Le 27 août, des hommes armés ont tué au moins 19 civils, et enlevé plusieurs autres dans la zone de santé de Kalunguta, dans le sud du territoire.
Le Coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo, M. David McLachlan-Karr, a condamné une nouvelle attaque contre les populations du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le 27 août, des hommes armés ont tué au moins 19 civils, et enlevé plusieurs autres dans la zone de santé de Kalunguta, dans le sud du territoire.
« Je condamne cette énième attaque à Beni. 19 personnes ont perdu la vie. Ce sont 19 personnes de trop et je présente mes sincères condoléances à leurs familles. » , a déclaré le Coordonnateur humanitaire. « Il est inadmissible que les civils continuent d’être pris pour cible. Une fois de plus, j’exhorte les éléments des groupes armés à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, et j’appelle les autorités congolaises à trouver des solutions pour améliorer la protection des populations et de leurs biens dans la région. »
La situation sécuritaire, déjà précaire, ne cesse de se détériorer dans le territoire de Beni. La zone de santé de Kalunguta, considérée comme stable depuis plusieurs années, a été attaqué cinq fois ces quatre derniers mois. La nouvelle Coordonnatrice humanitaire adjointe en République démocratique du Congo, Madame Suzanna Tkalec, s’est rendue aujourd’hui dans la région afin d’évaluer les besoins des 710 000 personnes qui ont été contraintes de se déplacer pour fuir les atrocités.
La province du Nord-Kivu est confrontée à une crise humanitaire complexe marquée par une insécurité ambiante dont les premières victimes sont les Congolaises et les Congolais. Elle accueille 1,8 million de personnes déplacées internes, sur les plus de 5 millions que compte la République démocratique du Congo. L’insécurité affecte l’accès des populations vulnérables aux soins de santé, aux activités socio-économiques et à l’assistance humanitaire.