Procédures d’évaluation Sociale, Environnementale et Climatique (PESEC) du FIDA : les acteurs de l’écosystème des projets financés en RDC et au Congo renforcent leur capacité
Au total 32 acteurs ont pris part à cet atelier de renforcement des capacités tenu à Kinshasa.
L’efficacité, la durabilité sociale, environnementale et climatique des projets et programmes sont au cœur des priorités opérationnelles du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et des pays bénéficiaires. Pour cet impératif, les Unités de Gestion de Projets (UGP) et toutes les autres parties prenantes ont pour référence, les textes et procédures tant au niveau du FIDA que de la partie nationale. Les dernières conclusions de l’audit environnemental et social (AuO 2024) ont, entre autres, insisté sur la mise en œuvre diligente et efficace des recommandations des missions de supervision et des revues à mi-parcours. Dans ce contexte, le renforcement des capacités des acteurs de l’écosystème environnemental social et climatique s’avère être un préalable majeur.
Dans cette conviction et sous le leadership du Bureau FIDA pour la RDC et le Congo Brazzaville, la division Environnement Changement climatique et Genre, Afrique de l’Ouest et du Centre (ECG WCA) appuyé par les acteurs du projet SUSTAIN, du 12 au 16 août a renforcé à Kinshasa, a renforcé les capacités de 32 acteurs sur les démarches et outils de durabilité environnementale, sociale et climatique des investissements.
La session s’est déroulée sous la forme d’une séance de travail entre cinq groupes d’acteurs aux responsabilités complémentaires : Bureau pays FIDA, y compris les responsables de la division ECG WCA – autorités nationales, parmi lesquelles les responsables des évaluations environnementales et sociales – UGP – consultants et autres praticiens (enseignants des évaluations environnementales). Les réflexions et partages d’expériences très enrichissants ont produits des consensus sur le rôle et la place des sauvegardes environnementale, sociale et climatique dans les projets et programmes dont on retient :
- Les Procédures d’Evaluation Sociale Environnementale et Climatique (PESEC) renforcent les relations du FIDA avec les pays, les communautés et les parties prenantes.
- L’implication dans la formation des responsables nationaux de la préservation de l’environnement, des consultants / leaders de la société civile est une bonne pratique de renforcement des capacités, de rapprochement, de facilitation des dynamiques de collaboration et de dialogue ;
- Les leaders politiques attendent des techniciens et responsables des projets, des informations claires, bien documentées pour éclairer leurs décisions sur l’environnement et le développement durable. Les PESEC y contribuent très efficacement ;
- La mise en œuvre de projet, requiert l’implication de plusieurs parties prenantes dans l’élaboration et la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale Sociale et Climatique (PGESC) (Bureaux pays FIDA, Autorités nationales, ECG, UGP, Consultants, etc.). Cela requiert, un dialogue constant, documenté soutenant les décisions et les actions à tous les niveaux.
- La mise en conformité des investissements du FIDA avec le PESEC et les procédures nationales est exigeante (temps et ressources) et requiert une bonne collaboration avec les agences nationales des évaluations environnementales, une bonne planification et flexibilité dans la gestion des agendas et des coûts. L’implication à travers une délégation de certains pouvoirs (suivi, inspection, etc.) aux agents déconcentrés dans la zone d’intervention du projet est une bonne pratique à encourager.
- Les sous projets/ actions traitant d’infrastructures structurantes doivent faire l’objet de clôture environnementale et sociale formelle dès leur achèvement afin d’éviter des dommages environnementaux et/ ou sociaux aux communautés cibles ;
- Le processus d’engagement des parties prenantes ayant un pouvoir élevé est éminemment sujet à des instabilités et des revirements. L’UGP doit faire preuve de sincérité, de précision, de transparence tout en documentant les différentes thématiques et consensus obtenus (liste de présence signée, Procès-Verbal/ Compte Rendu de discussion partagé, etc.) pour soutenir la redevabilité tout au long du processus.
- Les cas de plaintes liées aux aménagements, les faiblesses dans l’utilisation des intrants, les maladies hydriques (démangeaisons) et les insuffisances dans l’entretien des infrastructures sur le terrain suggèrent : - le renforcement des stratégies de sortie impliquant tous les services techniques qualifiés (santé, agriculture, environnement, hydraulique, genre, etc.) ; - le mécanisme d’engagement des acteurs, retour d'information et recours en cas de griefs est un outil d’efficacité et de durabilité des acquis des projets.
- Au regard des exigences d’adaptation et d’atténuation au changement climatique, les pressions actuelles sur les forêts en Afrique centrale (exploitation du bois), suggèrent la nécessité d’un renforcement continu des capacités des acteurs y compris celles des autorités décisionnelles sur les enjeux climatiques liés à la gestion des ressources naturelles.
- La pertinence des PESEC dans les projets et programmes a motivé à l’unanimité, les participants à recommander que chaque UGP soit doté d’un spécialiste des conformités aux PESEC et aux législations Nationales.
Un plan d’action par projet sur la mise en conformité des actions a marqué l’achèvement des travaux, tout en ouvrant les perspectives d’échanges avec l’équipe des formateurs, entre les membres des unités de gestion des autres projets, les acteurs de la communauté des pratiques pour une consolidation des acquis, des partages d’expériences et divers besoins de réseautage professionnel. L’objectif final incarné par tous, est de répondre efficacement à la recommandation << zéro tolérance des non-conformités dans les actions des projets en RDC et au Congo Brazzaville pour une résilience durable des petits producteurs ruraux >> du Directeur Pays à la rencontre de lancement en ligne le 05 août 2024.