"Nous, les enfants de la RDC, face aux enjeux climatiques."
19 novembre 2021
C'est le thème de la journée mondiale de l'enfance, célébrée le 20 novembre qui la date anniversaire de la Convention relative aux droits de l’Enfant
Cette année, c'est dans le contexte particulier de la Conférence des partiesdédiée aux changements climatiques (COP26) que cette journée est célébrée en République Démocratique du Congo (RDC). A cette occasion, le Ministère du Genre, Famille et Enfant et l’UNICEF ont donné la parole aux enfants afin qu’ils revendiquent leurs droits, et appellent les adultes à se mobiliser pour trouver des solutions durables pour protéger la RDC et le futur des enfants contre les changements climatiques et la dégradation de l’environnement.
Selon un rapport de l'UNICEF, les jeunes vivants en RDC sont parmi les plus exposés aux effets du changement climatique et notamment, à la pollution de l’air, des sols et de l’eau. C'est une situation qui menace leur santé, leur éducation, leur sécurité, et leur fait courir le risque de contracter des maladies mortelles.
« La crise climatique est une crise des droits de l'enfant. La jeunesse congolaise est consciente que les effets du changement climatique mettent en péril leur avenir »
a déclaré Édouard Beigbeder, Représentant de l’UNICEF en RDC.
« La Journée mondiale de l'Enfance est un moment important pour promouvoir le respect et les droits des enfants, mais aussi pour transformer cet événement en actes concrets. Nous devons agir ensemble et de manière concertée pour bâtir un monde meilleur pour tous les enfants. »
Pour marquer cette journée importante, différents événements et célébrations ont été organisés à travers le pays, et particulièrement dans les villes de Goma, Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Kinshasa. La voix et le regard des enfants sur les enjeux climatiques et environnementaux ont été mis en avant à travers une exposition de photographies et d'œuvres graphiques, la projection d'un documentaire réalisé avec les Enfants Reporters formés par l'UNICEF, d'une activité de plantation d'arbres et d'un concours national de dessin.
Les enfants ont aussi participé à diverses émissions radiophoniques sur les ondes de Bana Okapi, la radio dédiée à la jeunesse congolaise. Cette radio est née d'une collaboration entre l’UNICEF, la MONUSCO et l'UNOPS. La Journée mondiale de l'Enfant fut l'occasion de lancer la nouvelle grille de programmes donnant la parole aux jeunes, et traitant de sujet d’éducation, de santé, d'environnement, de développement, mais aussi de l’actualité des réseaux sociaux, du sport et de la musique congolaise.
A Kinshasa, Ketsia, 17 ans, et Emmanuel, 14 ans, jeunes Ambassadeurs de l'UNICEF pour la cause climatique, ont adressé leur plaidoyer en faveur d'une meilleure inclusion de la jeunesse congolaise dans le dialogue mondial sur les effets du changement climatique, et ont demandé des actions concrètes pour la préservation de leur pays, de la planète et de leur avenir. Ketsia et Emmanuel, ont pu prendre la parole, et représenter la jeunesse congolaise, lors de l'ouverture de la 76e Assemblée Générale pour la COP26 à Glasgow.
« Nous avons eu l'opportunité de participer à l'événement mondial de la COP26, mais maintenant, nous voulons savoir quelles seront les actions concrètes pour préserver notre pays et notre avenir »
a déclaré Ketsia, 17 ans, Jeune Ambassadrice de l'UNICEF pour la cause climatique.
« Nous les enfants, nous faisons appel à notre gouvernement pour mettre en place des solutions pour protéger ceux qui se trouvent dans les zones les plus touchées par les conséquences du changement climatique ».
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enfance, l’UNICEF lance un nouvel appel à ses partenaires afin d’investir dans l’avenir de la RDC pour donner à chaque enfant la possibilité qu’il puisse réaliser pleinement son potentiel. L’UNICEF exhorte le gouvernement et l’ensemble des acteurs concernés à :
- Accroître les investissements en faveur de l’adaptation aux changements climatiques et de la résilience des services essentiels pour les plus jeunes. Pour protéger les enfants, les populations locales et les plus vulnérables aux conséquences les plus graves du dérèglement climatique déjà à l’œuvre, les services essentiels (approvisionnement en eau, assainissement et hygiène, santé et éducation) doivent impérativement faire l’objet de mesures d’adaptation.
- Éduquer les enfants au climat et à l’écocitoyenneté, pour leur donner les moyens de se préparer et de s’adapter aux effets des changements climatiques.
- Associer la jeunesse à l’ensemble des négociations sur le climat, menées à l’échelon local, national, régional et international.
- Œuvrer pour une relance verte, bas carbone et inclusive, afin de ne pas compromettre la capacité des générations futures à faire face aux conséquences du changement climatique.