombreux parents refusaient de faire vacciner leurs enfants lors des campagnes de vaccination organisées durant les mois de juillet et août 2019. En partageant son histoire, Joseph arrive à persuader les parents réticents à la vaccination. « Je jouais au football et accompagnais mes parents aux champs », se souvient Joseph en pensant à son enfance. Un jour, il est tombé malade et ne pouvait plus faire tout cela : il restait seul à la maison tandis que ses amis continuent à jouer au football et le reste de sa famille continuait d’aller aux champs. « C’est une vie que je ne souhaite pas à un autre enfant de vivre », conclut Joseph.
La poliomyélite est une maladie très contagieuse qui attaque le système nerveux. Elle peut entraîner la paralysie, voire la mort chez les jeunes enfants. Il n’est pas possible d’en guérir mais on peut facilement l’éviter par la vaccination. La mère de Joseph se rappelle encore du jour où son fils est tombé malade et a perdu l’usage de ses jambes. « Je n’étais pas informée du risque qu’encourrait mon fils », confie la mère de famille. « La sensibilisation dans le village était faible et les campagnes de vaccination quasi inexistantes ».
Impliqué depuis trois mois dans les campagnes de vaccination, Joseph ambitionne de jouer un rôle phare dans la cellule d’Animation Communautaire du village pour protéger tous les enfants contre les maladies évitables par la vaccination.
Décidé à ne pas laisser la maladie handicaper sa vie, Joseph veut entrer dans la vie active en ouvrant une cabine de vente d’unités téléphoniques et de transferts de fonds électroniques qui lui permettra – à long terme – d’ouvrir une petite épicerie et de vivre une vie normale comme toute personne valide.
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative