Les Nations Unies alertent sur la situation des enfants, filles et femmes victimes des bombardements dans les camps des déplacés au Nord-Kivu
10 mai 2024
A travers un communiqué de presse conjoint, UNFPA et OMS condamnent ces attaques qui détériorent davantage la situation des populations déjà affectées
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) condamnent fermement les bombardements survenus le vendredi 3 mai 2024 dans les camps des déplacés de Mugunga, à l’ouest de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu. Ces attaques horribles violent le droit international humanitaire en mettant en péril le caractère civil des camps et le devoir de protection des personnes déplacées.
Les explosions de bombes ont causé plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels importants. Elles ont également créé le chaos, perturbé l’assistance humanitaire et augmenté la détresse parmi les personnes déplacées. Les personnes les plus touchées sont des enfants, des filles et femmes exposées à des risques accrus de violence sexuelle et de traumatismes.
Pour répondre aux besoins les plus urgents des populations affectées dans le Nord-Kivu et assurer l’accès aux services essentiels, les deux agences travaillent main dans la main.
« Nous veillons à la fourniture de services de santé comprenant la prise en charge médicale d’urgence et les interventions psychosociales », a déclaré Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC. Dans ce contexte où les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables,
« UNFPA poursuit la fourniture des services en santé sexuelle et reproductive, de prévention et prise en charge des violences basées sur le genre et de protection contre les abus et exploitations sexuels » d’après Mme Suzanne Mandong, Représentante a.i de UNFPA en RDC
Les efforts conjoints de l’OMS, de UNFPA et des autres partenaires ont permis de délivrer des services psychosociaux et de santé mentale à plus de 312 personnes affectées incluant des femmes enceintes, des personnes vivant avec handicap et des victimes de violences basées sur le genre.
Les besoins complémentaires urgents dans les zones affectées sont les suivants :
- L’amélioration des installations sanitaires, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène pour assurer des conditions de soins adéquates et prévenir la propagation de maladies ;
- Le renforcement de la sécurité dans les camps pour veiller à la protection des populations vulnérables contre les menaces telles que la violence, l’exploitation et les attaques extérieures ;
- La collaboration avec les autorités locales pour garantir l’accès humanitaire et établir des partenariats efficaces pour coordonner les efforts d’aide aux communautés.
Compatissant à la douleur des victimes de ces attaques, les deux agences renforcent également les mécanismes de redevabilité envers les populations affectées, à travers la promotion de la sécurité et du bien-être des enfants, filles et femmes dans les zones touchées. L’OMS et l’UNFPA restent engagées à défendre et protéger les droits humains, en mettant particulièrement l’accent sur l’accès universel aux soins de santé pour tous.
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Note aux rédacteurs : En 2023, la République démocratique du Congo (RDC) a été confrontée à des défis humanitaires majeurs, notamment une insécurité alimentaire touchant plus de 25,4 millions de personnes, dont plus de 800 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. En termes de déplacements, près de 10 millions de personnes étaient déplacées, dont 525 000 réfugiés, 6,46 millions de déplacés internes, et 2,96 millions de retournés. La situation sécuritaire a également continué à se détériorer, avec des affrontements violents ayant entraîné le déplacement de plus de 300 000 personnes entre septembre et novembre 2023. Malgré les efforts humanitaires déployés, l’accès à l’aide reste entravé par les conflits armés et les actes de violence contre le personnel et les biens humanitaires.