Depuis 2021, Malou, sexagénaire résidant dans la commune de N’sele, à la périphérie de Kinshasa, reçoit trimestriellement la somme de 156.000 francs congolais, soit environ 75 USD, grâce à un projet conjoint de l’UNICEF, du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Pour Malou, cette aide a été un véritable bouleversement positif, lui permettant de subvenir aux besoins de sa famille, de payer la scolarité de ses enfants et d’accéder aux soins de santé primaires après un parcours semé d’embûches.
Originaire de la province de l’Équateur, Malou avait rejoint son mari à Kinshasa, où ils vivaient dans la commune de Barumbu. Après le décès inopiné de son mari, Malou s’est retrouvée seule, confrontée à de grandes difficultés pour s’occuper de ses trois enfants.
La vie à Barumbu étant devenue trop coûteuse, elle a décidé de s’installer à N’Sele, où elle espérait cultiver la terre pour nourrir sa famille. Faute de moyens financiers suffisants pour acheter une terre, Malou a été contrainte de travailler comme ouvrière agricole, un travail précaire qui ne suffisait pas à subvenir aux besoins de ses enfants âgés de 5, 10 et 16 ans.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé les difficultés de Malou. Les restrictions sanitaires ont rendu impossible toute activité agricole, plongeant la famille dans une précarité encore plus grande. « Je ne pouvais plus travailler et nous n'avions pas de réserves alimentaires. La santé de mes enfants s'est rapidement détériorée, ils tombaient souvent malades et je me sentais impuissante », témoigne Malou.
La situation de Malou a changé lorsque Bachir, un relais communautaire soutenu par l’UNICEF, est intervenu. Après une évaluation minutieuse de sa situation, Malou a été sélectionnée pour bénéficier du programme de transferts monétaires. Les critères de sélection incluaient les familles vulnérables avec des personnes âgées, des enfants de moins de 5 ans ou des personnes vivant avec un handicap.
Grâce à ce soutien financier, Malou a pu acheter un terrain et commencer à cultiver des légumes, des arachides et du manioc. « Ce terrain nous a permis de subvenir à nos besoins alimentaires tout en générant des revenus pour payer la scolarité de mes enfants », explique la mère de famille.
Malou a bénéficié de conseils sur la gestion financière et les pratiques familiales, optimisant ainsi l'utilisation de l'argent reçu et renforçant son autonomie. En outre, Malou participe activement aux initiatives de développement communautaire, notamment en suivant des formations sur les techniques agricoles organisées par le PAM et la FAO, et en travaillant dans un champ communautaire avec d’autres familles.
Grâce à ces initiatives, Malou est confiante en l’avenir. « L'agriculture et la vente de nos produits nous procurent des revenus stables. J'espère que mes enfants grandiront en bonne santé et auront un avenir prometteur », conclut-elle avec optimisme.
L’UNICEF, le PAM et la FAO accompagnent plus de 4.000 familles vulnérables vers l’autonomie à travers des transferts monétaires et des formations avec le soutien du Royaume de la Belgique.
L’histoire de Malou témoigne de l’impact positif des transferts monétaires sur la vie des familles, leur redonnant espoir et leur offrant une chance de reconstruire un avenir meilleur.