Communiqué de presse de l'équipe en charge de la riposte à l'épidémie Ebola
03 novembre 2019
Le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à l’épidémie à la maladie à virus Ebola, le Ministère de la Santé et ses partenaires des Nations Unies condamnent l’assassinat d’un agent de santé de la riposte à la Maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo
Le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à l’épidémie à la Maladie à virus Ebola, le Ministère de la Santé et ses partenaires des Nations-Unies (Organisation Mondiale de la Santé, UNICEF et UNEERO) condamnent avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu à Lwemba, dans la province de l’Ituri au Nord-Est de la République démocratique du Congo.
Ces violences ont occasionné la mort d'un agent de santé communautaire commis à la riposte, laissant également un autre agent dans un état critique avec de multiples blessures.
Les motivations des assaillants ne sont pas actuellement claires. Cependant une enquête est en cours pour élucider ces motivations et son éventuel lien avec la riposte MVE. D’ores et déjà, deux suspects ont été appréhendés.
Tout acte de violence à l'encontre des personnes impliquées dans la réponse à la MVE est inacceptable et compromet la capacité des agents de santé et des équipes de la riposte à fournir une assistance aux communautés touchées par les effets dévastateurs du virus Ebola.
Nous continuerons à collaborer avec toutes les autorités compétentes, y compris la Police nationale congolaise (PNC), l’Agence nationale de renseignement (ANR) et les Forces armées de la RDC (FARDC) pour veiller à ce que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice aussi rapidement que possible.
Le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à l’épidémie à la Maladie à virus Ebola, le Ministère de la Santé et ses partenaires des Nations-Unies présentent leurs plus sincères condoléances aux familles des personnes touchées par cette tragédie et à la communauté dans laquelle ces actes de violence ont eu lieu.
Depuis le 1er janvier 2019, il a été documenté plus de trois cents (300) attaques contre des travailleurs de la santé ayant causé six (6) décès et septante (70) blessures chez des travailleurs de la santé et des patients en RDC.
Chaque attaque retarde la riposte à la dixième épidémie à la MVE, qui ne peut fonctionner sans un environnement favorable permettant aux équipes d'intervention d'accéder à la population et de l'aider.
Quoi qu’il en soit, l’équipe de la riposte continuera à lutter contre cette maladie avec l’implication des communautés et de la population touchée, y compris l’appui de tous les partenaires impliqués.